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— La sœur de Lord Noctifer ? s’exclama Henry. Voyons, pourquoi l’Empereur pourpre aurait-il épousé la sœur de ce monstre ? Il avait perdu la tête ou quoi ? Elle est pas mal, d’accord… mais de là à épouser une Fée de la Nuit !
L’endolg frissonna, comme s’il avait haussé une épaule :
— C’est parce qu’elle est une Fée de la Nuit qu’il l’a épousée. Et aussi parce qu’elle est la sœur de Black Noctifer. On appelle ça de la politique. Apatura Iris pensait qu’un mariage arrangé avec un membre de la famille de Noctifer rapprocherait les deux camps de la Nuit et de la Lumière. Pour un tel exploit, ça valait la peine d’épouser une plaie dans le genre de Quercusia. Surtout qu’Apatura ignorait à l’époque que sa promise était siphonnée.
« Mauvaise nouvelle », pensa Henry. Très mauvaise nouvelle. Très, très mauvaise nouvelle. Il se passait dans le Royaume des événements improbables et qui convergeaient tous vers le même point : la victoire des Fées de la Nuit, donc l’éviction de Pyrgus et de Holly Bleu. Et de M. Fogarty, tant qu’on y était.
La bonne nouvelle, quand même, c’est que les exilés semblaient encore en vie, bien que leur tête n’eût tenu qu’à un fil. Henry avait son rôle à jouer, à présent. Il pensait à la vision qu’il avait eue : ses trois amis gisant dans une forêt.
— Il doit y avoir une façon de sortir de cette cellule, déclara Henry à voix haute, comme pour essayer d’y croire lui-même.
— Evidemment qu’il y en a une ! répondit l’endolg.