ScELLER LA pAix
La série de victoires britanniques en amérique trouve son pendant dans les victoires britanniques sur les mers, en europe comme en inde. en 1762, les Britanniques assiègent La Havane, propriété de l’infortuné allié espagnol de la France, et s’en emparent. La plupart des possessions de la France dans les antilles passent aux mains des Britanniques – le meilleur butin de tous.
il se produit un dernier épisode canadien, l’invasion de terre-neuve par les Français en 1762. Mais, trop peu nombreux, ceux-ci doivent se rendre – il s’agit de la dernière incursion de la puissance militaire française dans ce qui est aujourd’hui le Canada.
Le gouvernement britannique est fortement enclin à signer la paix.
Les raisons en sont surtout intérieures et politiques. Le pays a un nouveau roi, George iii, de nouveaux ministres et de nouvelles politiques. La paix est hautement souhaitable et les Britanniques feront quelques concessions pour y parvenir. Les principaux perdants sont bien sûr les Français. ils 4 • les guerres pour la conquêTe de l’amérique (1) 81
abandonnent le Canada, autrefois la nouvelle-France, et la Louisiane, en partie à la Grande-Bretagne et en partie en compensation envers l’espagne leur alliée. L’espagne perd la Floride mais récupère Cuba. Les Français conservent prise sur deux îles au large de terre-neuve, ainsi que le droit de sécher du poisson sur la côte nord de l’île, qu’on appelle la côte française.
Les grands gagnants sont les Britanniques, surtout en amérique.
tout le continent à l’est du Mississippi devient britannique. il n’y a plus de nouvelle-France et, avec la disparition de la menace directe française, les anciens sujets de la France en amérique du nord sont traités avec indulgence. Les habitants de la nouvelle-France ont le choix de rester ou de partir, s’ils le souhaitent – retourner en France s’ils préfèrent ou rester dans la vallée du saint-Laurent. il reste de nombreuses décisions à prendre, mais il est évident que les Britanniques ont l’intention de gouverner dans la paix en autant que possible. il est également indiqué de laisser à la partie canadienne des nouvelles possessions britanniques son caractère français, différent de celui des colonies existantes plus anciennes. Pourtant, les Français eux aussi seront transformés par les événements, aussi bien passés qu’à venir.
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