Le destin de notre race dépend des actes d’un invraisemblable assortiment d’individus marginaux.


Extrait d’une étude du Bene Gesserit sur la condition humaine.


Dans sa deuxième existence, le Baron Vladimir Harkonnen s’était aménagé des conditions de vie agréables. Âgé de dix-sept ans à peine, le ghola réactivé était déjà maître d’un grand château rempli de reliques antiques et d’une armée de domestiques prêts à satisfaire le moindre de ses caprices. Mieux encore, il s’agissait du Château de Caladan, le siège de la Maison Atréides. Assis sur un grand trône constitué de diamants noirs amalgamés, le Baron promenait son regard sur une vaste salle de réception tandis que des serviteurs vaquaient à leurs tâches. Pompe et grandeur, tous les attributs auxquels un Harkonnen avait droit.

Cependant, en dépit des apparences, le Baron ghola ne disposait en réalité que de très peu de pouvoirs, et il le savait. La Myriade des Danseurs-Visages l’avait créé dans un but précis et, malgré ses souvenirs restaurés, on le tenait au bout d’une laisse très courte. Trop de questions importantes restaient sans réponse, trop de choses échappaient à son contrôle. Il n’aimait pas cela du tout.

Les Danseurs-Visages semblaient s’intéresser beaucoup plus à leur jeune ghola de Paul Atréides - celui qu’ils appelaient « Paolo ». C’était lui leur véritable trésor. Le Danseur-Visage Khrone avait expliqué que cette planète, avec son château reconstruit, n’existait que dans le seul but de déclencher la réactivation des souvenirs de Paolo. Le Baron n’était qu’un outil destiné à un usage précis, un outil d’importance secondaire dans « l’affaire du Kwisatz Haderach ».

C’était une bonne raison d’en vouloir à ce morveux d’Atréides. Le garçon n’avait que huit ans, et il lui restait encore beaucoup à apprendre de son mentor, même si le Baron n’avait pas encore réussi à déterminer ce que les Danseurs-Visages attendaient vraiment de lui.

— Formez-le, faites son éducation. Assurez-vous qu’il est bien préparé à sa destinée, lui avait dit Khrone. Il y a un certain besoin qu’il doit remplir.


Un certain besoin. Mais quel besoin  ?


Tu es son grand-père, dit la voix obsédante d’Alia dans la tête du Baron. Prends bien soin de lui. La voix railleuse de la petite fille le provoquait sans cesse. Dès l’instant où ses souvenirs avaient été restaurés, elle avait été là, dans sa tête. Elle avait conservé un léger zézaiement enfantin, celui-là même qu’elle avait lorsqu’elle l’avait tué avec le dard empoisonné du gom jabbar.

— Je préférerais m’occuper de toi, espèce de sale petite Abomination! s’écria le Baron. Te tordre le cou, faire pivoter ta tête - une fois, deux fois, trois fois! Faire éclater ton délicat petit crâne! Ha!


Mais c’est ton propre crâne, cher Baron. Il s’appliqua les mains sur les tempes.


— Fiche-moi la paix!

Ne voyant personne d’autre dans la salle avec leur maître, les serviteurs le regardaient d’un air inquiet. Furieux, le Baron s’affaissa dans son étincelant fauteuil noir. Après l’avoir mis dans l’embarras et provoqué sa colère, la voix d’Alia murmura une dernière fois son nom sur un ton moqueur, et disparut.

C’est alors qu’entra dans la salle un Paolo guilleret et plein de suffisance, suivi d’une escorte de Danseurs-Visages androgynes qui lui servaient de gardes du corps. L’enfant avait un air d’assurance excessive que le Baron trouvait à la fois fascinant et déconcertant.

Le Baron Vladimir Harkonnen et cet autre Paul Atréides étaient inextricablement mêlés, à la fois attirés et repoussés l’un par l’autre comme deux puissants aimants. Une fois les souvenirs du Baron restaurés, et quand il eut suffisamment compris qui il était, Paolo avait été amené sur Caladan et confié aux soins attentifs du Baron… qu’on avait dûment prévenu de ce qui l’attendait s’il arrivait le moindre mal au jeune ghola.

Du haut de son trône noir, le Baron jeta un regard furieux vers l’arrogant jeune garçon. Qu’est-ce qui rendait Paolo aussi spécial  ? Que signifiait cette histoire de Kwisatz Haderach  ? Que pouvait bien savoir l’Atréides  ?

Pendant quelque temps, Paolo avait été un enfant sensible, attentionné, et même affectueux; il avait, enracinée en lui, une tendance obstinée à la bonté, que le Baron s’était attaché à extirper avec diligence. Avec un peu de temps, et une éducation suffisamment sévère, il était certain de pouvoir même guérir un Atréides de son fonds d’honorabilité. Voilà qui préparerait bien Paolo à sa destinée! Malgré quelques résistances occasionnelles, le garçon faisait des progrès considérables.

Avec impertinence, Paolo s’arrêta au pied du dais. L’un des Danseurs-Visages androgynes plaça un pistolet antique dans la main du garçon.

Furieux, le Baron se pencha pour mieux voir.

— Est-ce là une arme de ma collection  ? Je t’ai dit de ne pas y toucher.

— C’est une relique de la Maison Atréides, j’ai donc le droit de m’en servir. C’est un pistolet à disques que portait autrefois ma sœur Alia, d’après l’étiquette.

Le Baron s’agita sur son trône, inquiet de voir cette arme chargée aussi proche de lui.

— Ce n’est qu’une arme de femme.

Dans les épais accoudoirs de son fauteuil, le Baron entreposait ses propres armes, dont chacune aurait pu transformer le garçon en flaque de chair et de sang - hmm, du matériau frais pour produire un autre ghola, se dit-il.

— C’est quand même une précieuse relique, et je ne tiens pas à ce qu’elle soit abîmée par un enfant imprudent.

— Je ne vais pas l’abîmer. (Paolo prit un air pensif.) Je respecte les instruments que mes ancêtres utilisaient.

Désireux d’empêcher le garçon de trop réfléchir, le Baron se leva.

— Et que dirais-tu si nous allions dehors pour l’essayer, hein  ? Pour voir comment ça marche. (Le Baron lui donna une petite tape paternelle sur l’épaule.) Et ensuite, nous pourrons toujours tuer quelque chose à mains nues, comme nous l’avons fait avec les chiens et les furets.

Paolo sembla hésiter.

— Une autre fois, peut-être.

Le Baron ne lui fit pas moins quitter précipitamment la salle du trône.

— Débarrassons-nous de ces mouettes criardes du côté des tas de fumier. T’ai-je déjà dit à quel point tu me rappelles Feyd  ? Cet adorable Feyd…

— Oui, plus d’une fois.

Surveillés par les Danseurs-Visages, ils passèrent les deux heures suivantes près du dépôt d’ordures du château, tirant tour à tour sur les oiseaux aux cris stridents. Inconscientes du danger, les mouettes plongeaient et se battaient pour quelques déchets détrempés par la pluie. Paolo tirait, puis c’était au tour du Baron. Bien que très ancienne, l’arme était d’une grande précision. Chaque microdisque rotatif hachait un oiseau en chair sanglante et plumes déchiquetées. Les mouettes survivantes se disputaient alors les morceaux de viande fraîche.

À eux deux, ils tuèrent quatorze oiseaux, mais le Baron ne réussit pas aussi bien que l’enfant, qui semblait avoir un don naturel pour le tir. Alors que le Baron levait le pistolet à disques et visait soigneusement, la voix agaçante de la petite fille résonna de nouveau dans sa tête. Ce n’est pas vraiment mon pistolet, tu sais.

Le Baron tira et rata largement son coup. Alia gloussa.

— Que veux-tu dire par là, ce n’est pas le tien  ? dit le Baron en ignorant le regard perplexe de Paolo tandis qu’il lui prenait l’arme.


C’est un faux. Je n’ai jamais eu de pistolet à disques comme ça.


— Fiche-moi la paix.

— À qui parles-tu  ? demanda Paolo.

Le Baron fouilla dans sa poche et en sortit plusieurs capsules d’ersatz de mélange orange, qu’il offrit à Paolo. Le garçon les accepta docilement. Le Baron lui reprit l’arme des mains.

— Ne sois pas bête. Le marchand d’antiquités m’a fourni un certificat d’authenticité et tous les documents nécessaires quand il me l’a vendu.


Grand-père, tu ne devrais pas te laisser rouler aussi facilement! Mon pistolet tirait des disques plus grands. C’est une contrefaçon grossière, il n’y a même pas les initiales du fabricant gravées sur le canon, comme pour l’original.


Le Baron examina la crosse sculptée, tourna l’arme vers lui et regarda attentivement le canon court. Pas d’initiales.

— Et tous mes autres objets, qui sont censés avoir appartenu à Jessica et au Duc Leto  ?

Certains sont authentiques, d’autres ne le sont pas. Je t’aiderai à faire le tri. Connaissant le goût du Baron pour les objets historiques, le marchand reviendrait bientôt sur Caladan. Personne ne se moquait impunément de lui! Le Baron ghola décida que leur prochaine rencontre ne serait pas aussi cordiale que les précédentes. Il poserait quelques questions pointues. La voix d’Alia disparut, et il fut heureux d’avoir un moment de paix sous son crâne.

Paolo avait avalé deux capsules orange, et maintenant que le mélange commençait à faire son effet, le garçon se mit à genoux et contempla le ciel avec un air de béatitude.

— Je vois une grande victoire dans mon futur! Je tiens un couteau d’où dégouline le sang. Je suis debout, au-dessus de mon ennemi… de moi-même. (Il fronça les sourcils, puis il retrouva son expression radieuse en s’écriant  :) Je suis bien le Kwisatz Haderach! (Puis il poussa un cri déchirant.) Non! Maintenant, je me vois allongé par terre, mourant, perdant tout mon sang. Mais comment est-ce possible, si je suis le Kwisatz Haderach  ? Comment est-ce possible  ?

Un des Danseurs-Visages s’agita.

— Nous avons pour instruction de guetter des signes de prescience. Nous devons immédiatement prévenir Khrone.


Prescience  ? se demanda le Baron. Ou folie  ?


Tapie au fond de son esprit, la présence d’Alia éclata de rire.

Quelques jours plus tard, le Baron se promenait au bord de la falaise en contemplant l’océan. Caladan ne possédait pas encore les délicieuses capacités industrielles polluantes de sa chère Giedi Prime, mais il avait au moins fait recouvrir de bitume les jardins à proximité du château. Le Baron détestait les fleurs, avec leurs couleurs qui lui faisaient mal aux yeux et leur parfum qui lui donnait la nausée. Il préférait de beaucoup l’odeur des fumées d’usine. Il nourrissait la grande ambition de transformer Caladan en une nouvelle Giedi Prime. La marche du progrès était plus importante que tous les projets ésotériques que les Danseurs-Visages pouvaient avoir en tête pour le jeune Paolo.

Dans le sous-sol le plus profond du château restauré, là où d’autres grandes Maisons auraient aménagé des pièces destinées aux « activités de mise en œuvre de la politique en vigueur », la Maison Atréides avait préféré utiliser l’espace à d’autres fins  : des réserves de vivres, une cave à vins et un abri d’urgence. Étant un aristocrate plus traditionaliste, le Baron y avait installé des cachots, des salles d’interrogatoire et une chambre de torture bien équipée. Il disposait également d’une pièce de loisirs où il emmenait souvent de jeunes garçons du village de pêcheurs.


Tu ne peux pas effacer les traces de la Maison Atréides avec des modifications aussi superficielles, Grand-père, fit la voix horripilante d’Alia. Je préférais le château d’autrefois.


— Tais-toi donc, fille du diable! De toute façon, tu n’es jamais venue ici de ton vivant.


Oh, mais si! J’ai visité la demeure ancestrale quand ma mère y habitait, du temps où Muad’Dib était empereur et que son jihad inondait de sang les planètes. Tu ne t’en souviens pas, Grand-père  ? Ou bien tu n’étais peut-être pas dans ma tête à cette époque  ?


— J’aimerais bien que tu ne sois pas dans la mienne. Je suis né avant toi! C’est impossible que tes souvenirs soient en moi. Tu es une Abomination!


Alia rit d’une façon particulièrement déconcertante. Oui, Grand-père, c’est ce que je suis, et bien plus encore. C’est peut-être pour cela que j’ai le pouvoir de vivre en toi. Ou peut-être est-ce simplement toi qui es anormal - complètement fou. As-tu envisagé la possibilité que je n’existe que dans ton imagination  ? C’est ce que tout le monde pense.


Des serviteurs passèrent rapidement à côté de lui, en lui jetant des regards craintifs. Le Baron vit alors un véhicule remontant la route pentue qui reliait le spatioport au château.

— Ah, voici notre invité.

Malgré l’intrusion d’Alia, il comptait bien avoir une journée intéressante.

La voiture s’arrêta et un homme de haute taille sortit du compartiment arrière. Il s’avança au milieu des rangées de statues des grands Harkonnen que le Baron avait fait installer l’année précédente. Une plate-forme à suspenseurs flottait derrière l’antiquaire, chargée de ses marchandises.


Qu’as-tu l’intention défaire, Grand-père  ?


— Tu sais fichtrement bien ce que je vais faire. (Du haut du rempart, le Baron se frotta les mains avec une joie anticipée.) Rends-toi utile pour une fois, Abomination.

Alia gloussa, mais il eut l’impression qu’elle se moquait de lui.

Le Baron se dépêcha de redescendre tandis qu’un domestique au visage hagard escortait le visiteur à l’intérieur. Shay Vendée était un négociant en antiquités, toujours heureux de retrouver l’un de ses meilleurs clients. Tandis qu’il s’avançait, suivi de ses marchandises, son visage rond rayonnait comme une petite étoile rouge.

Le Baron l’accueillit avec une poignée de main moite, en serrant un peu trop fort et un peu trop longtemps. Le marchand se dégagea de l’étreinte de son client.

— Vous allez être émerveillé par ce que je vous apporte,


Baron - c’est étonnant ce qu’on peut trouver en creusant un peu. (Il ouvrit l’une des caisses sur la plate-forme flottante.) J’ai mis ces trésors de côté spécialement à votre intention.


D’un geste de la main, le Baron chassa un grain de poussière d’une de ses bagues.

— Il faut d’abord que je vous montre quelque chose, mon cher monsieur Vendée. Mon nouveau cellier. Je n’en suis pas peu fier.

Une expression de surprise.

— Les vignobles daniens ont donc été remis en état  ?

— J’ai d’autres sources d’approvisionnement.

Une fois le marchand redescendu de sa plate-forme, le Baron le conduisit vers un large escalier de pierre qui descendait dans une obscurité croissante. Inconscient du danger, Vendée bavardait amicalement.

— Les vins de Caladan étaient très célèbres autrefois, et à juste titre. En fait, j’ai entendu une rumeur selon laquelle une cache secrète aurait été découverte dans les ruines de Kaïtin, des bouteilles parfaitement conservées dans une chambre forte anentropique. Le champ de stase a empêché le vin de vieillir et de se bonifier - en l’occurrence, pendant des milliers d’années -mais le cru doit être néanmoins tout à fait extraordinaire. Aimeriez-vous que je voie si je peux vous en procurer une ou deux bouteilles  ?

Le Baron s’arrêta au pied de l’escalier sombre et fixa son invité de ses petits yeux noirs d’araignée.

— Du moment que vous pouvez me fournir les documents appropriés. Je n’aimerais pas être berné en achetant quelque chose qui ne soit pas authentique.

Vendée prit un air horrifié.

— Bien sûr que non, Baron Harkonnen!

Ils traversèrent enfin un couloir étroit, simplement éclairé par des lampes à huile fumantes. Les panneaux lumineux étaient trop efficaces et trop brillants au goût du Baron. Il adorait cette odeur humide et poussiéreuse qui flottait dans l’air; elle parvenait presque à masquer les autres.

— Nous y voici! (Le Baron poussa une lourde porte en bois et entra dans sa salle de torture parfaitement équipée. On y trouvait tout le matériel traditionnel  : chevalets, masques, chaises électrifiées, ainsi qu’une estrapade permettant de soulever la victime puis de la laisser retomber.) C’est l’une de mes nouvelles salles de jeux. Elle fait ma joie.

Saisi d’inquiétude, Vendée écarquilla les yeux.

— Je croyais que nous allions visiter votre nouveau cellier.

— Mais oui, bien sûr, par ici, mon brave.

Avec une expression affable, le Baron montra une table d’où pendaient des sangles. Une bouteille et deux verres y étaient posés. Il versa du vin rouge dans les verres et en tendit un à son invité, qui paraissait de plus en plus agité.

Vendée regarda autour de lui, notant avec inquiétude les taches rouges sur la table et sur le sol de pierre. Du vin renversé  ?

— J’arrive à l’instant d’un long voyage, et je suis fatigué. Peut-être pourrions-nous simplement remonter au salon  ? Vous serez absolument enchanté des nouveaux objets que j’ai apportés. Des reliques extrêmement précieuses, je peux vous l’assurer.

Du bout des doigts, le Baron saisit négligemment l’extrémité d’une des sangles.


— Mais d’abord, nous avons une autre petite affaire à régler. Il plissa les yeux. Par une porte sur le côté, un jeune garçon aux yeux caves entra dans la pièce, tenant ce qui semblait être deux armes anciennes richement ornées, des pistolets à disques de fabrication antique.


— Ces objets vous sont-ils familiers  ? Examinez-les soigneusement.

Vendée prit l’une des armes et la regarda attentivement.

— Ah, oui. L’antique pistolet d’Alia Atréides, dont elle s’est servie de ses propres mains.

— C’est ce que vous m’avez dit. (Prenant l’autre pistolet dans la main du jeune serviteur, le Baron dit à Vendée  :) Vous m’avez vendu un faux. Il se trouve que je sais que ce pistolet que vous tenez n’est pas l’arme d’origine utilisée par Alia.

— J’ai une réputation d’honnêteté absolue, Baron. Si quelqu’un vous a prétendu le contraire, c’est un menteur.

— Malheureusement pour vous, ma source d’information est au-dessus de tout soupçon.


Tu as de la chance de m’avoir pour te signaler tes erreurs, dit Alia. Du moins, si tu crois que j’existe vraiment.


L’air indigné, Vendée reposa le pistolet sur la table et se prépara à quitter la pièce. Il ne fit pas la moitié du chemin jusqu’à la porte. Le Baron appuya sur la détente de son arme, et un grand disque tournoyant vint frapper le marchand à la nuque, le décapitant instantanément. Le Baron était certain qu’il n’avait absolument pas souffert.

— Bien tiré, non  ? dit le Baron au jeune serviteur, avec un grand sourire.

Le garçon n’avait pas bronché devant ce meurtre.

— Est-ce tout ce que vous souhaitiez de moi, seigneur  ?

— Tu ne crois tout de même pas que c’est moi qui vais nettoyer  ?

— Non, seigneur. Je m’en occupe tout de suite.

— Et ensuite, va te laver, dit le Baron en le toisant. Nous allons nous amuser encore plus cet après-midi.

En attendant, il remonta dans le salon pour examiner les articles que l’antiquaire avait apportés.


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