32
Immédiatement, Rohan se plaça devant Lara.
— Je vous interdis de la toucher !
Mais Paul Flamel leva la main d'un geste apaisant.
— Calme-toi, mon garçon. Nous n'avons aucune intention de vous faire du mal.
Puis il se produisit quelque chose de totalement inattendu. Sous les yeux ébahis du jeune Américain, le vieil homme posa un genou en terre face à une Lara éberluée et courba la tête, imité par les hommes entrés avec lui.
— Que le Grand Esprit de la Terre soit remercié, majesté. Nous avons enfin fini par vous retrouver.
Rohan avait l'impression de rêver. D'un ton agressif, il demanda :
— Pourquoi l'appelez-vous « majesté » ?
— Parce que Lara est la réincarnation d'une grande reine d'un pays disparu depuis des milliers d'années, l'empire d'Hedeen. Son nom, à l'époque, était Tanithkara. Comme tu l'avais deviné.
Rohan se souvint effectivement d'avoir perçu ce nom au cours d'un contact mental avec Lara. Quant à elle, il lui sembla curieusement familier, et elle comprit qu'il s'agissait de celui de la femme de ses rêves. La tension retomba quelque peu.
Paul Flamel se releva avec un large sourire qui se mua en grimace en raison de ses articulations malmenées.
— Ces révérences ne sont plus de mon âge, dit-il.
— Si vous nous expliquiez… demanda Rohan.
— C'est une très longue histoire. Nous vous dirons tout plus tard. Mais pour l'instant, nous devons agir vite pour vous mettre à l'abri.
— A l'abri ?
Flamel se tourna vers Lara.
— Vous avez été enlevée par le père Paolini, n'est-ce pas ?
— Enlevée… avec mon consentement. Il m'a emmenée en Suisse, dans un monastère. Il m'a dit qu'il voulait me protéger contre mes ennemis. Il les a appelés « Hosyrhiens ». J'ignore ce que ça veut dire.
Paul Flamel blêmit.
— Il s'est montré aimable avec vous…
— Bien sûr. Malgré mon scepticisme envers la religion, il m'a accueillie aussi bien que possible dans ce monastère. Mais au bout de quelques jours j'en ai eu assez d'être enfermée. Lorsque Rohan a pris contact avec moi, j'ai décidé de fuir. Et nous sommes venus nous réfugier ici. Nous voulions attendre que toute cette histoire soit un peu calmée.
— Elle ne le sera jamais, soupira le vieil homme.
Il fit quelques pas nerveux et revint vers Lara.
— Il ne vous a pas fait de mal…
— Pas du tout, répliqua Lara, étonnée par la réaction du vieil homme. Pourquoi m'aurait-il fait du mal ? Il s'est montré très hospitalier, au contraire.
Flamel se tourna alors vers ses hommes.
— Ça cache un piège ! Tenez-vous sur vos gardes. Nous allons repartir tout de suite.
— Attendez, intervint Rohan. Pourquoi voulez-vous que nous partions ? Et pourquoi dites-vous qu'il y a un piège ? Et puis d'abord, comment avez-vous fait pour nous retrouver ? Personne ne savait que nous étions ici.
— Il n'y a pas une minute à perdre. Faites-moi confiance, de grâce. Prenez vos affaires et quittons les lieux immédiatement. Vous êtes en danger.
— Pourquoi ? s'exclama Lara.
— Parce que votre ami le père Jean-Benoît Paolini n'est autre que le chef occulte de l'organisation secrète appelée Ensis Dei.
— L'Ensis Dei ? intervint Rohan. Mais je croyais que c'était vous qui…
— Si tu étais resté avec nous, j'aurais continué à t'enseigner ce que nous savons. Tu aurais fini par apprendre ce que ton père aurait voulu te transmettre. C'est encore plus extraordinaire que tout ce que vous pourriez imaginer. Le temps viendra pour ça. Pour l'heure, il nous faut fuir. Et vite !
— Et si nous refusons ? riposta Rohan.
Paul Flamel n'eut pas le temps de répondre. L'un des hommes entra en trombe dans la maison, trempé par le déluge.
— Grand Maître ! Ils arrivent !
— Qui arrive ? s'inquiéta Rohan.
— Les tueurs à la solde de Paolini, dit le vieil homme, le visage marqué par l'anxiété. Heureusement, nous sommes bien armés. Venez vite !
Il saisit le bras de Lara et l'entraîna à l'extérieur, où stationnaient quatre véhicules tout-terrain. Il se dirigea vers le plus gros. Désemparé, Rohan n'eut que le temps d'attraper leurs sacs et de les suivre.
— Montez dans la voiture ! ordonna Flamel. Et abritez-vous !
Lara avait l'impression que le monde avait sombré dans la folie. Au loin retentissaient des bruits de moteur. Elle s'engouffra dans la grosse voiture, suivie aussitôt par un Rohan partagé entre la fureur et la peur. A travers le rideau de pluie, il eut le temps d'entrevoir, sur le chemin menant vers le chalet, trois 4 × 4 noirs, puis Paul Flamel le poussa vivement à l'intérieur et lui ordonna de baisser la tête. Sur le siège avant, Rohan aperçut Alain, le chauffeur, qui affichait un calme imperturbable. Il avait mis le moteur en marche et dégainé un pistolet, imité par un autre homme assis sur le siège du passager.
— Ne vous inquiétez pas, cette voiture est blindée, dit Paul Flamel.
Tout se passa très vite. Les véhicules des agresseurs déboulèrent en trombe et tentèrent de couper la route aux fuyards. Mais les hommes de main de Flamel lancèrent leurs voitures en travers, ménageant un espace dans lequel le gros tout-terrain s'engagea en faisant hurler son moteur. Les assaillants voulurent réagir et faire demi-tour pour les poursuivre, mais le sol détrempé ne leur facilita pas la tâche. L'instant d'après, les fuyards jetèrent des grenades incendiaires sur les voitures de leurs agresseurs. Les véhicules s'embrasèrent, puis explosèrent dans un vacarme infernal. Des hommes parvinrent à s'en extraire, les vêtements en flammes. Ils furent cueillis par un tir nourri.
Dans le tout-terrain, le bruit des explosions vrilla les oreilles des deux jeunes gens. Lara hurla de terreur. Ils étaient secoués dans tous les sens, malmenés par les cahots de la route forestière, parcourue à vive allure. Paul Flamel poussa un soupir de soulagement.
— Vous pouvez vous relever. Nos compagnons vont se débarrasser d'eux, dit-il pour les rassurer.
Lara se redressa en tremblant. Rohan la prit contre lui. Elle éclata en sanglots. Par la vitre fumée, elle avait eu le temps de voir un individu transformé en torche humaine sortir d'un véhicule.
Le lourd 4 × 4 gagna une petite route parallèle à celle qui longeait le lac et prit la direction de Pontarlier. Pendant un long moment, ils restèrent silencieux. Rohan ne savait plus que penser. Il avait supposé que Paul Flamel était le chef d'une organisation satanique, et il s'était trompé. Mais alors, qui était-il réellement ? De multiples questions se bousculaient dans son esprit. Si ce n'était pas les Hosyrhiens, qui voulait tuer Lara ? Et pourquoi ? Qui étaient les hommes qui les avaient attaqués ? Comment une organisation secrète datant du Moyen Age pouvait-elle encore exister au vingt et unième siècle ?
Tout à coup, le portable de Paul Flamel sonna. Il décrocha en activant le haut-parleur.
— C'est fait, monsieur. Nous les avons éliminés. Nous avons trois blessés, dont un sérieux, de notre côté. Les autres sont tous morts.
— Parfait. Mettez les blessés en lieu sûr et rejoignez-nous à l'endroit convenu. Laissez les corps sur place. Leurs amis se chargeront de les faire disparaître. Ils ne tiennent certainement pas à ce que cette affaire soit connue des médias.
Il raccrocha et se tourna vers Lara et Rohan.
— C'est fini. Nous sommes débarrassés d'eux pour un moment. Ils ne s'attendaient pas à tomber sur si forte partie. Mais ils vont revenir. Il nous faut absolument savoir comment ils ont réussi à vous retrouver si vite.
— Et vous, répliqua Rohan, comment avez-vous fait ?
— Depuis quelque temps, je sentais que tu ne me faisais plus confiance. Je ne t'en veux pas. J'imagine que j'aurais réagi de la même manière à ta place. Après tout, l'obstination dont je faisais preuve pour retrouver Lara pouvait te sembler suspecte. Mais il était hors de question de te laisser partir seul à l'aventure sans savoir où tu étais, pour te protéger le cas échéant. J'ai fait poser un émetteur GPS dans ton bracelet-montre. Valentine te l'a subtilisé une nuit sans que tu t'en aperçoives.
Rohan serra les mâchoires de colère.
— Valentine ! Elle a donc agi sur votre ordre.
— Elle a agi à ma demande, et pour ton bien. Et surtout pour le bien de notre… communauté. Elle connaît l'importance des enjeux et elle n'hésite pas à payer de sa personne. Tu devrais lui en être reconnaissant.
— J'ai surtout l'impression d'avoir été manipulé…
— Tu l'as été. Mais ce n'était pas dans un but néfaste. Et elle l'a fait tout en sachant que, dès l'instant où tu ferais la connaissance de Lara, elle ne compterait plus pour toi. Elle savait que tu aurais l'impression d'avoir été trahi. Mais elle l'a accepté, en dépit des sentiments qu'elle ressent pour toi.
— Des sentiments pour moi…
— Valentine t'est profondément attachée. Elle me l'a confié. Ce n'est pas parce que nous pratiquons des mœurs très libres que nous n'éprouvons pas de sentiments. Bien au contraire. La liberté engendre la sincérité. Mais Valentine est médium, tout comme toi, même si elle est moins douée. Elle avait découvert le lien qui existait entre Lara et toi, ou plus exactement entre les personnes que vous avez été il y a très longtemps. Elle savait qu'elle souffrirait, mais elle l'a accepté, parce que notre mission passe en priorité.
Rohan préféra ne pas répondre. Il restait trop de zones d'ombre dans cette histoire. Mais l'impression d'avoir été dupé le rendait maussade. Il en voulait encore à Paul Flamel, même si celui-ci, de toute évidence, venait de leur sauver la vie.
— Ainsi, vous avez toujours su où je me trouvais ! grommela-t-il.
— Deux de mes hommes te suivaient en permanence, de loin, prêts à te venir en aide au besoin. Nous espérions que tu renouerais le contact avec Lara.
— Vous espériez que je vous mènerais à nouveau vers elle.
— Il ne pouvait en être autrement. Lara et toi êtes attachés par des liens dont vous n'avez pas idée. Il était inévitable que vous alliez l'un vers l'autre.
— Que s'est-il vraiment passé en Bretagne ? Après le triple meurtre, j'ai cru que c'était vous qui aviez assassiné ces gens.
— Nous n'avons rien à voir avec ce carnage. Je voulais seulement prendre contact avec Lara et la convaincre de venir avec nous. Malheureusement, nous sommes arrivés trop tard. Elle avait déjà disparu. Il ne m'a pas été facile de comprendre qu'elle avait été récupérée par Paolini. A ce moment-là, j'ai cru que tout était perdu, car son but ultime est de l'éliminer. Pendant plusieurs jours, tout contact avec Lara a été impossible, et nous étions désespérés. Une fois de plus, l'Ensis Dei avait été plus rapide que nous.
— Comme au seizième siècle, avec Helka Paakinen…
— Exactement. Pourtant, au bout de quelques jours, nos médiums ont découvert que Lara était toujours vivante. Au début, nous n'avons pas compris pourquoi il l'avait épargnée. Pour lui, elle représente l'Abomination absolue, l'Antéchrist. Et puis son plan nous est apparu : il ne lui suffisait pas de la tuer. Il voulait profiter de l'occasion pour nous démasquer et nous anéantir tous. Et il comptait se servir de Lara comme appât. Je pense qu'à l'origine il espérait que nous la localiserions dans le monastère de San Frasco. Là-bas, il lui aurait été facile de nous tendre un piège. Les moines que vous avez vus là-bas sont tous des combattants fanatiques, comme ceux qui nous ont attaqués tout à l'heure.
« Mais le temps passait et nous n'arrivions pas. Et pour cause, nous n'avions plus Rohan pour nous aider. Au bout de plusieurs jours, il a compris que nous ne parvenions pas à vous retrouver et il vous a laissée partir, Lara. Peut-être a-t-il pensé que la montagne nous empêchait de vous localiser. Mais il savait que nous finirions par le faire, grâce à nos médiums.
— Il disait que c'étaient les Hosyrhiens qui voulaient ma mort, et que je ne serais en sécurité que près de lui.
— Paolini est un excellent comédien. Et il vous a tendu un piège.
— Un piège ?
— N'avez-vous pas eu l'impression de vous être échappée plutôt facilement ?
Elle hésita. Elle devait admettre que le prêtre n'avait pas émis d'objections à ce qu'elle s'absente, malgré la frayeur qu'elle lui avait occasionnée la veille.
— C'est vrai, reconnut-elle. Je n'ai eu aucun mal à quitter le monastère. J'avais pourtant l'impression qu'il me surveillait, qu'il me gardait prisonnière…
— Il avait compris que vous étiez prête à vous enfuir. Il a dû marquer une de vos affaires, ou bien votre portable ou votre montre, comme je l'ai fait moi-même pour Rohan. Mais ses motivations sont bien différentes des miennes. Il vous a permis de vous échapper pour mieux nous tendre un guet-apens. Et c'est ce qui s'est produit tout à l'heure. Le fait qu'ils aient pu vous situer aussi vite prouve qu'ils utilisent le système GPS, comme nous. Il va falloir vous débarrasser de tout ce que vous possédez, sous-vêtements compris.
Elle le regarda avec effarement.
— Je ne vais tout de même pas me promener toute nue !
— Bien sûr que non. Ne vous inquiétez pas, nous allons renouveler complètement votre garde-robe.
A Pontarlier, ils s'arrêtèrent sur le parking d'une grande surface. Une heure plus tard, Lara avait fait le plein de vêtements de rechange.
— Et maintenant ? demanda-t-elle.
— Et maintenant, nous allons visiter la grotte d'Osselle. Elle se trouve sur la route de Dole. C'est un endroit que je connais bien et qui va nous permettre de semer notre ami Paolini. Sous la terre, le système GPS ne fonctionne pas.


Peu avant midi, le petit groupe pénétrait dans le décor insolite d'Osselle. Laissant le flot de touristes prendre de l'avance, Paul Flamel se laissa distancer. Puis il invita ses compagnons à s'engager dans une galerie interdite au public. Avec un sourire malicieux, il déclara :
— J'ai mené autrefois des recherches sur cette grotte. Il y a plus de huit kilomètres de galeries, mais on n'en visite que mille trois cents mètres. Je connais cette grotte comme ma poche. Nous ne serons pas dérangés.
Ils allumèrent des lampes torches car, en dehors du chemin cimenté des visiteurs, le reste n'était pas éclairé.
— La température est de treize degrés toute l'année. Osselle est l'une des plus anciennes grottes découvertes. Elle se visite depuis le début du seizième siècle. Elle a servi de refuge aux hommes préhistoriques, et à des prêtres réfractaires sous la Révolution. On y trouve aussi quelques milliers de squelettes d'ours des cavernes.
Ils débouchèrent bientôt dans une chambre magnifique, ornée de stalactites et de stalagmites, sur lesquelles la lumière bleutée des torches faisait jouer des ombres et des couleurs irréelles.
— A présent, Lara, vous allez ôter tous vos vêtements. Messieurs, éloignons-nous afin de ne pas gêner cette demoiselle.
— Je veux que Rohan reste avec moi.
— Bien sûr.
Tandis que les trois hommes s'écartaient, Lara se débarrassa de ses vêtements et passa très vite les neufs, autant en raison de la présence des hommes qu'à cause du froid qui régnait dans les lieux. Lorsqu'elle eut terminé, Paul Flamel revint. Utilisant un appareil de détection, il passa toutes les affaires de la jeune femme au crible. Sans succès.
— Il n'y a rien dans tout ça, déclara le vieil homme.
— C'est peut-être qu'il n'y a rien, rétorqua Rohan.
— Il y a quelque chose. Sinon, ils ne vous auraient pas retrouvés aussi vite. Ce n'est pas dans ses vêtements que Paolini a placé son mouchard. Ni dans sa montre.
Il regarda Lara.
— Est-ce qu'il ne vous est pas arrivé un événement insolite, pendant votre séjour dans ce monastère ?
Elle secoua la tête. Le vieil homme la fixa longuement, puis déclara :
— Si vos affaires ne comportent rien, il est possible que le mouchard soit… sur vous. Réfléchissez bien.
Soudain, Rohan dit :
— Enlève ton tee-shirt ! Cette nuit, j'ai vu quelque chose sur ton dos.
Il revint alors à la jeune femme l'étrange sensation de gueule de bois qu'elle avait ressentie le soir où Paolini l'avait morigénée après sa trop longue escapade dans la montagne. Elle se souvint d'une douleur inexplicable dans le dos, qui s'était transformée très vite en une anodine sensation de démangeaison à laquelle elle n'avait plus accordé d'importance. Sans attendre que les hommes se fussent éloignés, elle ôta son tee-shirt et montra son dos à Paul Flamel. Le vieil homme ne fut pas long à repérer une petite marque rouge en voie de cicatrisation.
— C'est bien ce que je craignais. Il vous a implanté une puce informatique sous la peau. Ainsi, il était certain de ne pas vous perdre.
— Le salaud ! s'exclama Lara. Et dire que je lui ai fait confiance… Il faut m'enlever cette cochonnerie !
Paul Flamel ordonna à Alain de retourner à la voiture pour y récupérer la trousse de premiers soins, dans laquelle ils trouvèrent bistouri et désinfectant.
— Cela risque de vous faire un peu mal, dit Paul Flamel.
— Cela fera plus mal s'il me retrouve. Je n'ai pas envie de finir crucifiée à l'envers par ces fumiers. Et puis, j'en ai vu d'autres lors de mes fouilles archéologiques, avec les ronces et les cailloux pointus.
Paul Flamel hocha la tête.
— Vous êtes courageuse, ma fille, dit-il. C'est bon, je vais vous enlever ça.
L'autre homme, qui avait nom Ludovic, offrit à Lara une solide rasade du whiskey irlandais qu'il gardait toujours en réserve dans une fiasque de poche.
Après avoir nettoyé la peau avec un peu d'alcool, Paul Flamel entailla la chair d'un geste sûr et précis, à l'endroit même de la cicatrice. Lara serra les dents. L'extraction de la puce ne se fit pas sans difficulté, car l'objet était très petit. A l'aide de la pince à épiler du couteau suisse du chauffeur, Flamel parvint à récupérer la puce. Lara n'avait pas laissé échapper un cri. Mais elle se promit, si Paolini se retrouvait un jour devant elle, de lui demander des comptes. Après un pansement sommaire, ils regagnèrent le chemin balisé.
— Nous allons donner à nos amis de l'Ensis Dei de quoi s'amuser, dit Flamel.
Avisant une poubelle, il y récupéra une petite bouteille en plastique et y glissa la puce. Plus tard, ils s'arrêtèrent au bord du Doubs et y jetèrent la bouteille.
— Je pollue, mais c'est pour la bonne cause, s'excusa le vieil homme avec un sourire amusé et contrit. Maintenant, nous rentrons à la maison. J'ai beaucoup de choses à vous dire.
La prophetie des glaces
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