Cincinnati, Ohio
Mercredi 5 novembre, 0 h 35

— C’est ton bureau ? demanda Greg, visiblement déçu. C’est… nul.

Deacon tira son siège de bureau, proposant d’un geste à Faith de s’y installer.

— C’est parce que la majeure partie de notre travail n’a rien de palpitant, répondit-il. Ces derniers jours sortent vraiment de l’ordinaire.

— C’est le moins qu’on puisse dire, marmonna Faith en s’asseyant.

Ils arrivaient tout droit de l’hôpital. Le témoignage d’Arianna s’était prolongé et Deacon avait filé au central informer Isenberg, sans prendre le temps de déposer Greg et Faith. D’ailleurs, il ne savait pas où il aurait pu les emmener. Sa maison était toujours une scène de crime.

Il fallait leur trouver un endroit sûr pour y passer la nuit. Il voulait un lit moelleux pour Faith et il voulait y dormir avec elle. Pendant que Bishop et Faith étaient avec Arianna, il s’était offert une courte sieste, qui n’avait pas suffi à faire reculer son épuisement. S’ils ne venaient pas de recueillir les déclarations de leur seul témoin, il aurait déjà fermé la boutique. Mais Arianna avait confié à Bishop des informations que toute l’équipe devait partager.

Il devait donc rester en éveil et lucide un peu plus longtemps.

— Attendez-moi ici. J’essaie d’expédier ce débriefing aussi vite que possible. Eh, Greg ! s’il te vient à l’idée de toucher un ordinateur, je… N’y pense même pas, conclut-il en secouant la tête.

Greg baissa la tête, maussade.

— D’accord, D. C’est bon, quoi.

Deacon pressa l’épaule de son frère, puis se tourna vers la salle de conférences, où l’attendaient Isenberg, Tanaka et Carrie Washington, le médecin légiste. Tous trois semblaient aussi épuisés que lui.

Bishop et lui s’installèrent avec les autres.

— Vous avez recueilli le témoignage de la victime ? demanda Isenberg.

— Je m’en suis chargé, dit Bishop. Où est Kimble ?

— J’en sais rien. Il m’a appelée pour me faire part de votre théorie, Novak.

— Et ?

— Je lui ai dit la même chose qu’à vous. Ça demande réflexion. Il ne semblait pas très heureux de l’entendre.

Bishop se rembrunit.

— Quelque chose m’échappe.

— Adam n’est pas d’accord avec mon point de vue sur le meurtre de Pope, indiqua Deacon. Il croit que j’essaie de tirer Greg d’affaire.

Bishop laissa paraître sa surprise.

— Ce garçon a vraiment besoin d’aide. Et je ne parle pas de Greg.

Isenberg tapa sur la table, d’un geste décidé.

— Nous allons commencer sans lui.

Deacon adressa un signe de tête à Bishop.

— A toi, Scarlett. Qu’est-ce qu’Arianna t’a raconté ?

— Elle avait les yeux bandés et était attachée à une table de métal, jusqu’à ce que la fille, Roza, la libère. Elle a dit qu’il portait toujours des gants, c’est probablement pour ça que nous n’avons pas trouvé d’empreintes utilisables. Il avait un tas de couteaux et il s’en est servi sur elle. A l’extérieur et à l’intérieur. Il l’a violée au moins à deux reprises. C’est peut-être arrivé d’autres fois, mais elle était sans doute trop droguée pour s’en rendre compte. Il a prétendu qu’il avait tué Corinne et lui a raconté comment il s’y était pris. Il lui a fait écouter des enregistrements de hurlements. Ensuite, il lui a dit qu’il avait menti. Que Corinne était vivante et que plus Arianna lui résisterait, plus il torturerait son amie. Il a changé de version plusieurs fois.

— Il essayait de briser sa volonté, fit Deacon.

— Exactement. C’est aussi ce que pense le Dr Fallon. D’ailleurs, Meredith a été plutôt bonne pendant l’entrevue. Nous devrions envisager de faire appel à elle ultérieurement. Elle a réussi à faire sortir des infos de la mémoire d’Arianna que je n’aurais sans doute pas été capable de faire resurgir. La gamine a eu de mauvaises expériences avec les flics. Le suspect est du coin, c’est pratiquement certain. C’est un baryton et il a la voix légèrement nasillarde. Il mesure environ un mètre quatre-vingts et il a le torse large. Mais moelleux.

— Moelleux ? répéta Deacon, intrigué.

— Sans muscles, cita Bishop en dessinant des guillemets dans l’air. Après lui avoir tiré dessus, il l’a jetée sur une épaule et l’a transportée jusqu’au fourgon. A ce moment, elle se débattait. La drogue n’avait pas encore fait son effet. Elle a dit qu’elle lui avait donné des coups de poing et qu’il n’avait pas de muscles. Ce qui, malheureusement, raye tous nos costauds de la liste — Combs, Keith et Stone.

— Jusqu’à quel point pouvons-nous nous fier à sa mémoire sensorielle ? Après tout elle était droguée, fit remarquer Carrie.

— Je sais et je suis d’accord. Je me contentais de rapporter ce qu’elle a dit. D’après elle, à la fin, il y a eu une sorte de signal lumineux dans la salle de torture. Ensuite, il s’est complètement affolé. Elle a cru l’entendre ranger ses couteaux dans une boîte à outils. Elle l’a aussi entendu manipuler des bocaux en marmonnant que personne ne lui prendrait ses affaires. Jusqu’alors, il s’était montré assuré et cruel mais, juste avant de sortir, on aurait dit « un de ces types cinglés qui vivent dans la rue ».

— « Mes affaires », ça pourrait désigner sa collection, ses souvenirs, dit Carrie. Vous les avez trouvés ?

— Non, répondit Tanaka. Mais on était déjà bien occupés à rechercher des cadavres. Par bonheur, nous n’avons rien trouvé à l’extérieur.

— Bien, c’est déjà ça, dit Deacon. Et à l’intérieur ?

— Le docteur Johannsen et son aide voulaient d’abord vérifier l’extérieur de la propriété. Demain, on explore le sol de la cave.

— Bonnes nouvelles, Vince, dit Isenberg en adressant un signe d’assentiment à Tanaka. Scarlett, la victime nous a-t-elle appris autre chose ?

La réponse de Bishop fut interrompue par la porte qui s’ouvrait. Adam entra dans la pièce, portant un carton sous le bras. Il adressa un signe de tête à Isenberg et s’installa au bout de la table.

— Désolé pour le retard.

Isenberg le fixa longuement avant de revenir à Bishop.

— Vous disiez, Scarlett ?

— Que la plus grande inquiétude d’Arianna était qu’il l’avait violée sans utiliser de préservatif. Elle craint une grossesse ou une MST. Elle ne veut pas qu’un rappel constant de ces moments la suive pendant toute sa vie.

— Comment peut-elle affirmer qu’il n’a pas utilisé de préservatif ? s’étonna Isenberg.

Le visage de Bishop s’assombrit.

— Parce qu’à un moment il a détaché une de ses mains, lui a posé un couteau sur la gorge et l’a obligée à le faire entrer en elle. Il lui répétait qu’elle en avait envie. Qu’elle aimait ça.

Deacon réussit à réprimer sa colère.

— Enfoiré ! S’il gardait ses victimes en vie assez longtemps et recommençait ce genre de manœuvres assez souvent, il devait réussir à les en convaincre. Il connaît très bien la psychologie des victimes.

— En effet, il doit s’y connaître, parce qu’il l’a bâillonnée pour l’empêcher de le mordre et lui a attaché les mains pour l’empêcher de le griffer ou de l’agripper. Il lui répétait qu’elle était une guerrière, mais qu’il allait la briser. Qu’il n’avait pas ressenti autant de plaisir depuis qu’il s’était « fait la fliquette ».

— Il parlait de l’adjointe Simpson, dit Isenberg, mâchoires serrées.

Bishop hocha la tête.

— Arianna ne savait pas s’il avait vraiment enlevé une femme policière ou s’il cherchait juste à lui prouver à quel point il était macho. Apparemment, c’est important pour lui de passer pour un dur. De son côté, Arianna se répétait qu’il la considérait comme une menace et que c’était un compliment. C’est ainsi qu’elle a supporté l’épisode dont nous venons de parler.

— Cette petite a du cran, lança Isenberg. Ça l’aidera à surmonter cette lamentable aventure. Autre chose ?

Bishop consulta ses notes.

— Oui. Il n’avait pas de poils à l’entrejambe, sur la poitrine ou sur les jambes. Tout était lisse comme des fesses de bébé. En revanche, elle ne peut rien dire pour la tête, parce qu’il ne l’a pas obligée à le toucher à cet endroit. Elle pense qu’il s’est peut-être épilé à la cire.

— C’est logique, fiil.

Il baissa les yeux sur l’écran de son téléphone, mettant implicitement fin à la conversation.

Faith n’y trouvait rien à redire. Elle l’avait amené à lui en révéler plus qu’elle ne l’avait espéré. Il reprendrait ses confidences lorsqu’il y serait prêt. Elle espérait simplement être dans les parages, à ce moment-là. Deacon et elle avaient commencé une relation très agréable. Et qui semblait aller de soi. Quant à savoir si leur lien survivrait après la résolution de l’enquête, c’était une tout autre affaire.

Si ça ne durait pas ? Eh bien, elle continuerait à vivre parce que c’est ce qu’elle savait faire. Mais, si leur histoire se prolongeait, elle aurait enfin ce dont elle avait toujours rêvé. Un foyer. Une famille. Un homme qui lui inspirait l’envie de le lécher de la tête aux pieds. Un homme auprès duquel elle se sentirait voulue, désirée. Qui lui permettrait d’éprouver ce qu’une femme devait ressentir.

Un homme qui lui permettrait de se sentir en sécurité.

Plus important encore, en une seule journée, cet homme semblait avoir compris la vraie Faith plus clairement qu’aucun autre n’en avait été capable. Mieux, en tout cas, que celui qui avait été son mari.

Plus clairement que mon propre père, peut-être. Surgie de nulle part, la pensée lui coupa le souffle.

Non, non, elle ne sortait pas de nulle part. Cette idée avait toujours été là, rôdant à la lisière de sa conscience.

Sa mère s’était suicidée. Elle avait découvert le corps. Deacon la connaissait depuis moins d’une journée, lorsqu’il l’avait deviné. Son père la côtoyait depuis trente-deux ans. La connaissait-il vraiment ? Si c’était le cas, aurait-elle pu garder cet énorme secret aussi longtemps ? Ou savait-il depuis toutes ces années qu’elle mentait ? Avait-il simplement choisi de laisser ce mensonge perdurer par facilité plutôt que d’affronter la vérité ?

J’espère que non. Parce que garder ce secret lui avait coûté très cher. Sa tranquillité d’esprit. Son enfance. Mais le simple fait d’envisager cette possibilité apparaissait comme une trahison, elle préféra donc ne plus y penser.

En dépit de tout, son père l’aimait. D’ailleurs, elle devait lui donner des nouvelles. Il était bien trop tard pour téléphoner. Sauf s’ils étaient encore debout, à attendre son appel en se rongeant les sangs. Envoie d’abord un SMS. S’ils attendaient de ses nouvelles, ils avaient sans doute aussi leurs portables à portée de main.

Elle tapa sur l’épaule de Greg pour attirer son attention.

— Je peux utiliser ton téléphone ?

Il leva les yeux au ciel en secouant la tête et lui tendit l’appareil.

— Il serait temps d’avoir le vôtre.

— Je m’en occuperai, dès que j’aurai le droit de faire des courses.

Elle envoya le même message à son père et à Lily :

Vous êtes réveillés ? C’est Faith. Je vais bien. Si vous voulez appeler, je suis disponible.

Le téléphone de Greg sonna et le numéro de Lily s’afficha.

— Tu vas bien ? demanda Lily.

— Je vais bien. Désolée d’appeler aussi tard. Papa est encore debout ?

— Oui. Il a dormi une grande partie de la journée à cause des sédatifs, alors il est éveillé.

Son père décrocha le deuxième combiné.

— Faith ? Mon bébé ?

La gorge soudain nouée, Faith ferma les yeux.

— Salut, papa. Je vais bien.

Un long soupir tremblé.

— Parfait. Pour info, je sais ce qui se passe dans la maison de ta grand-mère. Lily a essayé de me tenir éloigné de la télévision, alors j’ai compris que quelque chose n’allait pas. Tu n’as pas à me cacher ce genre de choses. Je ne suis pas aussi fragile que vous semblez le penser.

— Qu’est-ce que tu sais ? demanda Faith avec circonspection.

— Qu’un « nombre indéterminé de corps » a été découvert dans la cave… Que quelqu’un t’a tiré dessus. Et qu’un agent fédéral veille sur toi.

Faith écarquilla les yeux.

— Tu as vu ça à la télé ?

— Non. J’ai appelé ton oncle Jordan pour lui demander des nouvelles. Il a dit que le type s’appelait Novak, alors Lily et moi avons cherché ce qui se disait de lui en ligne.

Faith sentit ses joues s’enflammer.

— Ah, oui ?

— Evidemment, dit son père, qui hésita avant de continuer. Mais… disons que je ne m’attendais pas à ça.

— C’est un bon flic, papa, dit-elle avec calme. Il me protège. Il s’est jeté devant moi pour m’empêcher de prendre une balle. Si je suis en vie, c’est grâce à lui.

— Alors j’ai une dette envers lui que je ne pourrai jamais lui rembourser. Quand pourrai-je le remercier en personne ?

— A la fin de l’enquête, j’espère. Ecoute, je suis au central et j’utilise un téléphone emprunté. Je voulais simplement vous entendre, vous dire que je vais bien et aussi que je vous aime.

— Je t’aime aussi, ma chérie. Promets-moi d’être prudente.

— Je te le promets. Bonne nuit.

Elle rendit à Greg son appareil.

— J’en aurai un demain, même si je dois le louer, dit-elle. Je vais devoir trouver quelqu’un pour aller à la boutique pour moi.

— Demandez à Dani. Pour vous, elle voudra bien y aller.

— Bonne idée. Je le ferai.

Faith revint à son écran d’ordinateur et vérifia rapidement sa messagerie. Son patron n’avait toujours pas répondu au mail qu’elle avait envoyé pour l’informer de son accident. Elle s’attendait à un « Portez-vous bien et appelez-moi demain », ou à un message du même genre. Au moins, à un accusé de réception. Mais il n’y avait rien. Avait-il au moins reçu son mail ? Avait-il conclu qu’elle ne voulait tout simplement pas reprendre le travail ? Ou avait-elle simplement affaire à un goujat ?

En revanche, la femme de l’agence immobilière recommandée par l’avocat de son grand-père lui avait envoyé un mail. Visiblement, elle semblait enchantée par la perspective de discuter de la vente de la propriété. Dans le chaos de la journée, Faith l’avait presque oubliée. En revanche, elle s’interrogeait sur la manière dont les reportages influeraient sur la valeur du domaine. Les badauds amateurs de sensations fortes se rueraient-ils pour acheter ? Ou, au contraire, l’endroit deviendrait-il un éléphant blanc que personne ne voulait approcher.

— Qu’est-ce que vous fabriquez ? demanda Greg, en la voyant fouiller du regard le bureau de Novak.

— Je cherche un crayon et du papier, mais je ne veux rien déranger. J’ai un numéro à noter. Comme ça, si j’arrive enfin à dégotter un nouveau téléphone, je me souviendrai du nom de mon agent immobilier.

— Un agent immobilier ? Vous achetez une maison ?

— Pas encore. Pour l’instant, je vends…

Greg brisa la concentration de Faith en se levant brusquement, l’air sombre. Elle suivit son regard vers la porte du bureau paysager. Un homme grand et corpulent se tenait près d’une petite femme au visage soucieux.

L’homme ressemblait à une version plus âgée d’Adam Kimble, leurs mines maussades étaient quasiment identiques. Ce devait donc être oncle Jim et tante Tammy. Faith regarda Greg et lui tira la manche.

— Je vais chercher Deacon ?

Greg hocha la tête.

— Bonne idée. Jim n’a pas l’air content. Ils veulent probablement que je rentre avec eux, mais je ne veux pas.

Faith se plaça face à Greg, tournant le dos au couple qui approchait.

— Ils te font du mal ?

Greg secoua la tête.

— Non, mais moi je leur en ai fait, même si je n’en avais pas l’intention. Je ne veux pas que tante Tammy ait une nouvelle crise cardiaque à cause de moi. Ça la tuerait.

Faith s’apprêtait à lui dire qu’il ne devait pas se sentir responsable de la mauvaise santé de sa tante, mais elle se rendit compte qu’elle éprouvait la même chose vis-à-vis de son propre père. Elle ébauchait un mouvement vers la salle de conférences, lorsqu’une grosse voix tonnante l’arrêta net.

— Vous, la thérapeute !

Ça va mal finir, songea-t-elle. Mais cela ne l’empêcha pas de se retourner pour faire face à l’oncle de Deacon.

— Je m’appelle Faith Corcoran, dit-elle d’un ton mesuré.

Il la toisa de la tête aux pieds d’un air méprisant.

— Je connais votre vrai nom. Je ne veux pas que mon neveu ait affaire à vous.

Lequel ? fut-elle tentée de répondre. Mais elle ravala sa réplique acerbe. Elle jeta un coup d’œil à Greg. Les bras le long du corps, il serrait les poings, sur le point de protester.

— Laisse tomber, lui dit-elle. Ça ira. On se verra plus tard.

— Certainement pas, rétorqua Jim.

Il se tenait si près de Faith qu’elle devait tordre le cou pour le regarder dans les yeux.

— Je sais ce que vous êtes, reprit-il d’une voix grondante. Je ne veux pas vous voir traîner autour de lui. Jamais. Restez aussi loin d’Adam. La dernière chose dont il ait besoin, c’est de gens comme vous.

D’aaaaccord. Faith fit un grand pas en arrière. Elle jeta un coup d’œil à Tammy Kimble, qui se mordait la lèvre en fixant Greg, ignorant son mari et Faith.

Faith avait envie de grimper sur une chaise pour pouvoir hurler aussi au visage de Kimble l’aîné, mais ça n’aurait rien résolu.

— Si vous voulez bien m’excuser, je dois y aller, finit-elle par lâcher.

Elle remit son ordinateur dans la sacoche et ne prêta attention à Jim Kimble qu’au moment où celui-ci fit mine de lui prendre le sac des mains.

— Ne me touchez pas.

— Je veux m’assurer que vous n’emportez rien qui ne vous appartienne pas.

— Jim, laisse-la tranquille, lança sa femme. Deacon pourra fouiller son sac, s’il le faut.

Jim leva les yeux au ciel.

— Deacon n’est pas rationnel quand il est question de cette femme.

— Elle m’a sauvé la vie aujourd’hui, déclara Greg avec force.

Jim et Tammy le contemplèrent comme s’il avait trois têtes, laissant à Faith les secondes nécessaires pour se mettre hors de portée de Jim Kimble.

Elle adressa un signe de tête à Greg.

— Du coup, on est quittes, d’accord ?

— J’aurai quand même droit à All-Night Zombie Buffet  ?

Faith continua à se diriger en marche arrière vers la salle de conférences.

— Je respecte toujours mes engagements.

Sur tes traces
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