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solution qu’il souhaite durable : il promulgue l’acte d’Union de 1840, qui reprend la forme mais non l’esprit du rapport de durham. Le Haut et le Bas-Canada sont unifiés tout en continuant de bénéficier du même régime gouvernemental qu’auparavant : des conseils exécutifs et législatifs constitués de membres nommés, et une assemblée formée de quatre-vingts membres élus, quarante en provenance de l’ancien Haut-Canada et quarante de l’ancien Bas-Canada. Comme ses prédécesseurs de 1778 et de 1791, cet acte permet à la nouvelle « Province du Canada » de subsister à même ses propres ressources mais, contrairement à eux, stipule que la province doit d’abord payer les salaires d’une liste de fonctionnaires et de juges. La colonie demeure aussi soumise au pouvoir général que le gouvernement britannique exerce sur le commerce.
On peut à peine parler de nouveau départ. Cette solution est davantage la résultante de la peur que de l’espoir : elle assure une protection contre les dangers du passé et réserve au faible espoir qui reste un avenir extrêmement incertain.