{1} Tant que le futur empereur écrira son nom Napoleone Buonaparte, nous suivrons son exemple.

{2} Sur le registre des baptêmes de la paroisse Notre-Dame d’Ajaccio, on peut toujours lire l’acte tracé en italien : « L’an mil sept cent soixante et onze, le vingt-un juillet, ont été faites les saintes cérémonies et les prières sur Napoleone, fils né du légitime mariage de M. Charles (fils de Joseph Buonaparte) et de la dame Marie-Letizia, son épouse, lequel avait été ondoyé à la maison, avec la permission du très Révérend Lucien Buonaparte, étant né le quinze août mil sept cent soixante-neuf. Ont assisté aux Saintes cérémonies, pour parrain l’illustrissime Laurent Giubeca de Calvi, procureur du Roi, et pour marraine, la dame Gertruda, épouse du sieur Nicolas Paravicini ; présent le père ; lesquels ont signé avec moi ».

{3} Ou chez son oncle. Napoléon racontera l’histoire de deux manières différentes.

{4} « Trois paires de draps pour des lits de trois pieds de large sur six de long. Un couvert et un gobelet d’argent, marqués aux armes de la famille ou par les lettres initiales des noms de famille des élèves. Douze serviettes, un habit de drap bleu, boutons blancs aux armes de l’école, doublure, collet, parements comme ceux de l’habit. Deux culottes noires en serge de Rome ou de cadifagnas. Douze chemises, douze mouchoirs, douze cols blancs, six bonnets de coton, deux peignoirs, un sac à poudre et un ruban de queue, le tout, neuf ».

{5} Le regretté Paul Bartel eut la bonne fortune de les révéler au public dans cette même collection.

{6} À ne pas confondre avec le grand Gaspard Monge qui ne rencontrera Bonaparte que plus tard.

{7} Quelques émouvants souvenirs, la modeste table et les deux chaises qui servirent au futur empereur, et à celui qui sera un jour roi de Hollande, sont conservés au musée d’Auxonne.

{8} Au mois d’août 1943, Mussolini y fut détenu durant trois semaines avant d’être transféré au Gran Sasso d’où Hitler le fera délivrer par O. Skorzeny.

{9} Hors le colonel Iung et, tout dernièrement, M. Georges Roux.

{10} Correspondance que M. Girod de l’Ain, arrière-petit-neveu de Désirée, a retrouvée et publiée à notre époque. On remarquera que Napoléon appelle Désirée par son second prénom : Eugénie.

{11} Germinal.

{12} Les archives de l’Observatoire nous l’indiquent. Tout allait mal d’ailleurs durant ces deux journées, car le scribe chargé des observations sur « l’état de l’air » a noté sur son registre : « Des curieux ont dérangé la boussole »... Alors que Paris allait se battre, des « curieux » n’en visitaient pas moins l’Observatoire !

{13} 3, rue d’Antin. C’est aujourd’hui le bureau du directeur de la Banque de Paris et des Pays-Bas.

{14} Fortuné est le petit chien de Mme Bonaparte. Il couchait sur le lit de sa maîtresse et avait mordu le mollet du général, considérant Napoléon comme un intrus.

{15} L’opération consistait à enfoncer dans la lumière de l’arme un gros clou afin d’empêcher l’ennemi d’utiliser la pièce.

{16} Pie VI, après un séjour à Sienne, mourut en 1799 à Valence, dans la Drôme, à l’âge de 81 ans.

{17} Ch. Herold. Bonaparte en Egypte, (Plon).

{18} Cité par Benoist-Méchin dans son admirable Bonaparte en Égypte.

{19} Le monde est bien petit : Selim III avait comme favorite une lointaine cousine et amie de pension de Joséphine, également née à la Martinique. Nommée Aimée du Bue de Riverny, capturée par des corsaires alors qu’elle se rendait en Europe, elle avait été offerte au commandeur des Croyants qui en avait fait la sultane Validé

{20} À ne pas confondre avec la ville voisine d’Ashod appelée à devenir le second port d’Israël, après Haïfa.

{21} On peut se rendre au sommet du Mont-Carmel par un métro construit par un ingénieur français, c’est peut-être pourquoi la station terminus porte le nom inattendu de Place de Paris.

{22} On dit que vous avez lancé un pétard dans la boue...

{23} La Doire-Baltée, rivière qui donnera bientôt son nom à un département français et dont la préfecture sera Ivrée.

{24} Il subsiste une seconde colonne à Martigny.

{25} Le passage du Grand-Saint-Bernard est devenu d’actualité au mois de juin 1967. La Feuille d’Avis du Valais, en compulsant les archives de Sion, a découvert que le Premier consul avait demandé à la municipalité de Bourg-Saint-Pierre d’établir une « note de frais » pour les dégâts causés par le passage de ses troupes à travers le Val. Or cette facture – se montant aujourd’hui, avec les intérêts, à 45 millions de nos francs – n’aurait jamais été payée... « La dette est imprescriptible », auraient affirmé certains juristes suisses...

{26} En réalité – les Bernardins me l’ont affirmé –, Dorsaz était déjà marié et père, cette même année, d’une petite fille. Mais il demeurait à Allèves et, de ce fait, ne pouvait être inscrit sur le registre des guides de Bourg-Saint-Pierre. La générosité du Premier consul allait lui permettre de déménager et de faire construire une maison qui existe toujours.

{27} Elle sert quelque peu de débarras. On y voit même un piano, don du roi Édouard VII, alors qu’il était encore prince de Galles.

{28} Elle suivra Bonaparte à Paris, mais elle le trompera alors ouvertement avec le violoniste Rode.

{29} Le petit musée de l’Hospice les conserve toujours.

{30} Limoëlan réussit à quitter Paris et à gagner les États-Unis. Il reçut la tonsure, fut ordonné prêtre sous le nom de l’abbé de Clorivière et devint l’aumônier du couvent de la Visitation à Georgetown, près de Washington. Depuis le 28 septembre 1826, il repose dans la crypte de la chapelle qu’il avait fait construire et qui existe toujours, cette chapelle, ornée par ses soins des portraits de Louis XVIII et de Charles X, et où, chaque 24 décembre, durant toute la nuit de Noël, il se prosternait, demandant à Dieu de lui pardonner la terrible nuit du 3 nivôse...

{31} Le Calvaire qui couronnait alors le Mont-Valérien.

{32} Le lit de l’Empereur aux Tuileries se trouve aujourd’hui dans la Chambre de Marie-Louise au Grand Trianon ; Louis-Philippe a cru devoir y ajouter son chiffre.

{33} Lenotre, Napoléon (Grasset).

{34} Ce baiser pour la « matelote » sera le grand jour de sa vie... et, en 1853 – alors âgée de soixante-douze ans – elle racontera la scène à Napoléon III.

{35} Ce trône – une manière de chaise curule – se trouve aujourd’hui au Cabinet des Médailles de la Bibliothèque Nationale.

{36} B. Melchior-Bonnet. Napoléon et le Pape, (dans la même collection).