Vous qui aimez…
Vous qui aimez la mort, vous qui vous repaissez du spectacle de la mort « esthète », je vous hais. Le sang vous dégouline des babines, vous êtes hideux et con. Je vous hais.
Je rêve d’être au beau milieu d’une de vos arènes, à plat ventre derrière une mitrailleuse lourde, et de crever bien à l’aise vos paillasses pleines de merde et de fantasmes cradingues, de faire gicler la pourriture et la tripaille… Et puis je me secoue, je me rappelle que je ne sais même pas sur quel machin il faut appuyer pour faire cracher une mitrailleuse, et je me dis que vous rigoleriez vos rires dégueulasses de me voir là, à plat ventre comme un con, et me jetteriez vos épluchures de cacahouètes, et qu’on me traînerait par les pieds, la gueule dans le sable, et que vous gueuleriez impatiemment « Toro ! Toro ! »… Et bon, vous avez gagné. Les cons gagnent toujours. Ils sont trop.