3. ExpAnSiOn ET cOnSOLiDATiOn

1. il arrive que la présidence du Conseil soit remise en question : Havard et vidal, Histoire de l’Amérique Française, p. 107.

2. W.J. eccles, Canada Under Louis XIV, toronto, McClelland & stewart, 1964, p. 32-33.

3. Havard et vidal, Histoire de l’Amérique Française, p. 106.

4. r. Cole Harris et John Warkentin, Canada Before Confederation, toronto, Oxford University Press, 1974, p. 21.

5. Marcel trudel, Mémoires d’un autre siècle, Montréal, Boréal, 1987, p. 20.

6. talon peut importer des marchandises en franchise de droits et en transport gratuit sur les vaisseaux du roi. Les marchandises ainsi importées, par exemple, 220 barils d’eau-de-vie, doivent être revendues : eccles, Canada Under Louis XIV, p. 56

7. allan Greer, Brève histoire des peuples de la Nouvelle-France (traduit de l’anglais par nicole daignault), Montréal, Boréal, 1998, p. 32–37.

8. voir l’analyse portant sur la famille saint-Ours dans allan Greer, Habitants, marchands et seigneurs : la société rurale du bas Richelieu : 1748-1840 (traduit de l’anglais par Jude des Chênes), sillery, septentrion, 2000, p. 144-152. depuis leur officier-fondateur dans les années 1670, les saint-Ours bénéficient d’une série de nominations officielles (militaires), de pensions et de faveurs de l’état ; cette situation persistera même après la fin du régime français en 1760.

9. Harris et Warkentin, Canada Before Confederation, p. 57-58.

10. e.e. rich, The Fur Trade and the Northwest to 1857, toronto, McClelland & stewart, p. 36-37.

 

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11. richard White, The Middle Ground : Indians, Empires and Republics in the Great Lakes Region, 1650–1815, Cambridge, Cambridge University Press, 1991, p. 34.

4. LES GUERRES pOUR LA cOnqUêTE DE L’AméRiqUE (1) 1. Un émissaire du Massachusetts passe l’été 1705 amarré près de Québec, négociant une proposition de neutralité avec le gouverneur vaudreuil, dale Miquelon, New France, 1701–1744, toronto, McClelland & stewart, 1987, p.

40-41.

2. Cotton Mather, en 1691, citation dans Linda Colley, Captives : Britain, Empire and the World, 1600–1850, Londres, Pimlico, 2003, p. 147.

3. au cours du plus célèbre incident, le massacre de deerfield en 1704, quelque 47 colons sont tués sur le champ et 111 amenés en captivité, Miquelon, New France, p. 40.

4. Faragher, Great and Noble Scheme, p. 135. Parmi les amérindiens, on compte des abénaquis, des Malécites et des Mi’kmaq.

5. Bruce P. Lennan, « Colonial Wars and imperial instability », dans P.J.

Marshall, The Oxford History of the British Empire, vol. 2, The Eighteenth Century, Oxford, Oxford University Press, 1998, p. 156.

6. Faragher, Great and Noble Scheme, p. 136–145.

7. Harold Kalman, A History of Canadian Architecture, vol. 1, toronto, Oxford University Press, 1994, p. 48–50.

8. Pehr Kalm, Travels in North America, vol. 2, new York, dover, 1964, p. 428.

9. L’intendant duchesneau cité dans White, Middle Ground, p. 36.

10. voir, par exemple, la description d’un arrangement matrimonial complexe dans White, Middle Ground, p. 70–75.

11. Citation dans Havard et vidal, Histoire de l’Amérique Française, p. 251.

12. alan taylor, American Colonies, new York, viking, 2001, p. 389-390.

13. À certains égards, les guerres de religion des années 1520 à 1648 « dégoûtent »

bon nombre d’européens, mais la religion n’en demeure pas moins une force politique importante et l’on s’inquiète des changements dans l’équilibre des religions en europe. Jacques ii considère sa religion catholique suffisamment importante pour risquer – et perdre – sa couronne en 1688. La guerre de la reine anne ou guerre de succession d’espagne est perçue par de nombreux Britanniques comme la lutte des protestants contre un pouvoir catholique agressif et en progression. voir MacCulloch, Reformation, p. 669–671, pour connaître l’état d’esprit au début du dix-huitième siècle.

14. david Landes souligne les avantages dont jouissent les Britanniques : transports intérieurs efficaces, disponibilité du charbon et agriculture efficace, tous des éléments qui contribuent à la croissance de l’économie britannique aux dix-huitième et dix-neuvième siècles : david Landes, Richesse et pauvreté 494

UnE HIsTOIRE dU Canada

des nations : pourquoi des riches ? Pourquoi des pauvres ?, Paris albin Michel, 2000, chap. 15 (trad. Jean-François séné).

15. Fred anderson, Crucible of War : The Seven Years’ War and the Fate of Empire in British North America, new York, Knopf, 2000, p. 36.

16. anderson, Crucible of War, p. 18–20.

17. eccles, Canadian Frontier, p. 160 ; selon anderson, Crucible of War, p. 32, les Français auront dépensé quatre millions de livres pour cette expédition.

18. ian K. steele, Betrayals : Fort William Henry and the ‘‘Massacre’’ , new York, Oxford University Press, 1990, p. 117–122.

19. Linda Colley, dans Captives, p. 181-182, se sert de ce massacre pour laisser entendre qu’il y a, envers les amérindiens, un changement d’attitude de la part des Britanniques, qui passent d’une glorification romantique au début du siècle à une sorte de réalisme négatif dans les années 1750 et par la suite. elle ne s’étend toutefois pas sur le sujet et, si elle laisse entrevoir une opinion, celle-ci n’est pas concluante. il semble plus raisonnable de penser que les opinions concernant les amérindiens sont très différentes selon qu’on se place avant ou après fort William Henry.

20. Ces champs ont d’abord appartenu à un des premiers colons, un agriculteur du nom d’abraham Martin – d’où l’appellation « plaines d’abraham ».

21. il en faut beaucoup pour amoindrir la réputation de Wolfe et cela peut fort bien ne mener à rien. L’éminent historien Paul Kennedy ( The Rise and Fall of British Naval Mastery [Londres, ashfield Press, 1983], p. 108) laisse entendre que rares étaient ceux qui, au sein de l’armée britannique, pouvaient se comparer à Wolfe, que ce soit pendant la guerre de sept ans ou plus tard au cours du siècle. W.J. eccles ne pense pas grand bien de Wolfe ni de Montcalm, surtout de ce dernier : Canadian Frontier, p. 181-182. Fred anderson, dans Crucible of War, p. 351–355, soutient que Wolfe cherchait la mort, « sa sinistre muse », en septembre 1759 et je serais tenté de partager son point de vue.

5. LES GUERRES pOUR LA cOnqUêTE DE L’AméRiqUE (2) 1. ian Buruma, Anglomania : A European Love Affair, new York, random House, 1998, souligne certaines variantes d’anglomanie en europe depuis voltaire jusqu’à l’époque de Margaret thatcher.

2. W.s. Macnutt, The Atlantic Provinces : The Emergence of Colonial Society, 1712–

1857, toronto, McClelland & stewart, 1965, p. 72–75.

3. t.F. Mcilwraith, « British north america, 1753–1967 », dans t.F. Mcilwraith et e.K. Muller (ed.), North America : The Historical Geography of a Changing Continent, 2nd ed., Lantham, Md., rowman and Littlefield, 2001, p. 207.

4. Philip Lawson, The Imperial Challenge : Quebec and Britain in the Age of the American revolution, Montréal et Kingston, McGill-Queen’s University Press, 1989, p. 144-145.

 

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5. Piers Mackesy, The War for America, 1775–1783, Cambridge, Mass., Harvard University Press, 1964, p. 511.

6. david Hackett Fischer, Paul Revere’s Ride, new York, Oxford University Press, 1994, p. 64.

7. alan taylor, The Divided Ground : Indians, Settlers and the Northern Borderland of the American Revolution, new York, Knopf, 2006, chapitre 3.

8. La théorie retenue à Paris est que l’amérique revenait de droit aux Britanniques puisqu’ils l’ont conquise (aux dépens des Français) et découverte, et que les américains en ont eux aussi hérité des Britanniques en raison de leur conquête (aux dépens des Britanniques) : Michael d. Green, « the expansion of european Colonization to the Mississippi valley, 1780–1880 », dans trigger et Washburn, Cambridge History of the Native Peoples, p. 465-466. L’argument va plus loin : le Congrès soutient que, puisque les amérindiens ont soutenu les Britanniques, ils ont perdu leurs terres, en plus de leur souveraineté.

9. voir simon schama, Rough Crossing : Britain, the Slaves, and the American Revolution, toronto, viking Canada, 2006.

10. John adams a eu recours au terne « voyou » ( mob) pour nommer les émeutiers de Boston dans sa défense des soldats britanniques accusés de leurs meurtres dans le « massacre de Boston » survenu en 1770 : citation dans Hiller Zobel, The Boston Massacre, new York, norton, 1970, p. 2929. Les soldats seront acquittés.

11. schama, Rough Crossing, p. 144–149.

12. À ce sujet, voir Jane errington, The Lion, the Eagle, and Upper Canada, Montréal et Kingston, McGill-Queen’s University Press, 1987, p. 4-5, 28–30.

13. « Je pense que nous sommes tous anglophiles », dira l’historien et membre de la Bibliothèque du Congrès daniel Boorstin en 1961. « Comment faire autrement, à moins de nous haïr nous-mêmes ? » Citation dans Christopher Hitchens, Blood, Class and Empire : The Enduring Anglo-American Relationship, new York, nation Books, 2004, p. 14.

6. LES GUERRES pOUR LA cOnqUêTE DE L’AméRiqUE (3) 1. www.statcan.ca/francais/freepub/98-187-XiF/pop.htm, statistique Canada, La population estimée du Canada, 1605 à aujourd’hui.

2. taylor, Divided Ground, p. 17-18, souligne à quel point les besoins matériels des iroquois au dix-huitième siècle dépassent ceux de leurs ancêtres du dix-septième siècle.

3. Gerald Craig, Upper Canada : The Formative Years, 1784–1841, toronto, McClelland & stewart, 1963, p. 142-143.

4. edward ermatinger, Life of Colonel Talbot and the Talbot Settlement, réimprimé avec une introduction de J.J. talman, Belleville, Mika silk screening, 1972, édition originale de 1859, p. 111–115. Les expressions à double sens du colonel 496

UnE HIsTOIRE dU Canada

pendant le souper sèment la consternation dans l’esprit du pasteur anglican de la région, à tel point que ce dernier ne lui rendra plus jamais visite.

5. L’adhésion à ce principe, ou la résignation face à la réalité politique, est coûteuse : à la fin des années 1780, le gouvernement britannique verse

£ 150 000 par an en subventions au Québec : John ehrman, The Younger Pitt : The Years of Acclaim, Londres, Constable, 1969, éd. brochée, 1984, p. 364.

6. Un peu plus tard suivra une unité de montagnards, les territoriaux de Glengarry, premier régiment catholique de l’armée britannique, constitué en 1794 par alexander Macdonell, un prêtre catholique, pour participer à la guerre qui vient d’éclater contre la France révolutionnaire ; Macdonell en est l’aumônier. Pendant l’interruption des hostilités, en 1802, le régiment est dissous, laissant ses soldats sans emploi et poussant Macdonell à demander l’aide du gouvernement britannique pour les établir dans le Haut-Canada. On leur accorde le congé et une concession de terre à raison de deux cents acres (quatre-vingt-un hectares) chacun.

7. voir taylor, Divided Ground, p. 119–136.

8. J.M. Bumsted, Fur Trade Wars, Winnipeg, Great Plains Publications, 1999, p. 39.

9. La transition à la domination britannique (par rapport à canadienne-française) n’est pas instantanée mais, dans les années 1780, elle s’est manifestement réalisée : voir Kenneth norrie et douglas Owram, A History of the Canadian Economy, 1re éd., toronto, Harcourt Brace Jovanovich, 1991, p. 134-135.

10. La toute petite colonie de l’île saint-Jean avait en réalité déjà un lieutenant-gouverneur en raison de sa petite taille et de son statut de dépendance.

11. L’ancien gouverneur du Québec, sir Guy Carleton, offre tout son appui à la notion d’un gouverneur général unique. il a lui même assumé la tâche peu agréable d’évacuer l’armée britannique des nouveaux états-Unis une fois la paix signée. À la fin des années 1780, l’expertise et les réalisations présumées de Carleton en font l’expert du moment à Londres en ce qui a trait au Canada.

12. il y a aussi un lieutenant-gouverneur dans le Bas-Canada, mais il n’a aucun pouvoir sauf en cas d’absence du gouverneur.

13. ehrman, Pitt, p. 363.

14. À propos des célébrations et des toasts, voir Mason Wade, Les Canadiens français de 1760 à nos jours, trad. adrien venne avec le concours de Francis dufau-Labeyrie, Ottawa, cercle du livre de France, 1963, p. 130. Pour un des banquets, le prince edward, fils de George iii et qui deviendra le père de la reine victoria, alors officier de l’armée en poste au Québec, offre les services de son orchestre personnel.

15. Citation dans Peter Marshall, « British north america, 1760–1815 », dans Marshall, Oxford History of the British Empire, vol. 2, p. 385.

16. Michael smith, « Upper Canada during the War of 1812 », dans Gerald Craig, Early Travellers in the Canadas, 1791–1867, toronto, Macmillan, 1955, p. 33.

 

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Ministre du culte baptiste d’origine américaine, smith publie son analyse de la province en 1813.

17. Wade, Les Canadiens français, p. 112-113.

18. Lettre de John richardson à alexander ellice, datée du 16 février 1793, citation dans Wade, Les Canadiens français, p. 115.

19. Circulaire de l’évêque Monseigneur Hubert, citation dans Wade, Les Canadiens français, p. 117.

20. douglas Hay, « tradition, Judges and Civil Liberties in Canada », Osgoode Hall Law Journal, vol. XLi/2 et 3, p. 320-321. McLane a la malchance de tomber sur le juge en chef Osgoode car ce dernier pousse l’interprétation alors en vigueur de la trahison jusqu’à ses plus extrêmes limites et même au-delà. Les témoins à charge contre McLane se voient promettre des concessions de terres en échange de leur témoignage ; un des avocats de McLane ainsi que le juge sont parties à l’entente.

21. Wade, Les Canadiens français, p. 119.

22. Un effet imprévu de la conquête britannique est la survie des Jésuites au Bas-Canada longtemps après la suppression, par le Pape, de l’ordre des Jésuites en France, en espagne, au Portugal et dans leurs colonies. À l’encontre de leurs collègues dans les monarchies catholiques, les Jésuites du Canada conservent leurs biens, qui ne sont pas confisqués par l’état protestant.

23. Michael d. Green, « the expansion of european Colonization to the Mississippi valley, 1780–1880 », dans trigger et Washburn, Cambridge History of Native Peoples, p. 492-493.

24. smith, « Upper Canada during the War of 1812 », p. 44.

25. Helen taft Manning, The Revolt of French Canada, 1800–1835, toronto, MacMillan, 1962, p. 102-103.

26. Proclamation du 3 juillet 1812, citation dans J. Mackay Hitsman, Safeguarding Canada, 1763–1871, toronto, University of toronto Press, 1968, p. 89.

27. Hitsman, Safeguarding Canada, p. 87. La population locale s’oppose à la « guerre de M. Madison ».

28. Lettre de Wellington au premier ministre lord Liverpool datée du 9 novembre 1814, citation dans Hitsman, Safeguarding Canada, p. 109.

7. TRAnSFORmATiOnS ET RELATiOnS, 1815–1840

1. donald akenson, The Irish in Ontario : A Study in Rural History, 2e éd., Montréal et Kingston, McGill-Queen’s University Press, 1999, p. 11-12, tableaux 1 et 2, et p. 31, tableau 4.

2. akenson, The Irish in Ontario, p. 25-26. À l’encontre de ce qu’on croit en général, les catholiques irlandais sont très nombreux à venir au Canada avant la grande famine causée par la maladie de la pomme de terre en irlande à la fin des années 1840, bien que, une fois encore, ils soient moins nombreux que les protestants irlandais.

 

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UnE HIsTOIRE dU Canada

3. Généralement, les voyages sont cependant plus longs. Les récits des voyageurs qui traversent l’atlantique parlent d’une expérience absolument ennuyante et du mal de mer : voir Charlotte Gray, Sisters in the Wilderness : The Lives of Susanna Moodie and Catharine Parr Traill, toronto, viking, 1999, chapitre 4.

Ce sont là cependant les récits d’immigrants plus instruits et plus riches, qui ont le temps et l’instruction nécessaires pour mettre leurs histoires par écrit.

en général, les voyages transatlantiques sont beaucoup plus désagréables et, lorsqu’il y a une épidémie, beaucoup plus dangereux.

4. Citation dans Marcus tanner, The Last of the Celts, new Haven, Yale University Press, 2004, p. 292. La source est un médecin militaire de sydney, en nouvelle-écosse, en 1827.

5. Kenneth Bourne, Britain and the Balance of Power in North America, 1815–1908, Berkeley, University of California Press, 1967, p. 40-41 .

6. À un certain moment, le comte occupe le comptoir de la Compagnie du nord-Ouest à fort William, sur le lac supérieur et arrête les associés de la Compagnie qu’il y trouve. Comme le souligne J.M. Bumsted, il réagit au comportement violent et illégal des gens de la Compagnie : J.M. Bumsted, Fur Trade Wars, p.

157–161.

7. Citation dans Bumsted, Fur Trade Wars, p. 224.

8. Henry david thoreau, Un yankee au Canada, trad. adrien thério, Montréal, éditions de l’homme, 1962, chapitre 3 (édition originale en américain de 1853) www.walden.org/institute/thoreau/writings/Canada_03_st_anne.htm 9. anna Jameson, « an english Gentlewoman in Upper Canada, 1836-1837 », dans Craig, Early Travellers, p. 124. Jameson parle des racines loyalistes de la province, mais décrit aussi les opinions sociales et politiques qu’elle y a lues ou entendues en 1837.

10. Caleb Upham, citation dans reginald C. stuart, United States Expansionism and British North America, 1775–1871, Chapel Hill, University of north Carolina Press, 1988, p. 98. Le colporteur yankee d’Haliburton s’appelle « sam slick of slickville ».

11. Citation dans « ramsay, George, 9e comte de dalhousie », Dictionnaire biographique du Canada, vol. vii, p. 786.

12. entrée du journal, le 28 août 1831 : Tocqueville au Bas-Canada, Montréal, éditions du Jour, coll. Bibliothèque québécoise, 1973, p. 69. voir aussi www.

tocqueville.org/ca.htm

13. il ne faut pas oublier que les provinces et les états voisins se livrent une vive concurrence pour attirer les colons à cette époque, et la publication de certains ouvrages visait à favoriser l’un ou l’autre des concurrents.

14. La question de la nature des différences politiques et culturelles entre les Canadiens et les américains est sur toutes les lèvres dans les années 1820

et elle demeure très actuelle de nos jours. Pour l’essentiel, une école de chercheurs universitaires soutient qu’il y a des différences profondes entre Canadiens et américains, les premiers étant plus traditionalistes et plus tory noTes

499

dans leurs comportements, les deuxièmes affichant moins de déférence et se sentant moins liés par la tradition et l’autorité. On perçoit les Canadiens comme davantage communautariens et portés à s’en remettre à l’état, tandis que les américains semblent faire preuve de plus d’individualisme et d’esprit individuel d’entreprise. tout récemment, seymour Martin Lipset, un politicologue américain, a démontré l’existence de différences culturelles, principalement dans son ouvrage Continental Divide : The Values and Institutions of the United States and Canada, new York, routledge, 1990, et deux sociologues canadiens, edward Grabb et James Curtis, dans leur ouvrage Regions Apart : The Four Societies of Canada and the United States, toronto, Oxford University Press, 2005, ont soutenu le contraire de manière fort énergique et convaincante. Bien entendu, on doute fort de pouvoir un jour en arriver à une conclusion ferme. Le thème des différences entre Canadiens et américains demeure un sujet important dans la culture populaire ; au début des années 2000, on lui a même consacré une série télévisée, Due South, mettant en vedette un membre de la Gendarmerie royale du Canada et un policier américain.

15. On consacre £ 233 882 à la fortification d’Halifax, y compris le parachèvement de la Citadelle : Bourne, Britain and the Balance of Power, p. 48.

16. Citation dans tanner, The Last of the Celts, p. 293.

17. Citation dans tanner, The Last of the Celts, p. 294.

18. Citation dans Macnutt, The Atlantic Provinces, p. 200.

19. Lettre de sir John Harvey à Christopher Hagerman, le solliciteur général du Haut-Canada, datée de 1837 : « sir John Harvey », Dictionnaire biographique du Canada, vol. viii, p. 418. ancien officier dans l’armée, mais un fonctionnaire porté à la conciliation et généralement libéral, Harvey réalise l’exploit de gouverner successivement les quatre provinces de l’atlantique, l’Île-du-Prince-

édouard, le nouveau-Brunswick, terre-neuve et la nouvelle-écosse.

20. Craig, Upper Canada, p. 134.

21. douglas McCalla, Planting the Province : The Economic History of Upper Canada, toronto, University of toronto Press, 1993, p. 163–166 et 298-299, tableau 9.2. Le revenu annuel tiré de la Canada Company oscille aux alentours de

£ 22 000.

22. Galt s’associera ensuite avec la British american Land Company, qui colonisera une bonne partie des Cantons-de-l’est, dans le Bas-Canada : « John Galt », Dictionnaire biographique du Canada, vol. vii, p. 366.

23. norrie et Owram, dans A History of the Canadian Economy, p. 141–145, font un résumé fort utile de ce différend.

24. Frank Mackey, Steamboat Connections : Montreal to Uper Canada, 1816–1843, Montréal et Kingston, McGill-Queen’s University Press, 2000.

25. entre 1796 et 1832, Montréal est gouvernée par un conseil de magistrats et l’est à nouveau de 1836 à 1840. La citation de silliman est tirée de Jean-Claude Marsan, Montréal en évolution, Montréal, Fides, 1974. en 1825, 500

UnE HIsTOIRE dU Canada

Montréal compte 26 154 habitants, à raison de 55 pour cent de francophones et 45 pour cent d’anglophones environ.

26. Citation dans « ramsay, George, 9e comte de dalhousie », Dictionnaire biographique du Canada, vol. vii, p. 784.

27. Manning, Revolt, p. 126-127. dalhousie considère certains des ministres tories de Londres comme des radicaux dangereux et s’oppose vigoureusement à l’idée de réformer la constitution britannique, sans parler de la constitution canadienne.

28. Citation dans Manning, Revolt, p. 137.

29. Fernand Ouellet, « Louis-Joseph Papineau », Dictionnaire biographique du Canada, vol. X, p. 619–632.

30. « Whitworth-aylmer, Matthew, 5e baron aylmer », Dictionnaire biographique du Canada, vol. vii, p. 980–985.

31. « acheson, archibald, 2e comte de Gosford », Dictionnaire biographique du Canada, vol. vii, p. 5–10. ironie du sort, comme le souligne Phillip Buckner, le biographe de Gosford, ce dernier saisit mieux la crise que son commandant militaire, Colborne, et amène des troupes de nouvelle-écosse bien avant que Colborne se rende compte de cette nécessité.

32. allan Greer, Habitants et patriotes : la Rébellion de 1837 dans les campagnes du Bas-Canada, trad. Christiane teasdale, Montréal, Boréal, 1997, p. 178-179.

33. Colborne est un vétéran de la sanglante guerre en espagne, entre 1808 et 1813, d’où provient le terne « guérilla » (petite guerre) et où l’on a fait table rase sur la distinction entre les civils et les soldats.

34. Greer, Habitants et patriotes, p. 291.

35. Les exilés sont expédiés à divers moments dans les Bermudes ou dans la lointaine australie.

36. Carol Wilton, Popular Politics and Political Culture in Upper Canada, 1800–1850, Montréal et Kingston, McGill-Queen’s University Press, 2000, p. 11.

37. Les américains et les adhérents canadiens à leurs guérillas ont incendié le moulin de son oncle.

38. Maître d’école à l’origine, strachan s’efforce en vain de devenir ministre à l’église presbytérienne st. Gabriel de Montréal et ne devient anglican que par la suite, détail que ne cessent de rappeler ses opposants.

39. elgin, un compatriote écossais, est cité dans la judicieuse entrée de Gerald Craig sur strachan dans le Dictionnaire biographique du Canada, vol. iX, p. 845.

40. s.J.r. noel, Patrons, Clients, Brokers : Ontario Society and Politics, 1791–1896, toronto, University of toronto Press, 1990, p. 95-96.

41. Craig, Upper Canada, p. 247–251.

42. stuart, United Sates Expansionism. p. 142.

43. il a commencé par refuser ce poste au Canada en juillet 1837 et ne l’accepte qu’après que Londres ait vent des soulèvements de décembre 1837.

 

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501

44. Craig, Upper Canada, p. 263.

45. Fernand Ouellet, « Lambton, John George, 1er comte de durham », Dictionnaire biographique du Canada, vol. vii, p. 519.

46. noel, Patrons, Clients, Brokers, p. 108.

47. À l’encontre de durham, thomson est un politicien de tout premier ordre.

il a été président du Board of trade (ministre du Commerce) pendant la plus grande partie des années 1830 et, quelques mois plus tôt en 1839, on lui a offert le poste de chancelier de l’échiquier (ministre des Finances). il l’a refusé parce qu’il sait que la plupart de ses collègues du cabinet s’opposent aux réformes financières qu’il juge nécessaires : Dictionnaire biographique du Canada.

8. DE cOLOniES à pROVincES

1. Bien qu’on se doute en 1832 que l’eau est à l’origine des épidémies, ce n’est qu’en 1849 qu’un médecin londonien observateur conclut que la maladie est en effet d’origine hydrique et en 1883 qu’on isole et qu’on détecte le bacille qui cause le choléra.

2. akenson, The Irish in Ontario, p. 241.

3. Cité dans J. david Wood, Making Ontario : Agricultural Colonization and Landscape Re-creation Before the Railway, Montréal et Kingston, McGill-Queen’s University Press, 2000, p. 139.

4. Letty anderson, « Water supply », dans norman Ball (dir.), Building Canada : A History of Public Works, toronto, University of toronto Press, 1988, p. 200.

après 1801, Montréal possède un « réseau partiel ». La compagnie des eaux de saint-Jean date de 1837 et celle de toronto de 1841.

5. Wood, Making Ontario, p.158. en 1850, près du tiers du couvert forestier du sud de l’Ontario a disparu ; en 1914, il s’agira de 90 pour cent.

6. James dixon, « the Canadian temper at the start of the Free trade era », publié à l’origine dans Craig, Early Travellers, p. 167.

7. Macnutt, The Atlantic Provinces, p. 228–229.

8. À partir du dix-septième siècle, la Grande-Bretagne réglemente, ou essaie de réglementer, qui peut faire le commerce de quoi dans les ports coloniaux. Les nouveaux états-Unis sont évidemment assujettis aux lois sur la navigation, qui sont plus transgressées que respectées. en 1822, le commerce par les Grands Lacs est officiellement exempté de ces lois et ce n’est pas trop tôt, étant donné la quasi-impossibilité de leur application.

9. Bourne, Britain and the Balance of Power, p. 164–169.

10. donald akenson, « irish Migration to north america, 1800–1920 », dans andy Bielenberg (dir.), The Irish Diaspora, Harlow, angleterre, Longman, 2003, p. 120-121.

11. akenson, « irish Migration », p. 121.

 

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12. Le film Gangs of New York (2002) présente une vision de l’immigration irlandaise et de la réaction américaine face à celle-ci d’une manière extraordinairement déplaisante. On y fait référence au Canada, à la bataille de Lundy’s Lane de 1814, comme source du patriotisme américain.

13. d’après l’entrée du Dictionnaire bibliographique du Canada qui le concerne, Cartier dira plus tard en souriant qu’il était « un insurgé » en 1837 ; dans une lettre à lord durham en 1838, il affirme ne s’être opposé qu’à l’oligarchie locale et non à la Couronne britannique. durham ne le croit pas et inscrit Cartier sur une liste des fugitifs recherchés pour trahison. toutefois, Cartier compose certaines chansons mémorables de nature sentimentale et nationaliste.

14. Lord elgin, le gouverneur général, explique la question à lord Grey, le secrétaire colonial, dans une lettre datée du 23 mai 1848 : « selon moi, en ce qui a trait à cette question, la véritable politique consiste à – garantir aux sujets de sa Majesté au Canada un libre accès aux marchés des états-Unis et tous les avantages relatifs à la réduction du fret qu’assureront la concurrence sur le saint-Laurent et l’océan […] vous devez alors compter sur l’affection

[des sujets canadiens] pour leurs propres institutions […] pour les inciter à demeurer stables et à résister aux offres alléchantes de la ‘‘bannière étoilée’’. »

voir elgin à Grey, 23 mai 1848, dans sir arthur doughty (dir.), La collection Elgin-Grey, vol. 1, Ottawa, imprimeur de sa très excellente majesté le roi, 1937, p. 178.

15. Le Haut-Canada a permis l’émancipation des esclaves en 1793, quoique graduellement. en 1833, le Parlement britannique adopte une loi interdisant l’esclavage au sein de tout l’empire britannique, qui entre en vigueur en 1834.

16. en vertu de la constitution américaine, chaque état est représenté également au sénat. en 1850, après l’entrée de la Californie, il y a quatorze états esclavagistes et quatorze états non esclavagistes.

17. Une lettre d’un américain d’expérience démontre ce à quoi on pouvait s’attendre. « On a consacré pas moins de cinquante mille dollars à l’adoption d’un projet de loi visant à établir une ligne de bateaux à vapeur », informe-t-on le gouvernement canadien en décembre 1850 : annexe confidentielle à lord elgin, gouverneur général à lord Grey, secrétaire colonial, 4 décembre 1850, dans doughty, La collection Elgin-Grey, vol. 2, p. 753. voir aussi alfred eckes, Opening America’s Market :US Foreign Trade Policy Since 1776, Chapel Hill, University of north Carolina Press, 1995, p. 67.

18. L’accès aux pêcheries signifie la permission de pêcher et de sécher la prise sur la rive. La pêcherie britannique est visée en vertu de l’article i et la pêcherie américaine en vertu de l’article ii.

19. en vertu du traité Webster-ashburton de 1842, une personne peut être extradée d’un pays à un autre afin de subir un procès, en autant que le crime pour lequel elle est accusée est commun aux deux pays. L’esclavage n’existant qu’aux états-Unis, les propriétaires américains ne peuvent pas avoir recours au traité pour sortir des esclaves du territoire britannique.

 

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20. stuart, United States Expansionism, p. 175-176.

21. G. r. stevens, History of the Canadian National Railways, new York, Macmillan, 1973, p. 46-47.

22. e. G. Hornby, cité dans stevens, Canadian National Railways, p. 48

23. deux Canadiens se méritent la nouvelle Croix de victoria, la récompense la plus prestigieuse pour bravoure devant l’ennemi – une à Balaclava en 1854

(une bataille rendue célèbre par la charge de la Brigade légère) et une à Lucknow en 1857.

24. stuart, United States Expansionism, p. 177. Un éditorialiste décrit les américains britanniques comme « intrépides et économes, et semblables à notre population anglo-saxonne et anglo-celte », somme toute, de parfaits américains.

25. Lettre de disraeli au premier ministre lord derby, 30 septembre 1866, cité dans Bourne, Britain and the Balance of Power, p. 294.

9. ExpAnSiOn ET DéSiLLUSiOn

1. il est impossible de donner un chiffre très précis de la migration au-delà de la frontière canado-américaine, extrêmement poreuse, pour cette période ; celui de deux millions constitue une approximation dérivée par david Corbett, Canada’s Immigration Policy, toronto, University of toronto Press, 1975, p. 121.

2. selon le Dictionnaire biographique du Canada, scott est originaire d’irlande du nord et sans le moindre conteste un Orangiste. Les Orangistes enjoignent Macdonald de « venger sa mort » et ce dernier, qui n’est pas le plus assoiffé de sang des hommes, n’a d’autre choix que de se conformer à cette requête. en fait, jusqu’en 1885, Macdonald fera de son mieux pour contrôler riel plutôt que de l’exterminer.

3. Walter russell Mead, Special Providence : American Foreign Policy and How It Changed the World, new York, routledge, 202, p. 117, souligne que « le Canada a servi d’otage pour compenser l’attitude des Britanniques en amérique du nord ».

4. aux états-Unis, les attitudes à l’égard de la Grande-Bretagne sont complexes et non uniformes, loin s’en faut, à cette époque comme plus tard.

5. stevens , Canadian National Railways, p. 94.

6. doug Owram, Promise of Eden : The Canadian Expansionist Movement and the Idea of the West, toronto, University of toronto Press, 1980, p. 176.

7. Miller, Skyscrapers Hide the Heavens, p. 187.

8. L’ouvrage le plus connu et qui fait le plus autorité à propos de riel est celui de George F.G. stanley, The Birth of Western Canada, toronto, University of toronto Press, 1960 ; édition originale en 1936), mais il en existe beaucoup d’autres, aussi bien savants que populaires.

9. John Palliser a arpenté les plaines du sud du Canada en 1858-1859 ; il a aussi repéré des terres adaptées à l’élevage.

 

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10. Graeme Wynn, « realizing the idea of Canada », dans Mcilwraith et Muller, North America : Historical Geography, p. 363.

11. il faut aussi parachever le tronçon de l’Île-du-Prince-édouard de l’intercolonial, incomplet au moment de l’adhésion de l’île au Canada en 1873. L’historien du Canadien national, créé plus tard, parlera d’un « projet stupide dès le départ », superflu étant donné la disponibilité du transport maritime, coûteux à construire et ruineux à exploiter, puisqu’il en coûte 1,44 $ pour obtenir un dollar en recettes : stevens , Canadian National Railways, p. 98. stevens donne une description particulièrement colorée du favoritisme et de la corruption qui caractérisent l’exploitation de l’intercolonial : ibid., p. 99–105.

12. Ce phénomène est décrit par le sociologue français andré siegfried dans son ouvrage, Le Canada ; Les deux races ; Problèmes politiques contemporains, Paris, Colin, 1906. traduit en anglais en 1907 et republié dans cette langue en 1966.

voir en particulier le chapitre 20.

13. On ne saurait manquer l’analogie avec le secteur militaire ; en réalité, l’armée est la première organisation de grande envergure créée au Canada.

Mais on inculque aussi les qualités de l’organisation à grande échelle aux ingénieurs dans leur formation et ce dont les chemins de fer ont besoin pour leur construction et leur entretien, ce sont des ingénieurs qualifiés. voir alfred Chandler, La main visible des managers : une analyse historique ; traduit de l’américain par Frédéric Langer ; Paris, economica, 1988.

14. voir l’excellente analyse de ian drummond , Progress Without Planning : The Economic History of Ontario, toronto, University of toronto Press, 1987, p. 114-115.

15. eugene Forsey, Trade Unions in Canada, 1812–1902, toronto, University of toronto Press, 1982, p. 27.

16. norrie et Owram, dans History of the Canadian Economy, p. 383, soulignent que

« l’intégration continentale qui marquait le monde ouvrier suivait, précédait même, celle que l’on pouvait constater dans le monde des affaires ».

17. Citation dans ibid., p. 47. L’auteur fait référence à une grève du Grand tronc en 1876.

18. drummond , Progress Without Planning, p. 242-243.

19. Ben Foster, dans A Conjunction of Interests, Business, Politics and Tariffs 1825–1879, toronto, University of toronto Press, 1986, chapitre 10, décrit ce processus.

Le compromis le plus notable sur le plan des tarifs concerne le charbon, que l’Ontario souhaite importer de son voisin, les états-Unis, et que le Cap-Breton, qui produit du charbon, souhaite voir exclu. il en résulte un tarif assez important quoique non prohibitif, qui vient enrichir le trésor fédéral.

20. sur le plan juridique, le régime des pêches en revient à celui de la Convention de 1818, qui interdisait aux américains l’accès aux zones de pêche intérieures canadiennes ; c’est-à-dire à l’intérieur de la limite reconnue de 3 milles (4,8 kilomètres) de zone de compétence nationale. Cela n’empêche pas nécessairement les occupants des bateaux américains de faire escale dans noTes

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des ports canadiens, d’y franchir les douanes, puis d’acheter des fournitures canadiennes, dont des appâts. À ce sujet, voir C.C. tansill, Canadian-American Relations, 1875–1911, Gloucester, Mass., Peter smith, 1964, réimpression de la version originale de 1943, p. 23–25.

21. arthur silver, The French-Canadian Idea of Confederation, 1864–1900, 2e éd., toronto, University of toronto Press, 1997, p. 228.

22. voir Mark McGowan, The Warning of the Green : Catholics, the Irish and Identity in Toronto, 1887–1922, Montréal et Kingston, McGill-Queen’s University Press, 1999, p. 132 : « entre 1887 et 1922, les écoles catholiques sont déterminées à former des chrétiens vertueux et de bons citoyens du Canada et de l’empire. »

Une histoire du Canada
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