Fantasmes
La pub à la télé par des belles filles, c’est frustrant, oui, mais au moins on caresse de l’œil, fût-ce brièvement, de la bête de race, on se l’imagine à poil (si elle n’y est pas), on s’imagine soi farfouillant du groin dans une motte que rien n’interdit de supposer somptueuse, et moelleuse, et odorante, on peut même aller jusqu’à la branlette-éclair si on est du genre frénétique, c’est toujours ça de pris sur l’adversité, tout en n’en pensant pas moins que ce qu’elle vend, quoi que ce puisse être, elle peut se le foutre au cul, la chérie.
Mais quand on me balance un « spot » qui se veut comique et pétillant (un « gag », ça s’appelle. Merci.), avec un connard à nez rouge qui fait le chariot et se donne un mal de chien pour interpréter l’« idée » (à moi, les guillemets !) laborieusement pondue par ces spécialistes de l’« humour » nourris en batterie chez les « créateurs » publicitaires, là, j’explose. Je gueule et je postillonne : « Magne-toi le train, pauvre con, crache-la vite, la merde que t’as à vendre, et taille-toi, tu me gonfles, et de toute façon j’achèterai pas, na ! »
Oui. Je suis assez folklo, quand je regarde la télé. Un vrai régal pour l’amateur.