59
Après avoir fourni les vivres promis, Tanithkara donna l'ordre de décoller en direction de la capitale. Une angoisse sourde serrait le cœur de la reine, qu'elle s'efforçait de dissimuler à son entourage. Avec les années, son intuition s'était développée et affinée au point de devenir une sorte de sixième sens qui lui permettait de voir au-delà des apparences. Quelque chose de mauvais survivait dans les décombres de son ancienne cité. Au-delà des hommes qui l'incarnaient, ces prêtres fanatiques qui imposaient leur domination, c'était le spectre même de cette religion intolérante et destructrice qui hantait ce pays en pleine décomposition. Elle savait qu'elle allait devoir l'affronter une fois encore.
Le dirigeable volait à basse altitude. Comme pour s'accorder avec l'anxiété de Tanithkara, le voile de cendre s'était épaissi et plongeait le paysage dans une pénombre chargée de menaces. Bientôt apparut un autre village. Comme la veille, l'apparition de l'énorme vaisseau provoqua un attroupement. Cette fois, l'accueil fut beaucoup moins hospitalier. Tanithkara distingua çà et là quelques capes sombres révélant la présence des Haaniens. Des hommes proférèrent des injures, puis jetèrent des pierres en direction du navire.
— Ceux-là sont fanatisés, remarqua Païrhan. S'il en est de même à Marakha, il va être difficile de reprendre contact avec eux.
Tanithkara acquiesça en silence. Ils devaient cependant s'en assurer. D'après Boorahn, une bonne partie des habitants de l'ancienne capitale supportait mal le joug des Haaniens. Elle n'avait pas le droit de les abandonner.
Plus loin, ils survolèrent un véritable champ de ruines. Le village avait été attaqué et ses occupants massacrés. Des cadavres en décomposition jonchaient le sol, dont personne ne semblait s'être préoccupé. Les demeures étaient éventrées, abattues, les toits crevés. Sans doute les habitants de ce village s'étaient-ils opposés aux Haaniens et ces derniers les avaient-ils exterminés. Tanithkara maîtrisa à grand-peine son émotion. Rien n'avait donc changé en Hedeen, malgré l'enfer dont l'étau se resserrait chaque année un peu plus ? Mais qui étaient ces individus qui s'arrogeaient le droit de vie et de mort sur les autres ? La colère prit le dessus.
Bientôt, ils atteignirent le fleuve Elhorka, le long des rives duquel s'étirait Marakha. Le cours d'eau charriait des eaux grises et noires, chargées de blocs de glace arrachés aux montagnes. Tanithkara tenta de distinguer le mont de l'Homme Sage, mais son sommet se perdait dans les nuées. Au loin, ils aperçurent l'océan et le port, qui n'était plus qu'un champ de ruines. La ville se dressait plus loin, vers l'ouest.
— Nous allons atterrir à distance de la cité, décida la reine. Si les autres sont armés d'arbalètes, ils peuvent crever l'enveloppe de l'Hytcharo, et nous serions bloqués ici, sans possibilité de repartir. Nous ferons le reste du chemin à pied.
Le dirigeable fut amarré derrière une falaise qui le soustrayait à la vue des habitants de la cité. Il fut placé sous la responsabilité de son capitaine, qui reçut l'ordre de décoller immédiatement en cas d'attaque. Il restait toutefois plusieurs kilomètres à parcourir pour parvenir à Marakha. Tenant en main un solide bâton, Tanithkara se mit en route, suivie par Isis et les guerriers.
La progression se révéla pénible. Malgré sa volonté implacable, Tanithkara souffrait. La route dallée qui autrefois reliait la Nauryah au royaume du Mahdor n'était plus qu'une voie cahoteuse, défoncée par les glaces hivernales, que personne ne se souciait d'entretenir. Des brumes glaciales rampaient au niveau du sol pelé, recouvert par endroits de plaques de neige. Des petites maisons de paysans qui cernaient jadis la cité, il ne restait plus que des pans de murs éboulés envahis par les ronces et la mousse.
Bientôt, le brouillard se dissipa un peu et révéla ce qui subsistait de Marakha. Une vive émotion s'empara de Tanithkara. L'enceinte avait disparu. Parce qu'elle était en bois, on avait dû la démanteler pour le chauffage. Ils franchirent les limites de la ville. Mais celle-ci n'était plus qu'un vaste champ de ruines. De part et d'autre de ce qui avait été une artère importante du quartier résidentiel se dressaient des squelettes informes, souvenirs fantomatiques des magnifiques résidences d'autrefois. Une végétation faite de lichens, de mauvaises herbes et d'arbustes épineux avait envahi les lieux, disloquant impitoyablement les murs. Tanithkara aurait pu nommer les anciens occupants de ces demeures.
Le cœur de la reine se serra lorsqu'elle parvint devant ce qui restait du palais Nephen. La superbe bâtisse s'était effondrée, transformée en un fouillis de pierres, de linteaux brisés. Des traces noirâtres montraient que l'endroit avait été ravagé par un incendie. Apparemment, les lieux étaient déserts. La cité comptait plus de soixante mille habitants à l'époque. D'après Boorahn, il en restait à peine deux mille. Ils avaient dû se regrouper au cœur de la ville.
Le souffle court, Tanithkara contempla longuement les ruines de la demeure ancestrale. Bien sûr, elle savait ce qu'elle allait retrouver, mais elle ne se doutait pas que cette vision lui ferait autant de mal. Elle reconnut l'amorce de l'escalier menant à ses appartements. Ceux-ci n'existeraient plus désormais que dans ses souvenirs. Isis avait passé son bras autour des épaules de sa mère. Elles n'avaient pas besoin de parler. La jeune fille savait où elle se trouvait.
Tanithkara secoua la tête pour chasser son émotion et reprit sa marche difficile. Le blizzard redoubla de violence. Elle resserra sa cape autour d'elle. Peut-être à cause de ce froid pénétrant, un doute insidieux avait envahi son esprit. Ce qu'elle tentait de faire frisait l'inconscience. Les Haaniens étaient nombreux et bien armés. Aucun dialogue ne serait possible avec eux. Elle le savait. En vérité, elle espérait que son apparition déclencherait une réaction parmi les habitants. Ses guerriers disposaient d'armes puissantes qui pouvaient leur assurer la supériorité. Grâce à cette suprématie, peut-être parviendrait-elle à imposer sa volonté à l'ennemi et à éviter le combat. Son objectif consistait à rassembler tous ceux qui voudraient partir pour Avalon et à les mener jusqu'au village de Boorahn. Mais que pourrait-elle faire si les Haaniens s'opposaient à ce départ ? Elle n'était pas sûre de la réaction des habitants.
Ils approchaient du cœur de la cité, de ce qui avait été autrefois la place du Soleil. Là encore, les dalles de mosaïque colorée avaient disparu, remplacées par une surface défoncée, creusée d'ornières et de nids-de-poule. Au nord, en direction de l'océan, se dressaient les restes du temple d'Hyruun et du palais des pentarques. Sur les colonnes du temple, les grandes statues avaient été mutilées, les visages des dieux détruits à coups de masse. Tanithkara soupira. Les plus habiles sculpteurs avaient sculpté ces chefs-d'œuvre plusieurs siècles auparavant. Une poignée de crétins en avaient décidé la destruction parce qu'ils ne correspondaient pas à leurs croyances.
Autour de la place, des immeubles tenaient encore debout, entretenus vaille que vaille. Elle ne s'était pas trompée. Les survivants s'étaient rassemblés là. Peu à peu, des silhouettes apparurent. Tanithkara s'arrêta pour reprendre son souffle. Elle observa les indigènes. Ils ne portaient pas d'armes. Autant qu'elle pouvait en juger, ils ne faisaient pas montre d'hostilité mais plutôt d'une intense curiosité. Elle comprit qu'elle avait affaire à ces habitants obligés de subir la domination des Haaniens. Tous ces gens connaissaient la légende. Mais allaient-ils se ranger à ses côtés ? Ou bien lui tiendraient-ils rigueur de ne revenir qu'au bout de quarante ans ?
Elle reprit sa marche vers les ruines du palais. Autour d'elle, ses gardes se placèrent en ordre de bataille et sortirent leurs armes, arbalètes classiques et lance-grenades. Tanithkara sentit l'anxiété lui broyer les entrailles. Elle n'avait pas encore aperçu le moindre prêtre de Haan. Ils devaient pourtant bien être déjà avertis de son arrivée.
Soudain, une haute silhouette se matérialisa dans la pénombre de ce qui restait de l'entrée du palais des pentarques. Le cœur de Tanithkara bondit dans sa poitrine. Elle crut être l'objet d'une hallucination. Malgré les années, malgré le grand âge de l'individu, elle le reconnut immédiatement à la terrible blessure qu'elle lui avait infligée quarante ans plus tôt, lorsqu'il avait investi sa chambre une nuit pour la tuer : devant elle se tenait Nehfyyr, le prêtre de Haan, le visage marqué par une cicatrice violacée qui lui barrait l'orbite gauche, vide de son œil. Autour de lui vinrent se ranger d'autres prêtres plus jeunes et des guerriers fanatisés.
Il n'y eut aucun échange de paroles. La haine déformait les traits détruits du religieux. Avant que les soldats de Tanithkara aient pu réagir, l'homme brandit une arbalète et tira sur la reine. Le trait siffla et vint s'enfoncer dans sa poitrine. Elle chancela sous le choc. Isis la reçut dans ses bras et la tira à l'écart tandis que les guerriers ripostaient. Les Haaniens trouvèrent refuge dans le palais des pentarques. Les guerriers de la reine s'abritèrent dans les ruines d'une demeure proche et une terrible bataille s'engagea.
Isis avait emporté sa mère hors de portée des arbalètes. Elle redoutait le pire, mais Tanithkara, le souffle court, lui adressa un sourire rassurant. La reine écarta lentement les pans de sa cape, dévoilant au-dessous une cuirasse dont l'épaisseur l'avait protégée. Elle tira d'un coup sec sur le carreau. Seule la pointe portait des traces de sang.
— J'en serai quitte pour une petite éraflure, dit-elle avec un petit rire.
— Mère, gémit Isis, partagée entre l'envie de pleurer et celle d'éclater de rire. Tu m'as fait une de ces peurs !
Tanithkara lui prit la main.
— Je savais que je risquais ma vie dans cette expédition. J'ai pris mes précautions.
Isis examina la cuirasse, que sa mère avait commencé à ôter pour examiner la blessure.
— Tu as pris tes précautions, mais cela n'explique pas tout. Un carreau d'arbalète est assez puissant pour transpercer ce genre d'armure. Il aurait dû s'enfoncer plus profondément. Il s'est passé quelque chose, mère.
Tanithkara lui caressa la joue.
— Eh bien, disons que j'ai eu de la chance. La corde de l'arbalète de Nehfyyr ne devait pas être assez tendue.
Isis ne répondit pas. Elle ne partageait pas l'avis de sa mère. Elle avait vu le trait jaillir, à une vitesse telle que personne n'avait eu le temps de réagir. Il y avait une autre explication. Mais laquelle ?
— Qui est ce Nehfyyr ? demanda-t-elle.
— Le prêtre fanatique qui servait de conseiller au roi Sherrès. Je t'ai déjà parlé de lui. Je pensais qu'il était mort. Il avait presque trente ans de plus que moi. Il a dû dépasser les quatre-vingt-dix ans.
— Il a tenté de te tuer dès qu'il t'a vue. Pourquoi te hait-il à ce point ?
— Il déteste les femmes. J'ai étudié la religion des Haaniens. Elles y sont considérées comme des êtres inférieurs, qui doivent obéissance aux hommes. A ses yeux, je représente tout ce qu'il exècre. Je suis libre et indépendante, j'ai pris le pouvoir à Marakha en déjouant ses plans, je lui ai infligé une défaite lorsqu'il a tenté d'investir la Nauryah. Et surtout, mes prédictions étaient exactes tandis que les siennes se sont révélées fausses. Il pensait que son dieu allait se montrer plus clément lorsque les populations de l'Hedeen seraient soumises à sa religion. Mais bien entendu, les fléaux se sont poursuivis. Il ne m'a jamais pardonné d'avoir eu raison.
Elle laissa passer un silence, puis ajouta :
— Je pense que c'est pour cela qu'il est resté à Marakha. Il aurait dû partir avec les autres Haaniens lorsqu'ils ont quitté l'Hedeen. Mais il croyait lui aussi à la légende, et il espérait que j'allais revenir. Il n'a survécu que dans le but de me tuer à mon retour.
— C'est incroyable.
— C'est logique, au contraire. Cet homme est habité par une folie fanatique. C'est la haine qui l'a maintenu en vie. C'est elle aussi qui lui a permis d'imposer sa tyrannie aux habitants de Marakha, par la force et la terreur.
Autour d'elles, les combats faisaient rage. Les guerriers avaient compris que la reine n'était que légèrement blessée et cette nouvelle les avait galvanisés. Cependant, la bataille fut rude. Les troupes de Tanithkara avaient l'avantage de l'armement, mais le fanatisme des autres les rendait sourds à tout instinct de survie. Les arbalètes et les lance-grenades faisaient des ravages dans leurs rangs. Pourtant, les Haaniens étaient encore très nombreux. Quelques-uns avaient contourné les ruines où les Nauryens s'étaient postés. A certains endroits, de furieux corps à corps s'engagèrent. Déjà, plusieurs soldats d'Avalon avaient succombé. L'issue de la bataille était incertaine.
Soudain, les troupes de Tanithkara reçurent un renfort inattendu de la part des habitants de Marakha. Après un instant de flottement, certains, plus courageux, avaient fait valoir aux autres que la légende se réalisait, que la reine était de retour. Il fallait l'aider. Ils étaient allés chercher des pioches, des pelles, des bâtons, des haches, tout ce qui leur tombait sous la main et pouvait servir d'arme. Peu à peu, ce fut toute la population qui prit les gardes de Haan à revers, dégageant les guerriers de Tanithkara.
Il s'ensuivit un carnage épouvantable. Cette fois, les religieux se retrouvaient en nette infériorité numérique. La barbarie, les privations, les massacres qu'ils avaient imposés aux Nauryens resurgissaient dans l'esprit de ce peuple trop longtemps soumis, un peuple qui avait tremblé, souffert, un peuple humilié et bafoué. La colère qui s'exprimait était à la mesure de ce qu'ils avaient supporté. Tous avaient perdu un parent ou un ami, assassiné par les hordes haaniennes. C'était l'heure de la vengeance.
Sous les yeux horrifiés de la reine et de ses hommes, chaque prêtre, chaque guerrier haanien fut saisi, frappé, bousculé, jeté à terre, mis en pièces par la foule ivre de rage. Les soldats de Tanithkara avaient interrompu leurs tirs, de peur de toucher un habitant. Leur chef, Galvha, dit à la reine :
— Nous ne pouvons rien faire. Ils sont devenus fous.
Le massacre ne prit fin que lorsque le dernier des Haaniens eut été tué. Alors, la foule, hébétée, se calma. Les combattants, dont les armes de fortune et les peaux de bête dégoulinaient de sang, titubant, se regardèrent. A la fureur du combat succéda un silence lourd. Tout à coup, l'un d'eux, un jeune homme au regard halluciné, s'avança vers Tanithkara, les vêtements maculés d'écarlate. Il tenait à bout de bras une masse informe et sanguinolente, dans laquelle la reine reconnut la tête tranchée de Nehfyyr. Elle eut un haut-le-cœur tandis qu'Isis poussait un cri d'horreur.
Parvenu devant elle, le jeune homme brandit son sinistre trophée.
— Voilà la tête de votre ennemi, dame Tanithkara. Il ne vous fera plus de mal.
Elle acquiesça d'un signe de tête. Le garçon, qui ne devait pas avoir plus de dix-huit ans, ajouta :
— Ce vomi de chien a fait brûler mes parents sous la braise devant moi et mes petites sœurs parce qu'ils refusaient de se convertir. Ensuite, il m'a obligé à adorer son dieu cruel. Il a fait battre mes sœurs pour qu'elles apprennent la soumission. Il a eu ce qu'il méritait.
— Quel est ton nom ?
— Fehruun, madame.
— C'est bien, Fehruun. Tu as vengé tes parents.
Il s'éloigna, tenant toujours la tête sanglante en main. Après avoir fait quelques pas, il regarda son trophée, poussa un cri de rage et de douleur mêlées, puis projeta la tête aussi loin que possible. Enfin, il s'écroula sur les genoux et éclata en sanglots.
Tanithkara se tourna vers Isis.
— Il ne faut pas les juger, ma fille. Leur folie meurtrière va s'apaiser à présent que leurs ennemis sont morts. Ils vont prendre la mesure de la violence démentielle qui s'est emparée d'eux.
— Crois-tu que nous pourrons les amener à Avalon ? Que va-t-il se passer lorsqu'ils seront là-bas ? Ne risquent-ils pas de devenir dangereux pour les nôtres ?
— Ils sont des nôtres, Isis.
— Mais comment des êtres humains peuvent-ils se conduire avec une telle sauvagerie ?
— Hélas, je crains que nous ne soyons tous capables de cette sauvagerie lorsque les circonstances nous poussent au-delà de nos limites. Ces gens ont enduré un enfer. Notre devoir est de les aider, pas de les condamner.
— Ils me font peur…
— Tu n'as rien à craindre d'eux. Viens !
Tanithkara lui prit la main et s'avança sur le champ de bataille, s'aidant de son long bâton. Les combattants se tournèrent vers elle. Beaucoup baissaient les yeux. A présent que la fureur des combats avait disparu, ils commençaient à prendre conscience de la barbarie de leur comportement. Quelques-uns vinrent à elle et mirent un genou à terre, baissant la tête.
— Soyez la bienvenue, reine Tanithkara, dit l'un d'eux.


Quelques mois plus tard, la population d'Avalon augmentait de près de deux mille nouveaux arrivants. Tanithkara, dès son retour, avait envoyé plusieurs navires pour récupérer les survivants de Marakha. Elle avait également organisé des expéditions dans les autres royaumes, mais la plupart étaient désertés. Situés plus au sud, le froid les avait rendus totalement inhabitables, et seules la Nauryah et Malhanga abritaient encore une population.
Par les nouveaux réfugiés, Tanithkara avait appris que la plupart des habitants de l'Hedeen s'étaient exilés au cours des années qui avaient suivi son propre départ. Cependant, personne ne savait où avaient pu se rendre les émigrants. L'exode s'était fait par vagues successives, qui emportaient parfois des Haaniens, parfois des adorateurs du dieu Soleil, des ouvriers comme des pêcheurs. Tous avaient entrepris une errance hasardeuse, à la recherche d'une terre d'accueil. A la différence des Nauryens, ils ignoraient où les mènerait leur voyage sans retour. Combien de navires avaient été engloutis par les tempêtes ? Où avaient pu échouer les survivants ? Vers quel avenir incertain se dirigeaient-ils à présent ? Que conserveraient-ils de la connaissance des Hosyrhiens ?
La prophetie des glaces
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