Tantale
Les filles de la pub, dans le poste. Qu’est-ce qu’elles sont belles ! Et bandantes ! Bien plus belles même que la vedette du vrai film qui vient après (qui essaie de se faufiler entre deux « spots », plutôt). Elles n’ont que quelques secondes chacune pour nous balancer en pleine poire leur sourire, leurs seins, leurs cuisses, leur démarche à rotule, leurs cheveux de lumière, leurs yeux de promesses, leur bouche cannibale, leur inhumaine perfection, et, de ces quelques secondes, rien n’est perdu ! Du concentré, de l’efficace. Elles nous aiment, elles nous veulent, elles se donnent, elles s’ouvrent, elles se pâment, elles nous précipitent en moins de rien dans un état de rut dévastateur, et finalement, avec leur grand sourire gourmand, nous parlent lessive, ou yaourt, ou assurances-vie, ou sauce pour spaghetti, ou bagnole… Salopes !
Non, mais, tu te rends compte ? La reine de Saba qui débarque chez toi, te promène son cul sous le nez et t’allume à mort, pour finir par te proposer de la mayonnaise en tube ou des couches-culottes ? Salopes ! Salopes ! Salopes !