40.
Jacobi et moi, on a foncé sur la 101 vers Palo Alto, à une moyenne de cent quarante. Les panneaux pour Burlingame, San Mateo et Menlo Park ont défilé. On était excités à la perspective de poisser cette petite ordure dans l’heure qui venait.
J’espérais qu’on pourrait prendre Rusty Coombs par surprise. Peut-être au moment de sa sortie de cours. Il y avait des milliers d’étudiants sur le campus de Stanford. Il était armé, très dangereux, donc je voulais éviter si possible un affrontement.
J’avais donné rendez-vous au lieutenant Joe Kimes de la crime de Palo Alto dans le bureau du doyen des étudiants sur la cour principale. Alors qu’on approchait de Palo Alto, Kimes m’a rappelée pour me signaler qu’on ne trouvait Coombs nulle part. Il n’avait pas de cours prévus cet après-midi-là. Il n’était ni à sa résidence, ni au stade, où l’équipe de foot de Stanford avait terminé l’entraînement, environ une heure plus tôt.
— Il sait qu’on a lancé un avis de recherche contre lui ? ai-je demandé. Comment ça se passe là-bas, Joe ?
— Difficile d’adopter profil bas par ici, m’a répondu Kimes. Il a pu repérer nos voitures.
J’ai commencé à me faire du souci. J’avais espéré coincer Coombs avant qu’il n’apprenne notre arrivée. Il aimait attirer l’attention – il voulait être une star.
— Que voulez-vous qu’on fasse ? m’a demandé Kimes.
— Que vous mettiez le commando d’intervention local en état d’alerte. Entre-temps, tâchez de me retrouver cette petite ordure, Joe. Empêchez-le de s’échapper. Au fait, Joe, ce type est extrêmement dangereux. Vous n’imaginez pas à quel point.