img1.png

 

Chapitre 18

Il était bien plus de minuit, sans doute près dune heure du matin. Il faisait déjà noir quand Jack et Costas avaient quitté la Seaquest II et conduit le Zodiac jusquà la côte pour rejoindre le point de rendez-vous, bien avant lheure fixée. Ils nentendaient plus que le martèlement incessant de la pluie. Le son montait et descendait à chaque fois quune averse torrentielle sabattait sur eux. Lhumidité était étouffante. Jack savait quils se trouvaient dans un petit véhicule, un quatre-quatre daprès le bruit du moteur. Il était recroquevillé sur la banquette arrière, à côté de Costas. Depuis une éternité, qui navait probablement duré quune demi-heure, ils étaient secoués par les cahots dune piste qui partait de la plage et senfonçait quelque part dans la jungle. Jack avait des élancements dans la cuisse. Ils avaient suivi les instructions à la lettre et attendu à côté du Zodiac, les yeux bandés, avec leur équipement de plongée. Leur ravisseur était arrivé sans un mot et les avait poussés dans la voiture sans dévoiler son identité ni lendroit où ils se rendaient. Cétait troublant, mais Jack était rassuré par la présence de Costas, qui faisait des bonds à côté de lui en jurant à chaque ornière.

Depuis quil avait reçu lultimatum par courrier électronique, il avait compris quils seraient seuls, quils devraient suivre les instructions des ravisseurs de Maria à la lettre et sen remettre au hasard. Il ne savait pas ce quon attendait deux mais, apparemment, ils allaient devoir plonger. Et étant donné litinéraire quils avaient emprunté, ils se dirigeaient probablement vers lintérieur des terres. Allaient-ils plonger dans les cenotes, dans les rivières souterraines ? La pluie commençait à inquiéter Jack. Avec une tempête comme celle-ci, les eaux de crue pouvaient être dangereusement hautes et remplir les grottes souterraines. De plus, si près de la mer, les courants deau douce qui sillonnaient le Yucatan pouvaient être extrêmement forts et aspirer leau de pluie à travers le labyrinthe de galeries calcaires pour la véhiculer jusquà la mer.

La voiture sarrêta, Jack revint brusquement à la réalité. On le sortit par la portière pour lui faire traverser un terrain irrégulier, recouvert dune végétation rendue glissante par la pluie torrentielle qui sabattait sur lui. Puis il se trouva à lintérieur dune sorte dabri, sec mais horriblement chaud. On projeta Costas contre lui et il entendit quon déchargeait leur matériel. Il fut de nouveau poussé en avant. Enfin, on lui arracha son bandeau. Il chancela en clignant des yeux. On lui retira brutalement le ruban adhésif quil avait autour des poignets. Il était dans un endroit obscur, éclairé à la bougie. Il vit Costas à côté de lui, sur sa gauche, et un homme en face deux. Il sut immédiatement de qui il sagissait : Pieter Reksnys était le portrait craché de son père, Andrius, lhomme quil avait vu sur la photo de léquipe de lAhnenerbe au Groenland, celle que Kangia avait donnée à Macleod.

Kangia. Le fjord glacé. Tout cela paraissait si loin, de lautre côté dune frontière invisible quils avaient franchie pour venir ici, jusquà cet endroit où lenfer peuplé de démons semblait être bien davantage quun simple mythe médiéval.

Jack regarda autour de lui. Ils se trouvaient dans une pièce en pierre, peut-être une ancienne église. Il faisait chaud comme dans un compartiment de chaudières et Jack dégoulinait de sueur. Le plafond, en encorbellement, était haut. Il y avait un trou circulaire dans le sol. Un des murs était peint, la bougie en éclairait les couleurs vives.

Puis Jack vit Maria.

Il avait essayé de se préparer à cet instant. Il avait regardé la photo reçue par courrier électronique avant de quitter la Seaquest II, mais ce fut néanmoins un choc. Elle était assise contre un mur, en face de la peinture murale, faible et chancelante. Elle avait les jambes droites, les poignets liés et la bouche fermée par un morceau de ruban adhésif. Son visage était sale et enflé, une écorchure encore à vif lui traversait la joue. Leurs yeux se croisèrent.

Jack sefforça de maîtriser sa colère.

— Cest lui qui ta fait ça ?

Maria lui lança un regard implorant puis hocha la tête en montrant quelquun dautre derrière lui. Il se retourna et vit lhomme qui était venu les chercher sur la plage. Il devait sagir de Loki. Les mêmes cheveux lissés en arrière, le visage sec et mauvais, les yeux délavés. Tel père, tel fils. Loki sourit en voyant Jack le dévisager. Il se tourna vers la lumière et passa le doigt sur sa joue. Puis Jack se souvint de la description du père OConnor. La cicatrice.

Costas, qui navait pas quitté Maria des yeux, se précipita soudain vers Loki. La réaction fut horriblement sûre, rapide et fluide, semblable à celle dun animal en train de chasser. Loki le tenait par le cou et lui tirait sur la tête en le soulevant du sol sans efforts, malgré sa corpulence.

— Lâche-le !

Jack entendit la voix de Reksnys pour la première fois. Dure, grinçante, elle trahissait un accent indéfinissable semblant provenir dEurope de lEst. Loki obéit à son père : il jeta Costas sur le côté. Jack le fixa. Cétait bien le tueur sans pitié que lui avait décrit OConnor, un indépendant qui adorait travailler seul. Cependant, il était totalement asservi à son père. La rage nétait pas sa seule faiblesse.

Costas se releva avec une grimace de dégoût et sessuya ostensiblement lépaule du revers de la main, là où Loki lavait touché. Loki ricana et retourna se tapir dans le coin sombre de la pièce. Reksnys sortit un pistolet, indubitablement un Lüger de lépoque nazie, pour le pointer sur les jambes de Maria.

— Dabord un genou, puis lautre. Ensuite, je monte progressivement. Ou bien vous cessez de faire lidiot.

Sa voix avait quelque chose de laid. Costas ne répondit pas tout de suite, puis hocha la tête à contrecœur. Maria était devenue blanche comme un linge à la vue du pistolet, quelle fixait avec horreur.

Reksnys se tourna vers Jack.

— Je veux que vous examiniez cette peinture murale. Attentivement.

Jack le regarda, imperturbable, puis baissa les yeux vers Maria, qui hocha faiblement la tête en essayant de lencourager à travers le ruban adhésif collé sur sa bouche. Il lança à Reksnys un regard de mépris puis sapprocha de la peinture.

Cétait une représentation en deux dimensions, sans relief. Il avait dû y avoir autrefois tout un éventail de couleurs éblouissantes, des nuances de marron, de rouge et de vert, sur un fond jaune et bleu. Jack repéra immédiatement la séquence narrative, les vainqueurs et les vaincus. À droite, il vit une mêlée de bateaux, des guerriers au front fuyant vêtus de façon élaborée, des navires à rames dont la proue et la poupe étaient symétriques. Un navire avec une voile carrée, dautres guerriers.

Une voile carrée.

La scène suivante illustrait une violente bataille dans la jungle. Certains combattants étaient à terre, dautres sur une rivière rapide apparemment souterraine. Des corps mutilés gisaient un peu partout. Les vainqueurs étaient armés dun atlatl, un propulseur de lance, et dun bouclier carré sur lequel était représenté un dieu de la guerre. Ils étaient dirigés par un guerrier aigle, un géant musculeux portant un masque daigle. Le redoutable prédateur avait les yeux perçants, les ailes repliées en arrière et dimmenses serres au bout des pattes. Les hommes du géant portaient une coiffure en peau de jaguar, des bracelets aux chevilles et aux poignets, un lourd collier de jade et des boucles doreilles. Ils combattaient avec un gourdin et sabattaient sur leurs victimes avec un regard furieux et terrifiant. Leurs adversaires avaient un bouclier arrondi rouge, une coiffure et des armes différentes.

Jack observa attentivement les armes. Il regarda Maria du coin de lœil. Déjà assise par terre en face de la fresque avant quils narrivent, elle avait dû voir ce quil venait de voir, cette scène inconcevable. Elle hocha la tête, presque imperceptiblement. Elle avait vu. Il se tourna de nouveau vers la peinture.

Maintenant, tout était clair.

Jack ne laissa transparaître aucune émotion sur son visage. Il se déplaça vers la gauche. Les prisonniers étaient allongés sur le dos ou à genoux. Certains hommes qui nétaient pas vêtus en guerriers, des serviteurs, avaient été enchaînés pour devenir les esclaves personnels des guerriers victorieux. Jack se rappela le squelette viking de LAnse aux Meadows, lhomme qui avait parcouru plus de quatre mille kilomètres en direction du nord et presque réussi à retourner dans son monde. Cétait donc ce cauchemar que cet homme avait tenté de fuir...

La scène suivante, caractérisée par des images de mort et de mutilation, dominait la fresque. Un roi-prêtre portant le masque du dieu aigle se tenait au sommet dune plate-forme en gradins. Il prononçait une sentence contre les hommes capturés au cours de la bataille. Sur les marches du bas se trouvaient des prisonniers soumis à la torture, dont les ongles étaient arrachés. Quelques marches plus haut, un prisonnier demandait grâce en vain, les mains levées vers le ciel. Un autre, dont les doigts saignaient abondamment, sétait évanoui et gisait sur les gradins. En haut, un prêtre plongeait un couteau dans la poitrine dune victime pour lui arracher le cœur, et lâme du défunt montait au ciel depuis lautel en laissant derrière elle une traînée sanglante. Une tête tranchée reposait sur un lit de feuillages et dautres tombaient dans une cascade de sang le long des gradins. La scène était entourée de feux, de bûchers dencens. Le rituel nétait pas réservé aux infortunés prisonniers de guerre. Sous une divinité à tête de mort, des guerriers toltèques faisaient jaillir leur propre sang en offrande, sinfligeant des blessures sur tout le corps. Trois femmes richement parées, la tête rasée, se tenaient sur une table de pierre à côté du roi. Un serviteur leur tendait un instrument de saignée et lune delles se passait une corde parsemée dépines à travers la langue. Juste à côté, un noble se faisait la même chose à travers le pénis.

Jack détourna le regard. Reksnys se délecta de sa réaction.

— Jai trouvé ce bâtiment moi-même, il y a des années, quand jai acheté cette terre, déclara-t-il. Cest un temple situé au beau milieu de la jungle, une chambre sacrificielle surplombant un cenote sacré.

Il fit un signe de tête en direction du trou noir situé au milieu du sol.

— Jai fouillé toute la jungle pendant des années dans lespoir de faire une découverte de ce genre. Ce que jai trouvé est véritablement remarquable. Les autres membres du félag et moi lavions deviné, mais nous navions aucune preuve.

— Aucune preuve de quoi ? demanda Jack.

Reksnys lignora.

— Daprès nos sources, vous étiez à la recherche de la menora.

— Vos sources ! dit Jack avec raillerie. Vous voulez dire les aveux que vous avez arrachés au père OConnor sous la torture.

— OConnor nous a été très utile, répliqua Reksnys dune voix soudain plus aiguë. Mais pas de la façon que vous imaginez. Au Vatican, il était devenu moins prudent. En entrant dans la chambre secrète de larc de Titus, il est allé trop loin. Il avait un supérieur qui nous rapportait tous ses faits et gestes. Et nous connaissions déjà cette femme.

Il désigna Maria dun hochement de tête. Lorsquil vit le demi-sourire de Jack, il plissa brusquement les yeux.

— Cette information ne vous est daucune utilité pour le moment. Que je vous le dise ou non, cela naura aucune conséquence. Si je vous fais part de ma découverte, cest uniquement en tant que collègue archéologue.

Jack promena son regard de part et dautre de la pièce.

— Je ne vois aucun autre archéologue ici, lança-t-il.

Reksnys fit mine de ne pas lentendre.

— Nous savons que vous êtes allés jusquau Groenland. Bien sûr, nous étions au courant de lexistence du drakkar pris dans la glace, que mon père avait découvert lors de lexpédition de l’Ahnenerbe dans les années 1930. Juste avant dêtre assassiné, celui-ci mavait raconté toute lhistoire. Künzl lui avait arraché la pierre runique des mains avant dessayer de le tuer avec sa propre dague SS dans la crevasse. Heureusement, mon père avait une excellente mémoire photographique. Il a pu reproduire les symboles devant un runologue des années plus tard, après la guerre.

— Jespère que sa mémoire a aussi photographié toutes les femmes et tous les enfants quil a tués sur le front de lEst et quelle la empêché de dormir, dit Jack dun ton glacial.

— On ne les a pas encore tous dénombrés, affirma Reksnys avec dédain avant de poursuivre. Quelque chose ma rappelé ce petit temple. Javais eu un aperçu de cette scène de bataille, de lapparence des guerriers provenant de la mer. Quand je lai trouvé, il était englouti par la jungle et rempli de décombres. Les indigènes mayas ne sen approchent pas. Ils attendent je ne sais quel dieu aigle, le retour de leur roi. Je me suis souvenu de Harald Hardrada, de la menora. Le vieux rêve du félag. Ce nétait pas impossible. Jai dégagé le temple moi-même, pierre par pierre.

Il parut en tirer une satisfaction puérile.

— Ce fut un de mes meilleurs moments de loisirs, conclut-il.

— Ne jouez pas au plus malin avec moi, le prévint Jack froidement. Ce nest pas un simple loisir. Cest une obsession. Et cest illégal.

Reksnys se renfrogna et claqua des doigts. Loki se campa devant Jack à la vitesse de léclair. Il tourna vers lui son horrible cicatrice violette et lobligea à reculer. Il avait manifestement lhabitude dintimider les personnes plus faibles que lui, mais Jack faisait une tête de plus que lui et le toisait avec mépris.

— Assez ! aboya Reksnys.

Loki se mit à grogner puis à serrer et desserrer les poings en regardant son père comme un chien regarde son maître.

— Tu auras tout le temps plus tard, décréta-t-il.

Loki séclipsa et Reksnys se tourna vers la fresque.

— Venons-en à la raison de votre présence ici, reprit-il.

Il traversa la pièce et retira le grand panneau de bois qui masquait le côté gauche du mur, près des décombres.

— Voilà !

Cétait la dernière scène, la seule qui ne soit pas baignée de sang. Cependant, les personnages étaient peints dans des couleurs criardes et vêtus de façon plus extravagante quauparavant. Une procession se mettait en marche depuis la base du temple. Il y avait des êtres humains, mais aussi des créatures surnaturelles. Des musiciens jouaient et chantaient avec des trompettes et des maracas. Une carapace de tortue souvrait pour faire apparaître un dieu qui tenait une jarre et versait un liquide. Dautres dieux émergeaient de la carapace dun crabe, de la gueule dun serpent. Des guerriers et des femmes avançaient entre des rangées dhommes tenant des torches. Un jaguar mangeait un cœur humain. Une troupe de mimes se produisait en se tortillant, en apparaissant et en disparaissant. Lun deux était travesti en crocodile, un autre en crabe, avec dimmenses pinces tournées vers le ciel. Des joueurs équipés dune ceinture de protection et de genouillères se bousculaient autour dune balle. Un prêtre chargé du rite sacrificiel emmenait lun deux vers le temple. Au-dessus de la procession, des crânes humains trônaient au bout de piquets. Certains étaient complètement nus, comme les sculptures de Chichén Itzá. Dautres, arrachés à de plus récentes victimes, arboraient encore des lambeaux de chair et des mèches de cheveux. Des cheveux blonds. Une barbe.

Reksnys avait masqué une partie de la scène à laide dun morceau de tissu. Une rangée de femmes en robe blanche, le front fuyant et les cheveux roux attachés en arrière, semblait monter vers cette zone. Elles étaient parées dimmenses coiffes et de plumes vertes de quetzal sacré, qui décrivaient des arcs de cercle derrière leur dos.

Jack comprit quil sagissait là dune procession triomphale. Une autre image lui vint à lesprit, une image qui semblait incroyablement éloignée du monde du Yucatan. Larc de Titus, à Rome. La procession à travers le forum. Le triomphe de Vespasien sur les Juifs.

Il fit quelques pas sur la gauche, sous le regard méfiant de Loki. Le dernier dessin était encore partiellement dissimulé par les décombres, mais suffisamment clair. Cétait une forme abstraite, semblable à un chaudron, dont le bord marquait la fin de la voie processionnelle. Cétait limmense gueule béante des enfers, avide de sacrifices.

Chichén Itzá. Le cenote des sacrifices.

Reksnys sapprocha du morceau de tissu et indiqua le coin inférieur.

— Je pense que nous nous trouvons ici, affirma-t-il à Jack comme sils étaient collègues. Les enfers, la fin de la procession. Nous savons tous qui sont les vaincus. Je crois que la procession triomphale sest terminée là où nous nous trouvons actuellement, à lentrée de ce cenote, situé juste au-dessous de nous.

Il parlait avec assurance, avec la conviction inébranlable des ignorants. Jack chercha le regard de Maria. Cette fois, elle fit non de la tête. Il examina de nouveau la peinture. Rien dans cette fresque ne permettait didentifier le lieu. Il existait des dizaines de sites cérémoniels toltèques et il pouvait sagir de nimporte lequel dentre eux. Seule linscription de la pierre runique de LAnse aux Meadows permettait de faire le lien avec Chichén Itzá. Et Reksnys ne la connaissait pas. La pierre était sous clé à bord de la Seaquest II.

— Jai découvert ce que vous êtes sur le point de voir il y a seulement trois jours, déclara Reksnys, juste avant que le félag nexerce sa vengeance sur celui qui lavait trahi. Une heureuse coïncidence pour votre collègue.

Il pointa son pistolet en direction de Maria.

— Nous savions que votre navire était dans les Caraïbes, poursuivit-il. Nous en avons conclu que nos chemins convergeaient. Jai pensé que nous pourrions tirer profit de votre expertise. Cest la seule raison pour laquelle mon fils na pas également pratiqué son art sur elle.

Il se tenait dos au mur et, dun mouvement rapide, il souleva le morceau de tissu.

Le silence envahit la pièce. Jack resta bouche bée un instant puis retrouva sa contenance. Maria lui avait dit quelque chose, quelques phrases issues de la tradition rabbinique, qui lui revinrent subitement à lesprit.

Tracé par le doigt divin. Tracé par un doigt de feu.

Cétait la menora.

Sept branches, sept tiges dun jaune lumineux, comme si elles étaient enflammées, répandant leur éclat tels des faisceaux de lumière. En tête de la procession triomphale, le chandelier dor était porté devant le puits des sacrifices.

Jack regarda Maria, qui fixait la peinture en transe, comme si elle en tirait une mystérieuse énergie.

Reksnys lâcha brusquement le morceau de tissu pour dissimuler de nouveau le dessin et éclata dun rire gras.

— Surpris ?

— Vous ne lavez pas regardée, fit remarquer Jack. Peut-être ne pouvez-vous pas ?

— Je la méprise, siffla Reksnys. Je nai aucune envie de posséder cet objet. Cest juste un moyen pour arriver à mes fins.

Il fit un signe de tête à Loki, qui obligea Maria à se lever et la poussa vers lui. Il la garda à distance, la poussant légèrement avec la pointe de son Lüger, un air de dégoût sur le visage. Puis il lui enfonça le pistolet dans le creux des reins en visant vers le bas.

— Je sais exactement comment faire pour lui assurer une mort lente. Jai beaucoup dexpérience avec les gens comme elle.

Il hocha la tête vers les recycleurs et les sacs de plongée entassés à côté du trou, au milieu du sol, et leva les yeux vers Jack.

— Vous êtes le meilleur explorateur sous-marin du monde, non ? lança-t-il dun ton sarcastique. Maintenant, votre ami et vous allez descendre dans les enfers et me ramener ce que je convoite.