56
Lorsque Tanithkara revint à Marakha, escortée par sa garde personnelle, toute la population était massée sur les remparts, prête à en découdre. Le retour de leur reine saine et sauve plongea les habitants dans une liesse sans nom. Tout le monde voulait lui parler, la toucher. A elle seule, grâce à son courage, elle avait évité une bataille incertaine. Une foule délirante l'accompagna jusqu'à son palais, où elle put enfin prendre un peu de repos, sous la surveillance farouche de Rod'Han. Mais les hommes de ce dernier ne se lasseraient pas de conter son exploit pendant les jours qui suivirent. Pahyren, plus mort que vif, accueillit sa petite-fille avec un mélange de compliments et de reproches.
— Tout de même, tu aurais pu mille fois te faire tuer… Et sans toi, que serait devenu le peuple de Marakha ?
— Il aurait combattu avec courage.
— Il leur faut un chef. Et ce chef, c'est toi.
Elle le prit dans ses bras et le serra avec affection.
— Cesse de grogner, veux-tu ? Je suis là, n'est-ce pas ?
— S'il n'y avait pas eu ce maudit voile de cendre, ils t'auraient massacrée.
— Je savais qu'il allait se passer quelque chose. L'Esprit de la Terre m'avait envoyé un songe. Cela valait la peine de tenter d'arrêter ces maudits Haaniens. J'ai ainsi pu sauver un grand nombre des nôtres. Je me doutais aussi que Sherrès ne pourrait pas me faire de mal.
— Lui non, mais les autres ? Ce prêtre, là, ce Nehfyyr, il te hait.
— Il est reparti pour Deïphrenos. A présent, il ne pourra plus rien tenter. Ils vont avoir assez de mal à contenir la révolte qui gronde dans leurs rangs. Et puis, nous allons bientôt partir.
— Que le Grand Esprit t'entende, mon enfant.


Les préparatifs avaient repris de plus belle. On acheva les moissons dans une atmosphère plus détendue. L'ennemi était reparti, le roi du Mahdor était mort. D'après les quelques voyageurs qui en revenaient, le royaume avait sombré dans le chaos. Les prêtres devaient faire face à une guerre civile opposant les Haaniens aux partisans du dieu Soleil. Les combats faisaient rage avec la plus extrême férocité. Comme dans nombre d'autres pays, les gens supportaient de moins en moins la tyrannie des religieux. Le voile gris qui s'était étendu sur le monde avait engendré un mélange de panique et de colère. Les prêtres haaniens avaient beau tenter de faire croire qu'il s'agissait de la manifestation ultime de la fureur de Haan, plus personne n'y croyait, hormis les fanatiques qui avaient trouvé là un exutoire à leur propre terreur.


La fin de l'été approchait. La flotte était désormais prête à partir. Chaque navire avait été réparé, aménagé pour accueillir un maximum de passagers et de vivres. Certains avaient été transformés pour transporter les animaux, dont on emmènerait le plus grand nombre possible. Les autres avaient été relâchés dans la nature.
Après la mort de Sherrès, un flot de réfugiés provenant de tous les royaumes n'avait cessé d'affluer à Marakha pour fuir les combats. Parmi eux se trouvaient quelques Hosyrhiens qui avaient réussi à échapper à leurs tortionnaires. D'autres étaient de simples paysans, des ouvriers, des artisans ou des prêtres d'Hyruun. D'autres encore avaient des origines plus douteuses.
En raison de l'effervescence qui régnait dans la cité, on n'accordait pas trop d'importance à ces nouveaux arrivants. On savait désormais que la ville allait être abandonnée et que ses richesses appartiendraient à ceux qui s'en empareraient les premiers. Certains lorgnaient déjà sur les belles demeures bientôt désertées, sur les faïences magnifiques, les pièces de vaisselle somptueuses fabriquées par les artisans de la Nauryah, réputés pour être les plus habiles de l'empire.
Ces sacrifices représentaient un véritable crève-cœur pour ceux qui devaient partir, mais la liberté et la vie étaient à ce prix. Tous avaient pris conscience de la menace que le voile de cendre faisait peser sur le continent. On n'avait plus revu le soleil depuis que le nuage volcanique recouvrait la Nauryah. Un ciel bas, uniformément gris, surplombait le monde. Lorsqu'il pleuvait, l'eau était grise, chargée de poussières. Le sol se maculait d'une boue gluante qui s'infiltrait partout et déposait sur la végétation une pellicule collante. Les couleurs semblaient avoir disparu à jamais. La température avait beaucoup baissé. Bien que l'on fût en été, il arrivait souvent, le matin, qu'une fine couche de givre noirâtre recouvre le pays. Elle fondait au cours de la journée, mais elle était de retour le lendemain. Un froid insidieux s'était emparé du monde, à tel point que l'on avait été obligé de rallumer les grandes cheminées. Tous ces éléments inquiétaient suffisamment les Marakhéens pour les décider à partir en abandonnant leurs richesses derrière eux. Ce monde était condamné et ils le savaient. Les groupes de pillards continuaient peu à peu à investir la ville, guettant le moment où les demeures seraient enfin abandonnées.
La Nauryah n'était pas seule à préparer un exode. A Malhanga, les pentarques, acquis aux idées hosyrhiennes, avaient organisé le départ de leur peuple vers le continent des hommes à peau noire. Il restait là-bas d'immenses espaces vierges, le climat y était doux et la végétation luxuriante. Déjà plusieurs vaisseaux avaient quitté le royaume.


A Marakha, on attendait le retour de la flotte partie l'année précédente. Elle revint vers la fin de l'été, apportant des nouvelles rassurantes. Malgré quelques tempêtes, la plupart des navires avaient atteint Avalon. Seuls sept d'entre eux avaient sombré, emportant avec eux quelques centaines de personnes. Une grande tristesse envahit Tanithkara, mais elle savait que c'était le prix à payer pour une telle expédition. Celle qui s'annonçait serait encore plus rude du fait de la présence du voile de cendre.
A Avalon, on avait commencé à s'organiser. On avait tracé les limites de la future cité, défriché quelques champs, capturé des animaux pour les domestiquer. Le travail ne manquait pas et l'on attendait avec impatience l'arrivée de la seconde flotte. La plupart des familles avaient été séparées par le premier voyage et le capitaine Madhyar et ses hommes, de retour de l'île, eurent fort à faire pour donner des nouvelles des uns et des autres.
Tout paraissait aller pour le mieux. Avec un peu de chance, on pourrait partir dès le début de l'automne. Tanithkara aurait dû se réjouir. Pourtant, elle sentait confusément qu'une menace imprécise pesait sur elle. Parfois, il lui semblait deviner la présence d'un ennemi sournois, tapi au cœur même de la cité. C'était absurde. Les postes avancés n'avaient plus signalé la moindre troupe ennemie depuis la dernière invasion, lorsque Sherrès avait été tué. Les prêtres de Haan n'avaient plus les moyens de lancer d'offensive. Alors, elle chassait ses pensées lugubres, qu'elle mettait sur le compte des ténèbres grises qui s'étaient abattues sur le monde.


Pourtant, une nuit, la menace se concrétisa dans toute son horreur. Comme la plupart des Nauryens, elle aimait dormir nue, pour sentir sur sa peau la fraîcheur rêche des draps de lin. Soudain, un bruit insolite l'éveilla en sursaut. Instantanément, tous ses sens furent en éveil. Il y avait quelqu'un dans la chambre. Mais comment était-ce possible ? Le fidèle Rod'Han veillait dans la pièce adjacente, et une demi-douzaine de gardes se relayaient à l'étage inférieur.
Ce fut la rapidité de ses réflexes qui la sauva. A la lueur de la lune, elle vit soudain luire l'éclat d'un poignard. Projetant les draps en direction de l'agresseur, elle roula sur elle-même et bondit vers un coffre où elle savait trouver son glaive. Elle entendit une voix pester derrière elle. Elle hurla pour attirer l'attention des soldats, puis réussit à s'emparer de son arme et à se retourner juste à temps pour se défendre contre un homme qui avait sauté par-dessus le lit pour la frapper par-derrière. D'un geste sûr, elle bloqua le bras qui voulait la frapper. Emporté par son élan, l'homme vint s'empaler sur son épée jusqu'à la garde. Il laissa échapper un gémissement de douleur et s'effondra sur le dallage. Sans prendre le temps de savourer sa victoire, elle fit face aux autres. Elle en dénombra quatre, qui avançaient vers elle dans le plus grand silence.
Elle appela au secours, mais personne ne se manifesta. Une onde glaciale lui parcourut l'échine. Le brave Rod'Han aurait déjà dû répondre. Elle comprit que ces misérables l'avaient tué. Elle poussa un cri de rage tout en maintenant ses ennemis à distance à l'aide de son glaive.
Tout à coup, à la lumière bleutée de la lune, elle reconnut le chef de ses agresseurs : Nehfyyr, le prêtre haanien de Deïphrenos.
— Tuez-la ! rugit-il.
Un homme bondit sur elle. Mal lui en prit. Tanithkara avait consacré un temps important au maniement des armes lorsqu'elle était étudiante. Et elle avait poursuivi son entraînement avec Rod'Han, ces derniers mois. Un mouvement vif du glaive écarta la lame ennemie. L'instant d'après, l'homme sentit sa gorge s'ouvrir. Il fit entendre un gargouillement puis s'effondra sur son camarade qui se débattait encore entre la vie et la mort. Les Haaniens ne s'attendaient certainement pas à une telle résistance.
Les deux autres se rapprochèrent, l'arme haute. Tanithkara se prépara à subir un ultime assaut. Elle avait peu de chance de survivre à un combat aussi inégal, mais elle ne périrait pas sans lutter.
Soudain, un vacarme se fit entendre dans l'antichambre. Ses gardes arrivaient. Les autres comprirent immédiatement qu'ils étaient perdus. Il y eut un moment d'hésitation. Nehfyyr hurla et se rua sur la jeune femme, tentant le tout pour le tout. Tanithkara fit un écart. Les fers se croisèrent. Mais la jeune femme connaissait mieux le maniement du glaive que son ennemi. D'un moulinet rapide, elle le désarma, puis son arme fendit l'air à hauteur du visage du prêtre. Il émit un terrible cri de douleur. L'acier lui avait déchiqueté l'œil. Comprenant que leur tentative avait échoué, les deux autres s'emparèrent de lui et l'entraînèrent par la porte dérobée par laquelle ils étaient entrés.
Une escouade de guerriers pénétra dans la chambre de la reine. Celle-ci se tenait debout, dans le plus simple appareil, un glaive ensanglanté dans la main, le corps couvert de sang.
— Madame ! Vous êtes blessée ! s'affola un homme.
— Non. Mais il faut poursuivre ces criminels ! Ils ne peuvent pas être bien loin. Leur chef est touché. Je lui ai crevé un œil. Je les veux vivants.
— Bien, madame.
Sans prendre le temps de passer une chemise, elle écarta les soldats et se précipita dans la pièce attenante, pour découvrir Rod'Han baignant dans son sang. Elle s'agenouilla près de lui et constata avec bonheur qu'il respirait encore. Sans doute n'avait-il pas eu la moindre chance de se défendre. Il avait reçu plusieurs blessures à l'abdomen et saignait abondamment.
— Que l'on fasse venir un médecin, dit Tanithkara. Et portez-le sur mon lit avec précaution.
Tandis que l'on s'occupait du blessé, un soldat lui apporta enfin une robe de lin dans laquelle elle s'enveloppa.


On ne retrouva pas les Haaniens. Ils avaient préparé leur plan avec minutie. Ils avaient probablement trouvé refuge au milieu des pillards. La seule chose qu'ils n'avaient pas prévue était le fait que Tanithkara savait manier le glaive. On fouilla tous les quartiers, sans succès. La confusion qui régnait sur la cité favorisa la fuite des assassins.
Rod'Han resta plusieurs jours entre la vie et la mort. Tanithkara avait refusé qu'il soit emmené à l'hôpital. Le transporter eût été dangereux, car il avait perdu beaucoup de sang. Alors, il resta dans la chambre de la reine, sur son lit. Elle veilla sur lui pendant toute la durée des soins. Sherrès était mort dans ses bras. Elle refusait de revivre une telle expérience. Rod'Han était le plus fidèle, le plus dévoué de ses guerriers. Il devait vivre. Heureusement, aucun organe vital n'avait été touché. C'était un véritable miracle. Les autres l'avaient frappé à plusieurs reprises, dans le ventre et dans la région du cœur. L'incertitude venait du sang qu'il avait perdu, et qu'il fallait reconstituer. Il fallait éviter également que l'infection ne se mît dans les plaies. On trouvait à Marakha les meilleurs médecins de l'empire. Ce fut sans doute ce qui sauva Rod'Han. Sa robuste constitution fit le reste.


Un matin, après quinze jours d'un sommeil comateux, il ouvrit les yeux. Pour découvrir le visage aimé de Tanithkara penché sur lui.
— Ma reine ! Vous êtes sauve.
— On ne peut pas en dire autant de toi. Tu as été grièvement blessé.
— Peu importe. Ma vie n'est rien.
— Ne parle pas. Tu es encore très faible.
— Que s'est-il passé ?
— Ces misérables t'ont frappé par surprise et t'ont empêché de me défendre.
Il pâlit.
— Les autres gardes sont venus…
— Oui. J'ai eu le temps d'en tuer deux et j'ai éborgné le prêtre Nehfyyr. C'est lui qui a essayé de m'assassiner. Il était présent quand Sherrès a été tué. C'est lui qui a dû donner l'ordre de tirer sur moi ce jour-là.
— Le misérable !
— Malheureusement, il a réussi à s'enfuir. Depuis, tes guerriers dorment dans les pièces adjacentes. Et leurs ronflements m'empêchent de dormir, ajouta-t-elle avec un sourire.
Rod'Han regarda autour de lui. Enfin, il se rendit compte de l'endroit où il se trouvait.
— Ma reine ! Mais je suis… dans votre lit !
— Bien sûr ! Il n'est pas assez confortable ?
— Si, si. Mais… mais je ne devrais pas être là. Que vont penser les autres ?
— Ils n'ont pas à penser à partir du moment où j'ai décidé de veiller sur toi.
Il tenta de se redresser, poussa un gémissement de souffrance. Les cicatrices étaient encore douloureuses.
— Tu vas te tenir tranquille, oui ?
— Ma reine…
Elle lui prit la main.
— Tu vas rester ici, Rod'Han. Tu as donné ta vie pour moi. Je ne l'oublierai jamais.
— C'était mon devoir.
— Donc, le mien était de te soigner.
Elle lui sourit. Il lui répondit d'un sourire maladroit, puis, sous l'effet de la fatigue, referma les yeux. Elle le contempla silencieusement. Rod'Han était vraiment beau garçon. Il était musclé et bien découplé, et surtout, il avait les plus beaux yeux du monde. C'était aussi un homme courageux, dévoué, et plein de sollicitude envers les autres. Ses guerriers l'adoraient et lui vouaient une grande admiration. S'il était exigeant, il savait aussi les écouter et ne les exposait pas au danger sans véritable raison.
Doucement, elle resserra ses doigts sur sa main. Une chaleur équivoque lui parcourut les reins. Depuis combien de temps n'avait-elle pas connu l'étreinte d'un homme ? Plusieurs mois, au moins, peut-être plus d'un an. Elle avait eu tellement de choses à imaginer, à organiser. Le soir, après les multiples réunions, les décisions à prendre, les doléances à écouter, elle n'avait plus que la force de s'écrouler sur son lit et de dormir pour réparer ses forces. Mais sa résistance exceptionnelle lui redonnait vite des forces et, au matin, elle sentait souvent dans son ventre des envies impérieuses. S'il lui arrivait parfois de se calmer seule, cette méthode frustrante ne remplaçait pas un homme.
Elle poussa un soupir. Elle aurait aimé faire l'amour avec Rod'Han, là, tout de suite, qu'il la prenne avec détermination. Mais c'était hors de question. Il était trop faible. Elle poussa un second soupir. De plus, jamais il n'oserait prendre la moindre initiative.


Les forces du jeune homme se reconstituèrent très vite. Huit jours plus tard, il était sur pied.
— Je me sens beaucoup mieux, ma reine, dit-il un matin. Je vais pouvoir regagner mon casernement…
— Non !
Il la regarda avec stupéfaction.
— Pour… pourquoi non ?
Pour toute réponse, elle fit glisser la chemise de nuit de lin qu'elle portait sur elle et se glissa près de lui dans le lit, entièrement nue.
— J'ai dit non ! C'est un ordre, ajouta-t-elle, la mine gourmande.
— Mais… madame…
— Et en voici un autre : aime-moi !
— Mais, madame, je ne suis que…
Elle lui posa un doigt sur les lèvres.
— Chut, j'ai dit que c'était un ordre. A moins qu'il ne te déplaise de lui obéir…
Puis, écartant son doigt, ce fut ses lèvres qu'elle posa sur sa bouche. Alors, les bras de Rod'Han se refermèrent sur elle.


Ce ne fut pas une performance éblouissante en raison de l'état du blessé, mais leur étreinte fut pleine de promesses. Rod'Han possédait une délicatesse rare chez les hommes. Il était attentif au plaisir de sa partenaire, et l'amour qu'elle lisait dans ses yeux compensait largement ses défaillances bien compréhensibles.
Tandis qu'il reprenait difficilement son souffle, elle se pencha sur lui.
— J'ai besoin de toi, Rod'Han. Je voudrais que tu restes près de moi. Pas seulement comme chef de mes gardes, mais comme compagnon.
Il se tourna vers elle.
— Comme compagnon ? Mais vous êtes la reine, et je ne suis qu'un petit capitaine…
— Crois-tu que cela ait de l'importance à mes yeux ? Je suis bien avec toi. J'aime ta voix, j'aime te sentir près de moi. Bien sûr, tu n'es pas obligé d'accepter…
Il la regardait, partagé entre l'incrédulité et une joie indicible.
— Comment pourrais-je refuser ? Ma vie vous appartient. Et je vous aime plus que je ne saurais le dire.
Elle lui prit la main.
— Dans le monde où nous allons, il faudra tout recommencer. Il n'y aura plus ni riches ni pauvres, puisque tous auront tout perdu. Il faudra travailler dur, rebâtir une ville, défricher, reconstruire des usines. Tous s'appuient sur moi. Mais je ne suis pas invulnérable. J'ai besoin, moi aussi, de me reposer sur une épaule solide de temps à autre. Tu es l'homme en qui j'ai le plus confiance.
Il lui prit les mains.
— Ma reine, vous venez de faire de moi l'homme le plus heureux du monde.


Ainsi Rod'Han devint-il le compagnon officiel de Tanithkara. Si certains de ses camarades étudiants firent un peu grise mine de la voir leur préférer un simple guerrier, il leur fallut faire contre mauvaise fortune bon cœur. Et puis, Tanithkara resplendissait. L'amour lui allait à ravir et, bientôt, on appela le jeune homme « prince Rod'Han », ce qui le remplissait de confusion.


Mais le moment du départ approchait.
La prophetie des glaces
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