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En 1648, Louis XIV n'est encore qu'un enfant et la France est gouvernée par le cardinal Mazarin. Mais la Fronde gronde. Parlementaires et nobles complotent pour prendre le pouvoir. Mazarin, en quittant les appartements de la reine, tombe dans un guet-apens. Quatre hommes armés l'attendent pour l'assassiner. Le comte de Nissac, célèbre lieutenant d'artillerie du prince de Condé, surnommé Loup de Pomonne, les élimine en quatre coups d'épée. Cet acte de bravoure lui vaut la confiance du cardinal qui doit se replier au château de Saint-Germain-en-Laye avec la reine et le Dauphin. Il charge Nissac de réunir un groupe de fidèles. A Paris, ils espionneront les Frondeurs et saboteront leurs projets. Constitué de quelques amis et de trois hommes qui devaient partir aux galères, la bande des "Foulards rouges" réussit son premier exploit en cambriolant le banquier qui alimentait les rebelles. Poursuivant leurs sabotages, ils vont aider le chef de la police royale à identifier un mystérieux tueur en série qui dépèce ses victimes.
Roman de cape et d'épée, avec son cortège d'aventures guerrières et sentimentales, ses actions mouvementées, ses mystères et la traque d'un tueur, ce récit de Frédéric H. Fajardie se dévore comme les captivants feuilletons populaires que l'Histoire a souvent inspirés. Une réussite ! --Claude Mesplède --Ce texte fait référence à l'édition Relié .
Revue de presse
En vingt-cinq ans, Frédéric H Fajardie a tant écrit que bientôt sa bibliographie ne tiendra plus sur une seule page ! Sans compter ses scénarios et près de quatre-vingts pièces radiophoniques. Son premier roman, Tueurs de flics le plaça d’emblée parmi les rénovateurs du polar français. Année après année, il est devenu l’un des maîtres du roman noir, avec des chefs-d’oeuvre comme Bleu de méthylène, Brouillard d’automne ou encore Clause de style.
Fajardie a choisi délibérément ce genre populaire, souvent considéré comme mineur, dans lequel il a mis toutes ses ambitions : «J’en attends presque tout, j’y mets presque tout» déclara-t-il. Sans s’éloigner du roman noir, il a écrit aussi plusieurs romans historiques, comme le beau Quadrige et quelques autres qui, souvent, se passent durant l’immédiate avant ou après deuxième guerre. Des périodes qui passionnent cet ex maoïste, idéaliste de coeur et profondément moral.
Avec Les foulards rouges, Fajardie s’attaque pour la première fois à une époque lointaine. Celle-ci ne semble pas lui avoir résisté ! Il est à l’aise dans ce XVIIe siècle qu’il fait revivre avec une manifeste délectation. Période où tout homme pouvait jouer son destin à la pointe de son épée, ou enlever une femme et s‘agenouiller devant elle pour l’honorer.
Fajardie, en une succession de brefs chapitres, raconte les aventures des Foulards rouges, petite troupe de fidèles loyalistes qui se tient à la droite de Mazarin. Aristocrates et gens du peuple repris de justice, combattent coude à coude les Frondeurs et déjouent les plans diaboliques du prince de Condé. Chez Fajardie, le courage et la loyauté sont des vraies marques de noblesse. Sans être parfaits, ses héros montrent à travers leurs actions que l’homme peut aussi être grand, que la beauté existe dans le monde. Loup de Pomonne, comte de Nissac, chef des Foulards rouges, est le grand héros du roman. Il découvre dans le combat les bonheurs de la fraternité. Et parce qu’il y a toujours un amour fou dans les romans de Fajardie, cet homme solitaire proche d’un chevalier Bayard va s’éprendre de Mathilde de Santheuil ; une femme sublime, à la fois en chevalière et en amante.
Suspens, coups de théâtre, dialogues excellents, l’imagination débordante de Fajardie fait encore merveille. Il ne sera jamais de ces auteurs prolixes dont on dit cruellement qu’ils se répètent ou écrivent trop. Les foulards rouges est un roman riche de complots, de duels, de courses poursuites, de scène de genre et de scènes galantes, auxquels se mêle une intrigue policière. Un roman dans la pure tradition des feuilletons d’Alexandre Dumas.
A la différence de la plupart des héros "fajardiens", Loup de Pomonne et ses compagnons ne sont pas des nostalgiques. Pourquoi le seraient-ils puisqu’ils vivent une époque héroïque où il est permis aussi de nourrir l’espoir de lendemains enchanteurs ? Néanmoins, il ne faut pas isoler Les foulards rouges du reste de l’oeuvre de Fajardie. D'ailleurs, ses fidèles lecteurs ne s’y tromperont pas. Quant à ceux qui ne le connaissent pas, ce livre est une excellente porte d’entrée dans ce monde cruel et fraternel, violent et tendre qui est le sien. --Ariane Charton-- -- Urbuz.com --Ce texte fait référence à l'édition Relié .