3 avril 1960
Aujourd'hui, nous allons rendre visite à ma famille. Je ne m'attends pas à ce qu'ils soient ravis. Je doute qu'ils comprennent. Mais comment pourraient-ils ignorer mon visage rayonnant ? Comment pourraient-ils être fâchés en me voyant si heureuse ? Ils devront nous accepter...
Comme la vie lui paraissait magnifique en ce matin d'avril. Le monde entier étincelait. Elle en sentait encore le bourdonnement d'excitation dans le ventre. Tout allait bien se passer. Tout serait parfait...
Quelle naïveté ! Ces moments de joie s'étaient révélés fragiles et évanescents. Mais, en ce merveilleux jour d'avril, qui aurait pu reprocher à une jeune fille amoureuse et confiante d'être aveugle au cruel coup du sort qui l'attendait ?