1 - Le Service Action du Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE), devenu aujourd’hui DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) était chargé d’intervenir secrètement et hors du territoire national contre tout ce qui portait atteinte aux intérêts de la République française, éventuellement en commettant des actes de violence contre les biens et les personnes. Le Service Action disposait à cet effet d’une force spéciale, le 11e Choc, que j’ai créée en 1946.

2 - Henri Fille-Lambie, commandant de l'armée de l'air et chef du Service Action.

3 - Aujourd'hui Skikda.

4 - Chargé de mission du Service Action me paraît une dénomination plus exacte.

5 - Le poète autrichien Nikolaus Niembsch von Strehlenau, dit Nikolaus Lenau (1802-1850), est resté l'un de mes auteurs de prédilection.

6 - Le capitaine de corvette René Taro était un spécialiste des opérations de sabotage du Service Action.

7 - Ce mot ne me gêne pas, même si je n'ai jamais porté de fausse barbe.

8 - Nom de code donné aux forces spéciales interalliées opérant à partir de l'Angleterre pendant la Seconde Guerre mondiale : pour appuyer les maquis, des équipes légères de trois agents dont un radio étaient parachutées dans les lignes ennemies.

9 - Division d’élite allemande composée de troupes de marine.

10 - La division SS Charlemagne regroupait les volontaires français engagés sous l’uniforme allemand pour se battre contre les Soviétiques.

11 - Police secrète soviétique.

12 - Chef de mission au BCRA (Bureau central de renseignement et d’action) du général de Gaulle à Londres devenu un des responsables des Services secrets, il sera l’un des plus proches collaborateurs de De Gaulle après 1958, spécialiste de la politique africaine.

13 - Après avoir participé à la création du Service Action du SDECE, j'ai créé le 11e bataillon parachutiste de choc ou 11e Choc le 1er septembre 1946 et je l'ai commandé jusqu'en 1948. Le 11e Choc, force d'intervention du Service Action, est devenu la 11e demi-brigade parachutiste de choc en octobre 1955 puis a été dissous le 31 décembre 1963. François Mitterrand recréa mon unité le 1er novembre 1985 après l`affaire du Rainbow Warrior. Elle fut à nouveau dissoute en 1995 et ses attributions réparties entre  trois centres d'entraînement parachutistes spécialisés basés à Cercottes, Perpignan et Roscanvel.

14 - Par la suite, ce 3e bataillon de la Légion fut dissous et le 1er novembre 1955 les deux bataillons restants ont fusionné pour reprendre le nom de 1er RCP.

15 - Le camp retranché français de Diên Bien Phû, composé de seize mille hommes, tomba le 7 mai 1954 après une résistance acharnée, ce qui entraîna la lin de la guerre d’Indochine aux dépens de la France.

16 - Je rédigeais un mémoire de diplôme d’études supérieures : « L’expression du merveilleux dans l’œuvre de Virgile ».

17 - En mai 1943, l’armée d’Afrique attaqua victorieusement avec les Alliés commandés par Montgomery les Allemands et les Italiens qui occupaient la Tunisie.

18 - Du nom de l'intendant militaire qui avait généralisé ce type de baraquement, ainsi que le casque bleu horizon des Poilus de 14.

19 - Front de libération nationale, organisation clandestine de l'insurrection algérienne.

20 - Le major de garnison est un officier chargé du cérémonial militaire.

21 - Beaucoup d’officiers d’active n’ont jamais torturé, tout simplement parce qu’on ne les a jamais mis en situation de le faire. Quant aux appelés, il n’était pas question de leur confier ce genre de besogne.

22 - Mouvement concurrent du FLN fondé en décembre 1954 par Messali Hadj.

23 - Parti communiste algérien.

24 - Armée de libération nationale, branche combattante du FLN organisée en armée régulière.

25 - Ce bourg du Constantinois porte aujourd'hui le nom de Zighoud Youssef.

26 - Le colonel Ducournau commandait le 18e régiment de chasseurs parachutistes, installé à Saint-Charles, à une vingtaine de kilomètres de Philippeville.

27 - Villages.

28 - Le général de Gaulle.

29 - Originaire de Ghardaïa, au Mzab.

30 - Dés 1952, le sultan du Maroc, Mohammed V, avait demandé au président Auriol de réviser le protectorat français de 1912, ce qui lui avait valu d’être destitué le 20 août 1953, remplacé par son oncle et exilé à Madagascar.

31 - Fusil-mitrailleur.

32 - Monsieur Khaled.

33 - Monsieur Khaled, l'homme du Caire.

34 - Calibre de mitrailleuse lourde.

35 - Avions monomoteurs biplaces d'entraînement qui furent utilisés en Algérie pour l'attaque au sol.

36 - Didier Faure-Beaulieu.

37 - Aviation légère de l’armée de terre.

38 - 2e régiment étranger de parachutistes.

39 - Carabines Mannlicher Carcano munies d’un chargeur de six cartouches. Ces armes légères, très répandues, armaient tous tes soldats italiens. Après la campagne de Tunisie, elles jonchaient les champs de bataille, et elles servirent à équiper le FLN.

40 - Relations avec l’armée de l’air : appui feu ou ravitaillement par air.

41 - Le général Gamal Abdel Nasser, nouveau président de la République égyptienne (proclamée en 1953) souhaitaient que les Britanniques évacuent l’Égypte, ce qui fut fait fin juin. Un mois plus tard, il nationalisa le canal de Suez. Une riposte franco-anglaise, appuyée par Israël, fut décidée fin août. Les Français savaient que Nasser soutenait le FLN. L’expédition eut lieu le 4 novembre 1956 et se déroula victorieusement. Mais, sous la pression des États-Unis et de l’URSS, un cessez-le-feu intervint trois jours plus tard. Comme on le voit, l’expédition avait été préparée dès le printemps.

42 - Aujourd'hui, Annaba.

43 - 3e régiment de parachutistes coloniaux.

44 - Dans l'Ariège, entre Pamiers et Mirepoix.

45 - Marcel Bigeard avait pris l'habitude d'appeler Lenoir « ma vieille », ce qui déplaisait beaucoup à l'intéressé.

46 - L'officier occupant ce poste est un proche du colonel qu'il aide dans l'administration et la vie courante de l'unité.

47 - Surnom donné à Ali Amar en raison du fait qu'il habitait Pointe-Pescade.

48 - Élève-officier de réserve.

49 - Bichelot, Chaunien, Pioche et Maloubier.

50 - La panthère de Kipling était notre totem.

51 - Le colonel Germain, officiellement professeur d’histoire, avait été envoyé par le SDECE en juin 1955. Il était chargé d’organiser à partir d Alger une mission visant à éliminer les chefs du FLN en dehors du territoire algérien. C’est dans le cadre de cette mission qu’il avait réussi, avec l’accord du gouvernement, à faire arrêter Ben Bella dont le DC3, en provenance de Rabat, fut détourné sur Alger le 22 octobre 1956. Germain fut désavoué à la suite de cette mission et retourna à l’enseignement.

52 - Jo Attia perdit la tête et décida de revenir en France où il était interdit de séjour. Lorsqu’il fut amené devant le juge, il lui demanda de composer NOR 00 90, le numéro du standard du SDECE, et de demander M. Lefort (Didier Faure-Beaulieu). L’affaire monta jusqu’au niveau du garde des Sceaux qui interpella Boursicaud, le directeur général du SDECE, au Conseil des ministres. Boursicaud songea à dissoudre le Service Action. Finalement, il se contenta de limoger Morlanne qui fut remplacé par le colonel Roussillat. Bob Maloubier fut prié d’aller soigner ses anciennes blessures en Suisse et d’oublier le SDECE.

53 - Le général Faure devait revenir en Algérie. Mais après les barricades, en janvier 1960, il fera partie des « suspects »de l’Algérie française et sera muté en métropole.

54 - La légende veut que la haine de De Gaulle pour Faure ait rejailli sur le 1er RCP au point que ce régiment n'ait jamais participé à aucune opération parachutée.

55 - Depuis, Aïn Oussera.

56 - Devenu sénateur-maire de Puteaux.

57 - C’est en mars 1957 que Bollardière devait demander à être relevé de son commandement. Outre un contentieux personnel, Bollardière avait mal admis que Massu lui reproche un manque de résultats dans la lune contre le FLN.

58 - Le 30 janvier 1956, le socialiste Guy Mollet était devenu président du Conseil, en remplacement d’Edgar Faure, François Mitterrand avait été nommé ministre de la Justice et Maurice Bourgès-Maunoury, ancien ministre de l’Intérieur d’Edgar Faure, était devenu ministre de la Défense, assisté de Max Lejeune, secrétaire d’État. Le général Catroux, favorable à la décolonisation, nommé ministre résidant en Algérie la veille de la formation du gouvernement Mollet, démissionna le 6 février. Mollet le remplaça par le socialiste Robert Lacoste, adepte d’une position dure face au FLN.

59 - Une de ces opérations, menée au centre d’Alger, tout prés de l’état-major, fera un certain bruit au début de 1957. Un soldat, posté à l’angle d’une rue, ayant vu un musulman entrer dans une maison pour y lancer une grenade, attendit de le voir sortir et ouvrit le feu sur lui. Le terroriste fut tué. Jacques Peyrega, le doyen de la faculté de droit d’Alger, qui se trouvait dans la rue à ce moment, vit le soldat tirer sur l’homme. Avait-il vu toute la scène ou n’en avait-il vu que le dénouement ? Toujours est-il qu’il écrivit en mars une lettre au ministre de la Défense nationale Bourgés-Maunoury pour protester contre ce qu’il considérait comme une exécution sommaire. Il envoya une copie de cette lettre au Monde qui la publia le 5 avril. À la lecture du journal, une délégation d’étudiants de la faculté de droit vint à la préfecture pour apporter son soutien a Massu et dénoncer l’attitude du « doyen fellagha ». C’est Garcet, mon adjoint, qui les reçut. Les étudiants étaient extrêmement décidés. Ils entendaient monter une opération de représailles musclées contre Peyrega. Garcet, voyant qu’ils ne plaisantaient pas, trouva un expédient pour les calmer, de peur que l’expédition punitive ne soit menée séance tenante, toutes les conditions étant réunies pour qu’elle dégénère en lynchage. Garcet prit sur lui : quitte à donner une correction au doyen, il valait mieux utiliser une demi-douzaine de jeunes officiers habillés en civil. Munis de fausses cartes d’étudiants, ils se présenteraient au cours. L’idée eut beaucoup de succès auprès des étudiants qui proposèrent de s’occuper de fournir de fausses cartes d’accès â la faculté. Je dus soutenir l’initiative de Garcet. Mais le doyen, après la parution de son article, avait reçu des menaces. Il regagna le continent dès le 9 avril 1957 et ce projet de représailles, pourtant minutieusement préparé, ne put être mis à exécution.

60 - PC du 1er régiment étranger de parachutistes dont le capitaine Faulques était l'officier de renseignements. Faulques était un rescapé miraculé du désastre de Cao Bang, en Indochine, où il avait presque été coupé en deux par une rafale de mitraillette. Il avait pu être évacué grâce à une piste d'atterrissage de fortune que j'avais fait construire.

61 - Un « Noir ».

61 - Beau-frère d'André Guelfi, dit Dédé la Sardine.

62 - Jeanpierre avait été déporté pour faits de Résistance. En Indochine, je l’avais connu quand il était le second du 1er bataillon étranger de parachutistes. Nous avions participé ensemble aux combats de la route coloniale no 4. Il trouva la mort après la bataille d’Alger dans le nord du Constantinois, lors d’un assaut.

63 - Fossey-François se tua après la guerre d’Algérie, à l’occasion d’un saut effectué dans un meeting parachutiste.

64 - Sous-officier affecté à la comptabilité du régiment.

65 - Principalement chargé de la cartographie et des renseignements géographiques.

66 - Les deux hommes s'étaient connus avant guerre en Afrique noire.

67 - Officier français membre du parti communiste qui avait volé des armes pour les remettre au FLN. Il avait été exécuté par des harkis du bachaga Boutaleb alors qu'il effectuait une livraison.

68 - Après trois ans de détention, Castille et ses deux complices se firent hospitaliser. En janvier 1960, pendant la semaine des barricades, les trois compères profitèrent du tumulte pour s’évader de l’hôpital avec l’idée de passer en France. Ils se rendirent a l’Île-de-Beauté. Les deux ouvriers rentrèrent finalement a l’hôpital. Castille, lui, réussit à passer en France où il devint le chef des plastiqueurs de l’OAS. Cette adhésion à l’OAS fit de lui un ami de Salan, l’homme qu’il avait voulu tuer. Castille fut de nouveau arrêté par Honoré Gévaudan en 1962, au moment où il s’apprêtait à faire sauter l’émetteur de télévision de la tour Eiffel au début d’une allocution du général de Gaulle. Cette fois, il fut condamné à vingt ans de bagne. Après avoir vainement tenté de s’évader, Philippe Castille fut libéré en 1968 du pénitencier de Saint-Martin-en-Ré où il avait passe six ans et il se consacra à sa nouvelle passion pour l’art du vitrail.

69 - Personnels féminins de l’armée de terre.

70 - Cette caserne héberge toujours la DGSE.

71 - Le 29 mars 1957, Teitgen offrit sa démission dans une longue lettre adressée à Robert Lacoste où il indiquait qu’il avait vu des prisonniers qui portaient des marques de torture. Lacoste refusa cette démission.

71 - Secrétaire d'État à la Guerre du gouvernement Guy Mollet.

72 - Ben Bella et ses compagnons, qui se rendaient de Rabat à Tunis, ne s'étaient pas rendu compte que leur avion avait été intercepté et détourné sur Alger.

73 - Explosif utilisé par le FLN.

74 - Ainsi appelait-on les Français qui se dévouèrent pour transporter là où c’était nécessaire, et notamment en Algérie, l’argent que le FLN récoltait en France.

75 - L'article était signé Eugène Mannoni.

76 - Dejmila Bouhired, sans subir la moindre violence, révéla l’existence d’une importante cache de bombes.

77 - Djemila Bouhired, condamnée à mort le 15 juillet 1957, ne fut jamais exécuée. Libérée, elle épousa son avocat, Me Jacques Vergès, avec lequel elle eut plusieurs enfants. Après leur divorce, elle ouvrit un commerce à Alger.

78 - Ait Ahmed Hocine, Mohamed Khider, Mohamed Boudiaf, Mustapha Lacheraf.

79 - Ministre de la Défense.

80 - Beaucoup ont d'ailleurs été décorés par l'Algérie pour services rendus.

81 - Électricité-Gaz d'Algérie.

82 - Ancien directeur d'Alger républicain.

83 - Decorse commandait le détachement du 11e Choc en Algérie.

84 - Principe administratif qui interdit de faire carrière dans une unité parachutiste.

85 - Teitgen, rappelons-le, avait écrit le 29 mars à Robert Lacoste pour lui donner sa démission, sous le prétexte qu’il soupçonnait l’armée d’avoir recours à la torture. Sa démission ayant été refusée, il resta en fonction jusqu’au 8 octobre 1957.

86 - Fort Bragg, en Caroline du Nord, est le siège de l'École des forces spéciales américaines.