45 Ce passage, commun à toutes les versions, et qui est digne d’un vaudeville, rappelle un épisode du Roman de Tristan de Béroul, quand Yseult est confondue par les taches de sang qu’a laissées Tristan dans son lit. Mais c’est aussi la réminiscence d’un état antérieur de la légende, quand la reine « prodiguait l’amitié de ses cuisses » aux guerriers du roi Arthur, en particulier Kaï, si on en croit un curieux poème gallois transcrit au XIe siècle (J. Markale, le Roi Arthur et la société celtique, pp. 45-46). Ce poème met en scène une conversation fort ambiguë entre Gwenhwyfar (Guenièvre), Kaï et Maelwas, autrement dit Méléagant.