Tout le monde se précipita vers l'extrémité de la
salle, ouverte sur l'extérieur par des fenêtres épaisses qui
offraient une vue sur les alentours de la base. Au nord, deux
taches noires étaient visibles, qui semblaient vibrer dans le ciel
d'un bleu profond. Au-dessous se matérialisaient lentement
plusieurs points sombres. Les autochenilles.
Puis les regards se tournèrent vers l'ouest.
Contre toute attente, alors que le temps était resté immuable
depuis leur arrivée, deux mois plus tôt, l'horizon occidental
paraissait se déformer, onduler sous l'effet d'un phénomène
inattendu.
— Une tempête ? s'étonna Paul Flamel.
A cette époque ?
Il se tourna vers le météorologue.
— Je n'y comprends rien, monsieur, répondit
ce dernier. Rien ne la laissait prévoir.
Le cœur de Lara se mit à battre plus vite. Son
intuition ne l'avait pas trompée. Le Grand Esprit de la Terre
l'avait entendue.
En moins d'une demi-heure, l'ouragan se déchaîna
sur la base. Heureusement, on avait suivi les indications de Lara à
la lettre, et toutes les précautions avaient été prises.
A l'extérieur, l'enfer s'était abattu sur
l'ennemi. Alors qu'il n'y avait presque pas de précipitations en
Antarctique, le ciel s'était couvert très vite d'une couche épaisse
de nuages noirs qui avaient occulté le soleil. Un blizzard d'une
violence inouïe avait contraint les deux hélicoptères de combat à
se poser en catastrophe. Mais cela n'avait pas suffi. Les habitants
de la base virent les deux appareils basculer, leurs pales se briser, puis les
carlingues furent traînées sur plusieurs dizaines de mètres avant
de s'immobiliser et de disparaître derrière les tornades de neige.
Les autochenilles résistèrent un peu plus longtemps, mais la
puissance des bourrasques était telle qu'elles furent renversées et
disloquées. Les vitres pourtant épaisses se descellèrent et
explosèrent, livrant les occupants à la fureur des éléments.
L'ouragan de glace dura plus d'une dizaine
d'heures.
Sur la base, personne n'avait pu dormir. On
s'attendait d'un moment à l'autre à ce que le Léviathan qui hurlait
sa fureur au-dehors fasse s'écrouler les bâtiments. Les
constructions étaient solides, et faites pour résister à des
blizzards puissants, mais celui-ci devait atteindre les limites de
résistance des matériaux.
La plupart des occupants s'étaient réunis sans se
concerter autour de Lara, dans la grande salle. Personne ne
parlait. Chacun était persuadé que c'était elle qui avait provoqué
cette tempête pour frapper l'ennemi. Tanithkara détenait des
pouvoirs étranges, qui s'exprimaient à travers Lara. Mais quelle
était la limite de ces pouvoirs ?
A l'extérieur, on n'y voyait plus à dix pas.
Alors que la nuit ne tombait plus depuis plusieurs mois, les
ténèbres recouvraient la base, diluant toute forme dans le fracas
de la tempête.
Puis, après de longues heures d'angoisse, tout
s'apaisa en quelques minutes. A l'extérieur, la lumière revint
peu à peu. Tandis que l'ouragan emportait au loin les cohortes de
nuages noirs et les rafales de neige, le soleil réapparut,
aveuglant après cette nuit infernale. Des congères bouchaient la
vue jusqu'à mi-hauteur des fenêtres. La base avait disparu sous un
manteau de neige qui devait dépasser deux mètres d'épaisseur.
Un calme impressionnant s'installa sur la
banquise.
— Il va falloir déblayer tout ça, dit Paul
Flamel.
Les deux tractopelles de la base entrèrent en
action. Les bâtiments avaient bien résisté. Tout au plus
déplorait-on quelques dégâts
matériels, antennes brisées et clôtures arrachées. Un moindre
mal.
En direction du nord, plus rien ne bougeait. De
l'ennemi ne subsistaient plus que des monticules de neige et de
glace qui recouvraient les carcasses des véhicules de combat.
— Avec ce froid, ils doivent tous être morts,
dit Rohan en regardant Lara avec un mélange de stupéfaction et
d'admiration. C'est vraiment toi qui as fait ça ? Tu es
capable de commander aux éléments ?
Elle secoua la tête.
— Non. J'ai seulement senti qu'une tempête se
préparait, et qu'elle allait frapper la base au moment où l'ennemi
arriverait.
— Mais Tanithkara a découvert que les pensées
sont créatrices, objecta Paul Flamel. Tu ne peux pas exclure qu'il
existe un lien entre cette tempête et l'aide que tu as demandée à
l'Ether auparavant.
— Peut-être. Je ne sais pas.
Cette perspective la troublait. Elle n'aimait pas
l'idée de disposer d'un pouvoir aussi impressionnant. Il s'agissait
d'une coïncidence, rien de plus. Elle préféra changer de
sujet :
— Nous devons nous rendre sur place,
déclara-t-elle. Il y a peut-être des survivants.
Rohan fit la grimace.
— Tu oublies que ces gens étaient venus pour
nous tuer.
— C'est vrai. Mais si certains sont encore
vivants et que nous leur refusons notre secours, nous nous
abaisserons à leur niveau.
Le vieil homme confirma :
— Lara a raison, Rohan. Nous devons aller
voir. Mais nous allons emporter les armes.
Un peu plus tard, deux snowcats se dirigeaient vers l'endroit où les
autochenilles et les hélicoptères ennemis avaient été ensevelis.
Lara avait voulu monter à bord de l'un d'eux, mais Paul Flamel s'y
était opposé.
« Nous ne savons pas ce qu'ils vont trouver
là-bas. Tu es trop importante pour exposer ta vie
ainsi. »
Elle avait
acquiescé. Mais, cette fois encore, son intuition lui soufflait que
quelque chose avait survécu.
Au bout de trois heures de recherches, les
snowcats revinrent à la base. Après une
fouille minutieuse de chaque carcasse, les sauveteurs n'avaient
ramené que quatre survivants.
— Tous les autres sont morts, père, dit
Hubert, qui avait dirigé les opérations. Le froid ne leur a laissé
aucune chance. Ceux-là étaient dans une autochenille qui n'a pas
été entièrement détruite.
Soudain, Lara poussa un cri. Elle venait de
reconnaître le père Paolini. Le prêtre était mal en point. Sa peau
avait viré au bleu. Elle s'approcha de Paul Flamel.
— C'est lui. C'est le Grand Maître de l'Ensis
Dei.
Flamel hocha la tête.
— Ne crains rien. Il ne peut plus rien contre
toi, à présent.
Les prisonniers furent conduits à l'hôpital de la
base et placés sous bonne garde. Hubert et ses compagnons avaient
récupéré une grande quantité d'armes dans les véhicules et les
hélicoptères.
Le surlendemain, Paolini avait recouvré ses
forces. Paul Flamel le fit amener dans la pièce qui lui servait de
bureau. Lara, Rohan, Hubert et Fiona assistèrent à
l'interrogatoire. Trois hommes armés installèrent le prêtre sur une
chaise. Malgré son épuisement, le regard de son œil unique se mit à
luire avec férocité quand il aperçut la jeune femme.
— Ainsi, c'est toi qui as déclenché les
forces maléfiques pour anéantir les troupes du Seigneur ! Mais
ne crois pas que tu as triomphé. Tant que j'aurai un souffle de
vie, je te combattrai.
Lara ne répondit pas. Cette fois, Paolini avait
jeté bas le masque. Toute la prévenance dont il avait fait preuve
envers elle à San Frasco avait disparu. Comment avait-elle pu se
laisser prendre à sa comédie ? Soudain, un autre élément la
frappa. Tout comme le prêtre haanien Nehfyyr, Paolini n'avait plus
qu'un œil. Se pouvait-il que le second soit la réincarnation du
premier ?
— Nous savons qui vous êtes, Jean-Benoît
Paolini. Vous avez tué le capitaine de notre navire, Victor Kramer.
Et vous vous apprêtiez à massacrer la totalité des occupants de
cette base. Vous aurez à répondre de vos crimes devant la
justice.
L'autre releva la tête d'un air de défi.
— Une seule justice compte à mes yeux :
celle du Seigneur. Et vous tremblerez quand vous comparaîtrez
devant Lui.
Lara se tenait à l'écart avec Rohan.
— Cet homme est un illuminé. Nous n'en
tirerons rien.
Le jeune homme ne répondit pas. Il ne pouvait
s'empêcher de penser qu'il avait face à lui le responsable, le
commanditaire du massacre de ses parents. S'il n'avait tenu qu'à
lui, il aurait saisi un fusil et aurait abattu ce misérable d'une
balle dans la tête. Lara lui prit la main pour le calmer. Elle
percevait sa rage et lui envoya des ondes d'apaisement.
— C'est lui qui a fait tuer mon ami Christian
Pernelle. J'y pense, moi aussi. Mais tu ne dois pas céder à la
haine, Rohan. Tu dois te montrer plus fort qu'elle pour ne pas
t'abaisser au niveau de ce criminel.
Il acquiesça d'un signe de tête.
Paul Flamel, qui observait le prêtre depuis un bon
moment, demanda :
— Comment avez-vous su que nous étions en
Antarctique ?
L'autre hésita, puis cracha, d'un ton
méprisant :
— Nous avons découvert l'une de vos… tribus,
aux Etats-Unis. J'ignore comment, mais ils ont réussi à nous
échapper. Heureusement, dans le bureau du chef de clan, nous avons
saisi des documents qui parlaient de votre prétendue organisation
scientifique, l'Equinoxe. Nous avons mené une enquête, et nous
avons appris que vous aviez rejoint cette base.
— Vous avez alors pensé que vous teniez le
moyen d'anéantir tous les Hosyrhiens d'un coup. Vous avez réuni
plus d'une centaine de tueurs et vous les avez amenés en
Antarctique. Dans le but de nous massacrer.
— Ce ne sont pas des tueurs ! s'écria le
prêtre. Ce sont des soldats de Dieu !
— Ces
soi-disant soldats ont massacré nombre des nôtres. Et ils
s'apprêtaient à exterminer tous les occupants de cette base.
Avez-vous donc oublié ce que dit votre religion, père
Paolini ? « Tu ne tueras point ! »
— Cela ne s'applique pas aux créatures
infernales.
— Qu'est-ce qui vous fait croire que nous
sommes des créatures infernales ?
— Nous savons tout de votre histoire, nous
possédons un dossier complet sur cette reine maudite qui a lancé la
Prophétie des Glaces. Une prédiction funeste qui prétend que les
religions sont condamnées à disparaître. Nous savons aussi que vous
vous appelez lucifériens entre vous. Et vous osez encore affirmer
que vous n'êtes pas des créatures du Diable ?
— Lucifer était le Porteur de Lumière, dans
la mythologie romaine. C'est le nom que les Romains donnaient à la
planète Vénus au matin, lorsqu'elle précède le lever du soleil. Son
père était Jupiter, et sa mère la déesse Aurore. Ce Lucifer-là n'a
vraiment rien à voir avec le Diable.
— Vénus était la personnification de la
Femme. Son nom a donné « vénal », et
« vénériennes ».
— Les Romains n'ont jamais eu beaucoup de
considération pour les femmes. Mais savez-vous quel nom prenait
Vénus lorsqu'elle apparaissait au crépuscule ?
Le prêtre ne sut que répondre. Flamel
précisa :
— On l'appelait Vesper. Et ce nom est à
l'origine des Vêpres. N'est-ce pas là un joli nom
chrétien ?
— Cessez de vous moquer de moi ! Tout ce
que vous dites n'est que mensonge ! Nous savons que vous
adorez une reine maudite qui vivait, selon vos croyances stupides,
il y a quinze mille ans…
— Elle vivait bien il y a quinze mille ans,
et nous en avons la preuve. Mais vous vous êtes mépris sur la
signification de la Prophétie des Glaces. Elle ne condamne pas les
religions à disparaître. Elle prédit seulement qu'elles devront
évoluer pour ne pas disparaître.
Le prêtre poussa un rugissement de colère.
— Nous y voilà ! Encore cette aberrante
théorie de l'évolution ! Darwin et l'aveuglement de ceux qui
se prétendent scientifiques ! Comment osez-vous remettre en
question les textes sacrés ? La Bible est pourtant très claire
sur ce point : Dieu a créé la Terre et les étoiles il y a sept
mille ans. Cette reine ne pouvait donc pas exister il y a quinze
mille ans. Voilà bien la preuve que vous mentez.
— Comment pouvez-vous croire à une telle
ineptie, père Paolini ? Vous semblez pourtant être un homme
cultivé. Que faites-vous des fossiles, des datations au
carbone 14 ?
— Tout cela n'est que tromperie de la part
des évolutionnistes. La théorie de Darwin n'est qu'un mensonge qui
a engendré l'athéisme, l'égoïsme et le matérialisme dont souffre le
monde actuellement ! Elle est la cause de toutes les guerres,
de tous les conflits 8 .
Paul Flamel haussa les épaules. Toute
communication était impossible avec ce prêtre. Il n'était pas
étonnant qu'il ait été choisi par les responsables de l'Ensis Dei.
Ils ne pouvaient pas trouver de serviteur plus zélé et plus
fanatique. De cet entretien, il ne retenait qu'une chose : il
n'y avait pas eu de nouveau massacre d'Hosyrhiens. Ils avaient
réussi à s'échapper à temps.
Le vieil homme revint vers Lara et Rohan. La jeune
femme lui adressa un sourire énigmatique et s'approcha à son tour
du prêtre.
— Vade retro,
Satana ! s'écria aussitôt Paolini.
— Cessez de faire l'imbécile, père Paolini.
Vos doctrines religieuses sont complètement dépassées. Le pape
lui-même, qui n'est pourtant pas particulièrement progressiste, a
reconnu publiquement que la théorie de l'évolution de Darwin était
« plus qu'une simple hypothèse ». Vous pouvez raconter
tout ce que vous voulez, nous sommes au courant de votre but
véritable : vous emparer des systèmes d'éducation pour
enseigner vos propres théories, afin d'assurer votre domination sur
les peuples. J'ai déjà connu ça, il y a quinze mille ans.
— Tu n'existais pas, il y a quinze mille
ans !
— La
reine Tanithkara existait. Et elle a dû faire face au même
problème. C'est peut-être pour cette raison qu'elle s'est
réincarnée en moi. Les puissants voulaient déjà s'appuyer sur la
religion pour asservir le peuple sur le plan spirituel. Il n'y a
donc rien de nouveau sous le soleil. Sauf une chose : la
théorie de l'évolution n'est pas une aberration, comme vous dites,
mais une réalité. Et j'en suis la preuve vivante…
Elle ne put continuer. Tout se passa très vite.
Alors qu'on le croyait affaibli, le prêtre bondit de sa chaise, se
rua sur l'un des hommes qui le surveillaient et lui arracha son
arme. Avant que les autres aient pu réagir, il braqua le pistolet
sur Lara et appuya sur la détente. Le chargeur se vida.
Rohan poussa un cri, voulut se précipiter pour
sauver sa compagne. Les deux gardes en armes levèrent leur arme
pour abattre le religieux, mais Lara hurla :
— Ne tirez pas ! Que personne ne
bouge !
Tous s'immobilisèrent, y compris le prêtre, qui
regardait la jeune femme avec stupeur. Elle n'était même pas
blessée. Rohan et les autres s'approchèrent et restèrent pétrifiés
devant le phénomène incroyable qu'ils avaient sous les yeux. Pour
une raison inconnue, toutes les balles avaient été freinées en
pleine course et s'étaient immobilisées à quelques centimètres de
sa poitrine. Elles restèrent ainsi suspendues dans l'air pendant
quelques secondes, puis retombèrent sur le sol, inoffensives, avec
un bruit métallique.
Rohan posa la main sur la poitrine de la jeune
femme, incrédule.
— Mais par quel miracle…
— Ce n'est pas un miracle ! s'écria
Paolini. C'est une nouvelle diablerie !
Soudain, une force surgie de nulle part bouscula
le prêtre, qui fut projeté sans douceur sur le sol. Il avait senti
comme deux mains invisibles le pousser.
— Vous allez enfin vous tenir
tranquille ? père Paolini, dit Lara. Vous allez finir par
blesser quelqu'un.
— Que m'as-tu fait, diablesse ? gémit-il
en se relevant péniblement.
— Je
vous ai apporté la preuve que je disais vrai. Je voulais le faire
plus… sereinement, mais vous m'avez forcé la main. Ce que vous
venez de voir s'appelle de la télékinésie. Par la volonté, j'ai
arrêté les balles que vous me destiniez.
— C'est bien la preuve que tu es une créature
du Diable !
— Pas du tout ! C'est seulement la
preuve que l'être humain est en perpétuelle évolution. La reine
Tanithkara possédait déjà ce don. Il lui a permis d'arrêter le
carreau d'arbalète qui devait la tuer. Une arbalète qui était tenue
par un homme qui vous ressemblait étrangement. Peut-être ne
croyez-vous pas à la réincarnation, mais il semblerait que ce ne
soit pas la première fois que vous essayez de m'assassiner. Je vous
informe que la dernière fois, cela vous a coûté la vie. L'une de
vos victimes vous a tranché la tête et me l'a apportée.
Le prêtre pâlit. Le phénomène auquel il venait
d'assister l'avait fortement impressionné, et on eût dit qu'il
s'attendait d'un instant à l'autre à voir Lara et les autres se
métamorphoser en des créatures hideuses. D'une voix moins assurée,
il demanda :
— A présent, vous allez me tuer, c'est
ça ?
— Ce n'est pas à moi de décider de votre
sort, ni aux personnes qui m'entourent. Vous serez jugé par un
tribunal parfaitement légal, auquel nous dénoncerons vos intentions
criminelles. Et ne croyez pas que votre organisation secrète aura
l'occasion de fomenter de nouvelles actions contre les Hosyrhiens.
Nous avons l'intention de révéler notre existence au monde, et
d'apporter les preuves que vous êtes à l'origine de plusieurs
massacres de membres de notre communauté. Nous dévoilerons
également les projets de votre groupe. Si vous croyez savoir
beaucoup de choses sur nous, sachez que nous possédons, nous aussi,
un dossier concernant l'Ensis Dei et les puissances financières qui
s'abritent derrière. Cela risque de provoquer un énorme scandale,
car des familles puissantes et connues y sont impliquées, jusqu'aux
plus hautes sphères de la politique.
— Je ne vois pas de quoi vous
parlez !
— Mais si ! Le monde entier saura que
l'Inquisition n'a pas totalement disparu, et qu'elle continue à
commettre des crimes au nom de Dieu. Et lorsque la Prophétie des
Glaces parle de faire évoluer les religions, elle veut dire que ce
sont des gens comme vous, les
intégristes fanatiques, les créationnistes, les fondamentalistes,
qui leur font du tort. Ce sont eux qui provoquent la désaffection
des fidèles. Au fait, si vous voulez voir le véritable visage de
l'Antéchrist, il vous suffit de regarder dans un miroir.
8. Ces idées apparemment caricaturales ont malheureusement de nombreux partisans. Elles se retrouvent sur les sites créationnistes. Les arguments avancés par ces gens font froid dans le dos, d'autant plus que ce mouvement, apparu aux Etats-Unis, se répand dangereusement actuellement, aussi bien en Europe que dans les pays musulmans, notamment la Turquie.