POSTFACE
Le concept de « visionneuse du temps », bien que d’âge vénérable, n’a été traité qu’avec parcimonie dans la science-fiction, peut-être parce qu’il est beaucoup moins spectaculaire que le voyage dans le temps. Il y a eu néanmoins un certain nombre d’œuvres remarquables sur ce thème, depuis The Vicarion, de Gardner Hunting (1926) jusqu’à Pastwatch : The Redemption of Christopher Columbus(3) d’Orson Scott Card (1996). L’un de nous deux en a brièvement esquissé les implications dans des ouvrages antérieurs (Childhood’s End, 1953, The Parasite, 1953(4)). Mais peut-être l’exemple le plus connu – et le meilleur – est-il le classique de Bob Shaw sur le « verre lent », dont notre roman porte le titre (Analog, août 1966(5)).
Aujourd’hui, le concept connaît les premières lueurs de plausibilité scientifique, apportées par la physique moderne, et se trouve en résonance avec notre époque, qui baigne de plus en plus dans les moyens de surveillance de toute sorte.
La notion de trou de ver spatio-temporel est magistralement traitée dans l’ouvrage de Kip Thorne, Black Holes and Time Warps : Einstein’s Outrageous Legacy(6) (1994). L’hypothèse selon laquelle les trous de ver pourraient être formés en « comprimant le vide » a été émise par David Hochberg et Thomas Kephart (Physics Letters B, vol. 268, p. 377-383, 1991).
La reconstitution très spéculative et, nous l’espérons, respectueuse, de la vie historique de Jésus-Christ est en grande partie inspirée de l’excellente biographie : Jesus, de A.N. Wilson (Sinclair-Stevenson, 1992). Et pour son aide concernant les passages sur Abraham Lincoln, les auteurs ont une dette envers Warren Allen Smith, correspondant à New York de Gay and Lesbian Humanists (UK).
L’idée que la Terre primitive ait été affectée par des périodes de glaciations sévères a été émise par Paul Hoffman, de l’université Harvard, et ses collaborateurs (voir la revue Science, vol. 281, p. 1342, du 28 août 1998). Quant à l’hypothèse selon laquelle la vie sur la Terre aurait survécu aux radiations lourdes en s’enfouissant à de très grandes profondeurs, elle a été décrite, entre autres, dans The Fifth Miracle de Paul Davies (Penguin, 1998).
Nous devons des remerciements à Andy Sawyer, de la Science Fiction Foundation Collection, bibliothèque Sydney Jones, université de Liverpool, pour son aide dans nos recherches, ainsi qu’à Edward James, de l’université de Reading, et à Eric Brown, pour avoir lu les premières versions du manuscrit. Toute erreur ou omission doit naturellement nous être imputée.
Ce livre, par nature, contient un grand nombre de spéculations sur des personnages et des événements historiques. Certaines sont raisonnablement étayées par des sources historiques actuelles ; certaines se situent à la lisière des théories respectables, et d’autres ne doivent leur existence qu’à l’imagination débridée des auteurs. Nous laissons au lecteur le soin de déterminer la nature de chacune, avec la certitude que personne ne nous prendra en défaut jusqu’à l’invention réelle de la Camver.