2  Il s’agit de figurations féminines d’allure souvent monstrueuse qui écartent ostensiblement leur ouverture vulvaire dans la tradition la plus pure des « Vénus de Lespugue » et autres représentations préhistoriques de la Déesse des Commencements, dont la composante sexuelle concerne non seulement la procréation ou la fécondité mais également, sur un plan métaphysique, la connaissance, au sens biblique du terme, et le concept d’une re-naissance dans une autre vie, c’est-à-dire dans un état supérieur. On ne trouve ces Sheela-na-Gig qu’en Irlande et dans l’ouest de la Grande-Bretagne, et il est impossible de les dater avec précision. Certaines, encastrées dans des murs à l’intérieur ou à l’extérieur des églises, sont des réemplois de pierres plus anciennes ; mais d’autres sont de facture plus récente, ce qui tend à prouver que le concept de cette Déesse des Commencements perdurait dans les Chrétientés celtiques des îles Britanniques.