Cincinnati, Ohio
Mardi 4 novembre, 18 h 5

Debout, Jordan O’Bannion était plus grand et mince qu’il n’en avait eu l’air, recroquevillé, complètement soûl, en une grosse pelote fœtale. Ses cheveux coupés court étaient aussi rouges que ceux de Faith, à l’exception d’une légère touche de gris. Ses yeux fatigués et les rides marquées autour de sa bouche indiquaient que, quelques heures auparavant, il était ivre mort. Le tremblement de ses mains était également révélateur, comme il arpentait le périmètre intérieur de la salle d’interrogatoire 1. Isenberg l’y avait fait transférer, ayant eu besoin de retrouver l’intimité de son bureau.

A l’entrée de Deacon et Bishop, il cessa de marcher de long en large.

— Agent Novak ?

Deacon hocha la tête.

— Et voici ma partenaire, le lieutenant Bishop. Voulez-vous vous asseoir, monsieur O’Bannion ?

— Non, jeta l’homme, qui s’assit malgré tout. Je vous ai appelé avant midi. Depuis, six heures se sont écoulées et c’est seulement maintenant que je peux vous parler ? Je me suis fait un sang d’encre pour ma nièce. J’ai entendu dire qu’on lui a tiré dessus, la nuit dernière. A-t-elle été touchée ? Comment va-t-elle ? Où est-elle ?

O’Bannion s’adressait à Bishop et la regardait dans les yeux, mais il évitait de croiser ceux de Deacon. Deacon le soupçonnait de savoir exactement ce qu’Alda Lane avait révélé de son état de ce matin. Si je savais que quelqu’un m’a vu complètement bourré, moi aussi, j’aurais honte. Il choisit une chaise à droite de Jordan.

— Désolés de vous avoir fait attendre, s’excusa-t-il. Nous avons eu une grosse journée. Faith va bien. Elle n’a pas été touchée. Seulement quelques contusions au moment où elle a été mise à l’abri.

— Dieu merci, dit O’Bannion dans un soupir. Je suis désolé. J’étais dans tous mes états. J’ai appelé son téléphone, mais elle n’a jamais répondu. Mais pourquoi lui a-t-on tiré dessus ? Et qui a fait une chose pareille ? Et, d’abord, que fait-elle à Cincinnati ? Pourquoi ne m’a-t-elle pas dit qu’elle était en ville ? Quand est-elle arrivée ?

Bishop prit un siège près de Deacon pour forcer O’Bannion à leur faire face à tous les deux.

— Vous devriez sans doute lui poser les trois dernières questions vous-même, dit-elle. En ce qui concerne le qui et le pourquoi des tirs dont elle a été la cible, nous n’avons pas encore de réponse. Mais le FBI et le CPD travaillent ensemble pour résoudre l’affaire. Cela dit, j’ai peur que nous n’ayons une situation critique dans votre maison de famille, monsieur O’Bannion.

O’Bannion fronça les sourcils.

— A mon réveil, j’ai vu la nouvelle aux infos. Je n’arrivais pas à y croire. On disait qu’une fille kidnappée avait été retenue dans la maison. C’est… eh, bien ! bouleversant, évidemment. J’ai appelé le numéro d’information de la police, mais on m’a répondu que les informations étaient confidentielles. Par la suite, notre petit jeu de cache-cache téléphonique avec vous n’a fait qu’empirer les choses, agent Novak. Et puis, j’ai vu un reportage où la police emportait des pièces de mobilier. Je tiens à savoir ce qui se passe. Ce sont des antiquités. Des objets de famille.

Tanaka avait eu l’idée de recouvrir de draps les cercueils de plexiglas pour les sortir de la maison, lors du transfert à la morgue. Il espérait ainsi que les témoins les prendraient pour des meubles, ce qui permettait de gagner un peu de temps et laisserait au département le loisir de faire une déclaration.

— Depuis combien de temps n’êtes-vous pas allé à votre maison de famille, monsieur O’Bannion ? demanda Deacon.

— A la maison ? Le mois dernier quand j’ai enterré ma mère. A l’intérieur de la maison ? Pas depuis plus d’une vingtaine d’années. La maison lui appartenait, mais c’est Faith qui en a hérité.

Bishop avait fait un compte rendu à Deacon de sa visite à Maguire and Sons. Le comportement de Henson Trois s’avérait hautement suspect. Par ailleurs, les assurances de Henson l’aîné quant à l’honnêteté de son petit-fils jetaient un voile de doute sur toutes les déclarations du vieil homme. Deacon et Bishop avaient hâte d’entendre le point de vue de Jordan.

— Qui s’est occupé de la maison pendant tout ce temps ? demanda Deacon.

— Notre avocat a engagé une entreprise, dit Jordan, qui s’adressait toujours à Bishop. Ils inspectent le toit, s’assurent qu’il n’y a pas de termites, d’infestation de rongeurs, ce genre de choses. Tous les gros désagréments susceptibles de causer des dégâts irréparables à la structure. Je suis certain que notre avocat pourra vous donner le nom de la société. Quelqu’un du cabinet accompagne régulièrement les entrepreneurs dans la maison et reste sur place le temps de l’inspection, pour vérifier que le travail est fait. Henson les paie et envoie les reçus à ma mère. Ni mère ni moi n’avons affaire à eux personnellement.

— Le docteur Corcoran nous a dit que vous preniez soin de votre mère, dit Deacon.

O’Bannion parut dérouté.

— Docteur Corcoran ? Qui est-ce ?

— Le docteur Corcoran, c’est Faith, dit Bishop en haussant les sourcils. Votre nièce.

O’Bannion secoua la tête.

— Non, Corcoran est le nom de jeune fille de ma mère. Faith n’était pas une Corcoran. Son nom de jeune fille est Sullivan, mais elle a gardé son nom d’épouse, Frye. Son divorce remonte déjà à quelques années, mais elle ne l’a jamais changé. Qu’est-ce que c’est que cette histoire ?

— Faith a modifié son identité la semaine dernière, expliqua Deacon. Elle a pris le nom de Corcoran.

La perplexité de Jordan O’Bannion semblait sincère.

— Mais pourquoi ? Elle a bâti sa carrière sous le nom de Frye. Je pensais que c’était pour cette raison qu’elle l’avait conservé après le divorce. Je lui poserai moi-même la question quand je la verrai, dit-il en agitant la main avec impatience. Mais tout cela n’a aucun rapport avec ce qui s’est passé à la maison. Pourquoi vos hommes ont-ils pris nos meubles ?

— Certaines choses ont été emportées à titre d’indices, monsieur, dit Bishop. On vous remettra des reçus pour les objets emportés et, le moment venu, tout vous sera restitué.

— Le moment venu ? répéta O’Bannion en fronçant les sourcils. A vous entendre, on dirait que vous vous attendez à une longue enquête, voire interminable. Je croyais que vous aviez retrouvé cette fille enlevée. Que diable se passe-t-il ici ?

Deacon alla droit au but.

— Où étiez-vous vendredi soir, entre 23 heures et 1 heure du matin ?

O’Bannion ouvrit de grands yeux indignés. Ils étaient verts, exactement comme ceux de Faith, remarqua Deacon. Deux taches d’un rouge rosé sourd marquèrent les pommettes de l’oncle Jordan et il serra longuement les mâchoires.

— Vous m’avez fait venir pour m’interroger ? Me considérez-vous comme un suspect ?

— Vous avez accès à la maison, monsieur, dit Bishop d’une voix égale. Nous posons la question à tout le monde.

— Je n’ai pas accès à cette maison ! Je ne possède plus de clé depuis plus de vingt ans.

Deacon garda un ton posé.

— Si vous pouvez simplement répondre à la question, monsieur. Ainsi nous pourrons vous rayer de notre liste.

O’Bannion frémit d’indignation.

— J’étais chez moi.

Quelque chose sonnait faux dans cette déclaration.

— Quelqu’un pourrait-il le confirmer ?

Deacon s’attendait à entendre O’Bannion citer Mary Jones, la gouvernante qu’il avait rencontrée derrière la propriété de Mount Adams.

O’Bannion déglutit avec peine, la gorge serrée. Puis il regarda au loin.

— Ecoutez, je n’étais pas à mon appartement. J’étais avec ma maîtresse, qui est mariée. Si ça s’ébruite, son mari pourrait me ruiner.

— Nous serons discrets, promit Bishop. Son nom, monsieur ?

— Alda Lane.

La danseuse orientale gymnaste en rose ? Eh bien, tout ça paraît un peu plus clair.

Bishop écarquilla les yeux, visiblement étonnée. Cette réaction surprit Deacon, il ne se souvenait pas lui avoir dit le nom de la danseuse orientale rose.

— Oh ! je comprends le problème, fit Bishop, qui se tourna ensuite vers Deacon. Très vieille fortune. M. Lane est un mécène très connu. Il est âgé. Alda est un peu plus jeune et c’est une artiste. Elle est peintre, si je me souviens bien.

Deacon tint son téléphone sous la table et envoya un message à Bishop. La danseuse orientale en rose.

— Nous nous sommes rencontrés à l’occasion d’une exposition du travail d’Alda dans ma galerie, expliqua O’Bannion. Nous avons une aventure depuis quelque temps. Son mari pourrait me détruire à cause de ça.

Bishop jeta un coup d’œil à l’écran de son mobile et ne broncha pas en enregistrant la révélation.

— Nous serons discrets, répéta-t-elle. Où pouvons-nous la joindre ?

O’Bannion rougit encore.

— C’est tellement humiliant, bredouilla-t-il.

— Si vous préférez, je peux chercher son adresse, monsieur, suggéra Bishop. La résidence des Lane ne doit pas être très difficile à trouver. Cependant, j’imagine que je serai forcée d’informer le service de sécurité de mon identité.

O’Bannion avait la mâchoire si crispée qu’il en tremblait.

— Ce ne sera pas nécessaire. L’agent Novak connaît déjà l’endroit. Vous la trouverez dans l’appartement qui se trouve au-dessus de ma galerie. Il est loué au nom de sa sœur.

Il cracha l’adresse à travers ses dents serrées.

— C’est chez nous, conclut-il.

— Merci, dit Bishop avec politesse. Pouvez-vous nous suggérer quelqu’un d’autre que nous devrions voir ?

O’Bannion maîtrisa son irritation.

— Ça dépend de l’âge de la victime. Si c’est une ado…

Il se tut, hésita, puis haussa les épaules et ajouta.

— Mon frère les aime jeunes.

Deacon fut un peu surpris d’entendre Jordan O’Bannion accuser son frère avec tant de facilité.

— Vraiment ? Jeunes à quel point ?

— Post-pubères. Pas plus de seize ou dix-sept ans, sinon c’est sans intérêt pour lui. Du moins c’était le cas, à l’époque. J’ai entendu dire que les individus affligés de ce genre de penchants ne changent pas vraiment leur modus operandi. Désolé, dit-il avec une petite grimace d’humilité. Je dois sans doute regarder trop souvent la télé.

Deacon ne lui donnait pas tort sur ce point. En revanche, son information ne manquait pas d’intérêt. La cible la plus récente, Corinne, avait l’âge d’être à l’université. Arianna était de loin la plus jeune victime et son enlèvement ne semblait pas prémédité. En revanche, Roza n’avait qu’une douzaine d’années.

— Quand vous dites « du moins, c’était le cas », qu’entendez-vous par là ?

— Mon frère et moi ne sommes pas très proches. Nous ne nous sommes pas parlé depuis des années. Il a peut-être changé ses habitudes. En tout cas, je l’espère sincèrement.

— Vous saviez qu’il s’attaquait à des filles mineures ? demanda sèchement Bishop.

— Non, pas du tout. J’ai dit qu’il les aimait jeunes, mais il se débrouillait toujours pour taper dans le groupe « tout juste l’âge légal », expliqua-t-il en agitant les doigts pour tracer des guillemets dans l’air. Et je n’ai pas non plus dit « filles ». En fait, il préfère les garçons, mais il peut passer de l’autre côté, si l’occasion se présente.

— Pourriez-vous nous donner des noms pour étayer ces accusations ? demanda Bishop.

— Non. Je restais de mon côté et lui du sien. Il m’est arrivé d’entendre des voix dans sa chambre, voilà tout.

— Il les ramenait chez vous ? s’enquit Bishop en haussant les sourcils.

— Parfois. En l’absence de nos parents, bien sûr.

— Si je comprends bien, vos parents n’auraient pas approuvé, lança sèchement Bishop.

— Oh ! non. Notre père était très strict. L’homosexualité… c’était tout simplement inacceptable. D’ailleurs, mon frère a été renié.

— Votre père a découvert son orientation sexuelle ? demanda Deacon.

Deacon se souvenait de ce que lui avait dit Faith à propos des rumeurs autour de la mort de son grand-père. Jeremy aurait vécu sa sexualité sur un mode si flamboyant que le vieil O’Bannion en aurait eu une crise cardiaque fatale. Il nota mentalement d’en parler à Bishop, plus tard.

— Mon père l’a effectivement su et ça l’a mené à sa perte, mais Jeremy s’en fichait. Après ça, la famille a volé en éclats. Quelques jours plus tard, c’est Maggie qui est morte et ma mère n’a plus jamais été la même.

Sourcils froncés, il s’interrompit, comme s’il venait de s’apercevoir qu’il avait digressé.

— Mais, tout ça, c’est du passé. L’eau a coulé sous les ponts. Aucun rapport avec ce qui se passe dans la maison, ces jours-ci.

— C’est vous qui nous avez suggéré d’interroger votre frère, lui rappela Deacon.

O’Bannion ouvrit la bouche pendant quelques secondes, puis la referma, tel un poisson hors de l’eau.

— Ça ne signifie pas que je pense réellement… Non. C’est un pervers, mais il n’aurait jamais enlevé une femme et…

Il secoua la tête et ajouta :

— Aux infos, ils ont dit que la fille avait été violentée. Jeremy ne ferait pas une chose pareille.

— Comment pouvez-vous en être certain ? demanda Bishop. Vous ne vous êtes pas vus depuis des années.

— C’est mon frère. Je l’aurais su, insista O’Bannion, puis il soupira. Mon Dieu, toute cette histoire aurait tué ma mère.

— Quel a été votre sentiment en apprenant que votre mère avait laissé la maison à votre nièce ? demanda Deacon.

— J’ai été surpris. Mais ensuite j’ai réfléchi aux raisons qui l’avaient poussée à prendre cette décision et j’étais d’accord.

Deacon pencha la tête, observant l’homme avec attention.

— Et, selon vous, quelles étaient ces raisons ?

— Faith avait besoin d’un foyer. Depuis son divorce, elle était un peu perdue et mère voulait lui procurer un endroit où elle puisse se sentir chez elle. De mon côté, je n’en voulais pas. Je n’aurais jamais pu vivre dans ce trou perdu, expliqua-t-il en frissonnant. Ce n’est vraiment pas ma tasse de thé.

Un peu perdue depuis son divorce. Deacon avait plutôt l’impression que cette séparation avait été l’événement le moins stressant de la vie de Faith, ces dernières années.

— Votre mère connaissait-elle l’activité professionnelle du docteur Corcoran ? demanda Deacon avec curiosité.

Jordan fronça les sourcils.

— J’ai du mal à m’habituer à vous entendre l’appeler le docteur Corcoran.

— C’est ainsi qu’elle s’est présentée à nous. Votre mère connaissait-elle la nature de son travail ?

— Oui, mère savait et elle était loin d’approuver. Pas plus que moi, d’ailleurs. Nous avons toujours redouté qu’un de ces pervers ne finisse par s’en prendre à elle. Et c’est arrivé, comme on pouvait s’y attendre. Mais je l’ai caché à mère. A l’époque, son cœur était déjà très affaibli.

Comme si Faith avait provoqué cette agression, songea Deacon avec dégoût.

— Où étiez-vous cette nuit, entre 2 et 4 heures ?

Un éclat de colère étincela dans le regard de Jordan.

— Et maintenant vous m’accusez d’avoir tiré sur ma propre nièce ? Je n’accepte pas de répondre à cette question délibérément humiliante, alors que vous savez que j’étais avec Alda, parce qu’elle vous l’a dit. D’ailleurs, elle vous en a beaucoup trop dit.

Son visage était rouge d’humiliation.

— Où se trouve Faith ? J’ai besoin de la voir de mes propres yeux pour m’assurer que vous me dites la vérité et qu’elle va bien.

— Elle est ici, où nous pouvons assurer sa sécurité, répondit Deacon. Parce qu’on lui a tiré dessus la nuit dernière. Raison pour laquelle nous vérifions l’endroit où se trouvait tout le monde, à ce moment-là. Vous trouvez humiliant que je sache dans quel état vous étiez, et c’est sans doute à déplorer, monsieur O’Bannion, mais, à mes yeux, la sécurité de votre nièce importe plus que votre dignité.

O’Bannion grimaça.

— Désolé. La sécurité de Faith est bien évidemment prioritaire. Vous savez déjà que j’étais avec Mme Lane dans notre appartement, agent Novak. Si j’avais su que Faith était en ville, je lui aurais proposé de s’installer chez moi et elle n’aurait jamais été en danger, pour commencer.

Il baissa les yeux sur la table.

— Mais je n’étais pas là pour elle, quand elle avait besoin de moi, parce que j’étais trop occupé à me soûler. Et pour finir, oui, j’en suis humilié.

Deacon reconnut la honte qui s’inscrivait sur le visage de l’homme. Il avait vu cette expression s’inscrire sur le visage de son père biologique un nombre incalculable de fois. Mais ça ne changeait rien. Son père s’était soûlé chaque fois qu’il en avait eu l’occasion, jusqu’à ce que l’alcool finisse par l’entraîner dans la tombe.

— Vos problèmes personnels ne me concernent pas, monsieur O’Bannion. Ce qui m’intéresse, c’est de découvrir qui a enlevé une jeune femme pour la séquestrer dans la cave de votre maison de famille et qui veut la mort de votre nièce.

Pour la première fois depuis que Deacon était entré dans la pièce, O’Bannion le regarda directement dans les yeux.

— Pensez-vous que la personne…

Sa voix s’éteignit, puis il se tut, fixa Deacon un long moment, et baissa lentement les paupières.

— Pensez-vous que la personne qui lui a tiré dessus recommencera ?

— Possible. Nous prenons la menace très au sérieux.

Deacon fut interrompu par le bourdonnement de son téléphone. Un message d’Isenberg, qu’elle avait aussi adressé à Bishop.

— Si vous voulez bien nous excuser, monsieur O’Bannion, nous devons y aller. Nous vous enverrons Faith, ce qui vous permettra de vous retrouver tous les deux. Lieutenant Bishop ?

Scarlett et Deacon passèrent dans le couloir et il ferma la porte.

Bishop montra son téléphone.

— Isenberg veut qu’on se retrouve dans une heure pour faire le point sur la situation.

— J’ai reçu le même message. Tu peux rendre une visite au nid d’amour d’Alda et de Jordan pour vérifier son alibi ? Je vais utiliser l’heure de délai pour faire quelques recherches sur Roza et sur Jeremy, sans oublier ses enfants. J’amènerai Faith à la salle d’interrogatoire et je les observerai pendant qu’ils bavardent.

— Ça semble bien. Et un nid d’amour, un ! J’espère qu’Alda porte toujours son costume de danseuse orientale.

Sur tes traces
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