CHAPITRE III: Le Voyage
Chapitre 3
Le voyage
Le sergent Veronika Drummond, n’était pas un marines ordinaire, c’était une femme avant tout, mais c’était aussi une forte tête.
Pour une raison bien évidente, elle occupait une cabine à elle seule, à l’arrière du bâtiment, juste à côté des cuisines.
C’était dans ce secteur du sous-marin qu’avait élu domicile les membres de l’unité d’élite 72, dont faisait partie le sergent Drummond en tant que tireur d’élite.
Le capitaine Drummond, son frère, avait réuni autour de lui, dans la salle réservé aux repas de l’équipage, celui-ci étant entrain de dormir, toute son équipe, soit 9 marines et lui.
Il avait tenue à les mettre au courant des derniers événements qui avait "secoué" la vie bien monotone du SSBN-603 Class Washington.
Notamment, la mise dans la confidence du commandant Connors, certains marines avait mal réagi au fait que l’agent de l’O.N.I. avait tout révéler au commandant.
Le capitaine insista sur le fait que l’heure de l’action était proche, et que tous devaient être prêt.
Par le haut parleur de la salle à manger, on annonça que le sous-marin entrait dans les eaux calmes et angoissantes de
la Chinecommuniste : la mer jaune.
Une certaine tension perceptible s’empara de tous les marines, au premier rang duquel se trouvait le capitaine.
Quand au sergent Drummond, assise au fond de la pièce, à l’écart des autres comme toujours elle avait assisté de mauvaise grâce a cet énième réunion, ce qu’elle savait elle le savait depuis le début se disait elle et elle était prête depuis le début.
De l’avenir de plusieurs millions d’hommes dépendait le succès de cet opération, pourtant elle se demandait si elle et ses camarades réussiraient a mener leur tache a bien.
Car, débarquer en pleine nuit sur une plage sur la côte mandchou était certes difficile mais pas impossible, le reste était plus difficile, de ce fait, traversé a motocyclette une longue distance, soit 25 km pour atteindre Harbin, et faire ce qu’ils auraient a faire ne serait pas chose aisé, sans compté qu’ils devaient s’extraire de Harbin une fois la cible abattu.
Elle se leva et quitta la pièce, sans que le capitaine ne réagisse à ce manque de respect, si il lui passait tous ses caprices, c’est qu’il avait besoin d’elle, et tous le savaient, personne dans l’unité 72 ne l’égalait au tir.
Elle se dirigea vers la coursive arrière, celle qui menait à la salle de moteurs atomiques, elle croisa sur son chemin Franck Trenton, l’agent de l’O.N.I.
Il lisait un petit livre tout en marchant.
"Hé vous! Attendez!" Reprit elle.
L’agent de l’O.N.I., s’arrêta.
"Oui, que puis-je faire pour vous?"
Elle le rejoignit et le fixant droit dans les yeux lui dit:
"Pourquoi avoir mis la navy au courant?"
"Disons par solidarité de corps" Répondit Trenton en refermant son livre.
"Ha! Parait que c’est vous qui avez cueilli ses 6 bolcheviques à Saigon, j’ai du mal à le croire, je croit que vous les avez cueilli au saut du lit dans un bordel de Saigon!"
Trenton se mis à rire.
"Très amusant, et c’est la vérité, je les aient coincés dans une maison close de Cholon mais, ils étaient armés, et cela n’a pas été une mince affaire, sur ces mots il s’éclipsa, cette fois le sergent le laissa tranquille.
Un peu plus tard, le capitaine Drummond, son frère, qui passait par là, l’interpella.
"Sergent que faites vous ici ?"
Elle répondit.
"Capitaine je faisais une inspection
de routine."
Il la regarda droit dans les yeux.
"D’accord, qu’avez-vous?"
"Capitaine, c’est qui ce type? Cet agent de l’O.N.I.?"
Drummond, secoua la tête:
"Tu ne vas pas me dire que tu lui cherche des noises? Car si c’est le cas, abstient toi, ce type est dangereux, il te mettrait la pâté en moins de deux."
"Quoi à la boxe?"
"Non, parait qu’il a appris le Karaté à Okinawa dans une base, et son copain qu’il a mis en cage, Flint est pire encore. Ces gars de l'O.N.I. ce sont des mercenaires..."
Il fut interrompu par la voix douce d’une femme, cette voix venait des hauts parleurs placés à chaque coin le long des coursives.
"Ici le docteur Robinson qui parle, veuillez tous mettre vos casques, je répète veuillez mettre vos casques."
Le sergent sourcilla:
"De quoi elle parle la bonne femme?"
"Va chercher ton casque, ils vont mettre en action les deux turbines éléctro-magnétique si tu ne veux pas que tes cheveux touche le plafond!"
Le commandant Connors posa la main sur la table où se trouvait les cartes marines, le lieutenant Morgan, son second qui ne l’aimait pas beaucoup, ajustait son casque, le commandant, comme tous les membres de l’équipage portait maintenant un casque de la marine.
Sauf, le quartier-maître Stewart, qui chauve comme il était n’avait rien à craindre des effets de l’électricité statique, bien que ses petites pointes de cheveux s'étaient subitement soulever.
Tous étaient présents dans le poste centrale des opérations de navigation (PCNO), le poste de commandement du sous-marin.
La salle principale ou PCNO, le cœur du bâtiment.
Cela faisait déjà une bonne dizaine de minutes que le sous-marin était censé être passé en mode furtif.
Du moins, c’était ce qu’espéraient tout le monde, Connors n’avait pas mis dans le secret son équipage quant à la véritable destination, il s’était contenté de les avertir qu’ils se rendaient en Mandchourie.
C’était suffisant pour le moment.
"Descendez le périscope." Ordonna Connors.
Le périscope descendit automatiquement, et le commandant jeta un coup d’oeil à l’extérieur il comptait qu’il devaient se trouver au large des côtes de
la Coréedu sud.
"Nous sommes exactement à 20 miles de la côte ouest de la péninsule coréenne" confirma Morgan.
Connors tourna de 90° sur sa droite le périscope, la mer était calme et sombre, il estimait qu’à la vitesse à laquelle le sous-marin naviguait, 25 noeuds en immersion, les côtes de Manchourie seraient atteinte bien avant l’aube.
Tout à coup, quelque chose se passa, il y eut comme un grand boum, un bruit assourdissant qui se repercuta tout le long de la coque, le bâtiment tout entier trembla et tangua.
Projetant violement les membres d’équipages sur les parois, certains dans le PCNO se cognèrent la tête contre leurs pupitre.
Le sol vibra violement, Connors comme beaucoup d’autre crut que sa mâchoire allait être réduite en bouilli à force de trembler sous l’effet des vibrations.
Et puis, plus rien.
Le bruit comme les vibrations cessèrent.
Connors pensa tout de suite qu’ils avaient été repérés, et qu’ils avaient été victimes de lachage de grenades sous-marines jeter d’un dragueur de mine ou d’un avion chasseur de sous-marins.
Il se rua après s’être remis du choc vers le périscope pour voir si en effet un bâtiment de surface se trouvait dans leur zone, mais rien!
Il tourna le périscope sur 180°, rien, puis tout à coup sur sa gauche il aperçut des éclairs. C’était au loin.
"Morgan, venez voir ça!"
Le lieutenant encore étourdi marcha en titubant vers lui, le commandant lui céda sa place, et le lieutenant jeta un coup d’oeil au travers du périscope.
"Qu’est-ce que c’est?" Demanda Morgan surpris.
Connors ne répondit pas.
Il demanda un rapport d’avaries, on lui répondit qu’aucune partie vitale du sous-marin n’avait été touchée, plus encore, aucune voie d’eau n’était à signaler ce qui rendait le commandant perplexe.
Il ordonna au pilote de remonter à la surface.
Le lieutenant protesta vivement:
"Mais ont viens d’être victime d’une attaque monsieur, remonter à la surface serait risquer"
"Vous avez vu vous même, il n’y a rien à la surface, et le bâtiment n’a rien."
Il pensa amèrement au fameux système censé rendre invisible le sous-marin.
Il s’adressa par l’interphone à la salle des machines, on lui confirma que les turbines tournaient normalement.
Tout semblait normal, si ce n’était que la salle des fameuses turbines éléctro-magnétique ne répondait toujours pas.
Il demanda à son quartier-maître de voir sur place si celle-ci n’avait pas été affectée.