CHAPITRE I: Le Ticonderonga
" 6 russes aux fer". S’exclama t-il
en serrant les dents.
Il se tenait le menton l’air
soucieux, il avait du mal à croire que 6 citoyens russes plus
exactement 6 civils soviétiques croupissaient en ce moment dans
l’une des soutes de son sous-marin.
Il jeta un regard de coté sur son
calendrier, il lu « 8 février 1967 ».
Le commandant robert Connors, de
l’US Navy, commandant le sous-marin tactique SSBN-603 TICONDEROGA,
avait appris la nouvelle juste au sortir de Guam.
C’était une fois sur l’Île, qu’il
avait prit possession de ce sous-marin nucléaire, son affectation
en l'occurence.
Il avait tout juste eut le temps de
prendre connaissance de sa mission, et c’est plongé dans l’étude
des différents documents concernant ça mission qu’il avait appris
par le plus pur des hasards que six citoyens soviétiques se
trouvaient à bord du sous-marin!
Et ce qu’il n’arrivait pas
à digérer, était le fait, que ses six soviétiques avaient été
amené à son bord lors de l’escale de Subiq Bay aux
Philippines.
Soit 24 heures après son arriver à bord de l’U.S.S. TICONDEROGA.
Il avait appris sur le coup que les
six individus étaient sous la garde d’un commando de
Marines!
Oui, pensa t-il, la deuxième
surprise que le Haut Commandement de la Navy de Pearl
Harbor lui avait réservé, ce commando de marines qui occupait
un secteur entier de son bâtiment à la barbe du commandant!
Le commandant Connors était furieux,
non pas contre le HQ, mais contre une partie de ses officiers qui
lui avait caché les faits!
C’était à croire que quelque chose
se tramait dans son dos, sans que lui, soit au courant!
Passé les minutes de froide colère,
Connors, se ressaisi, il était au courant maintenant il devait
l’accepté. Et accepté aussi qu’une partie importante de son
équipage ne l’aimait pas ou n’avait pas confiance en lui.
Cela venait sûrement du bon souvenir
qu’avait laissé son prédécesseur au commandement ; le
capitaine Elliot.
L’attitude dédaigneuse de certains
membres d’équipages était sans équivoque, de façon claire on lui
signifiait qu’il n’était pas le bienvenu, le départ du capitaine
Elliot avait été très mal ressenti par tout une partie de
l’équipage, il était bien évident que l’ont blâmait tant le HQ à
Hawaï, que son remplaçant, lui.
Et cette situation il ne l’avait pas
voulu, ni même ce poste.
Il demanda à son officier en second, le lieutenant Morgan de
convoqué au mess des officiers le responsable du commando de
marines, l’idée d’avoir des marines dans un sous-marin nucléaire ne
lui plaisait pas, sans compté que par nature les relations entre
les marines et les marins de la navy n’étaient jamais bonne.
Pendant qu’il patientait, il demanda
plus d’info sur le nombre de marines, vraiment le fait que des
hommes en armes, et surtout des marines se baladaient dans un
bâtiment nucléaire le mettait mal à l’aise.
Le lieutenant Morgan, qui semblait
en savoir plus sur les tenants et les aboutissants de cette
affaire, lui répondit sur un ton feutré.
"Monsieur, ils sont au nombre de 10,
ils font partis de la 72e unité spéciale détaché de
Saigon."
Le commandant Connors grimaça, il
n’avait jamais entendu parlé d’une quelconque unité 72 basé au
Vietnam du sud.
Le quartier-maître Stewart, seul
sous-officier qu’il connaissait personnellement à bord, lui
répondit par la négative, Stewart connaissait bien le corps des
marines, pour avoir souvent eut affaire à eux dans les bars et
tavernes des ports militaires.
Et de son expérience physique
(quelques bagarres) il avait appris beaucoup de choses sur les
différentes unités du corps des marines.
Et Stewart confirma:
"Jamais entendu parlé d’une quelconque unité 72 au sud Vietnam."
Le commandant Connors pris a l’écart
le quartier-maître Stewart:
"Il se passe des choses pas très
clairs ici mon vieux."
Stewart acquiesça.
"Pour sûr, un sous-marin SSBN
lanceur de missiles nucléaires croisant au large d’une zone de
combat, je parle du Vietnam, cela n’augure rien de bon monsieur"
Poursuivi le commandant.
"Ouvrez les yeux, l’équipage ne
m’inspire pas confiance et la présence de marines ici et de ses
soviétiques ne me dit rien de bon."
Le commandant avait la sensation
qu’il se trouvait pris au piège à l’intérieur d’un jeu qui le
dépassait.
"Il y a autre chose monsieur" jeta
le quartier-maître soucieux.
"Laquelle?"
"Avant que vous soyez affecté à
Guam, le bâtiment est passé dans les chantiers navales de San
Francisco, les ingénieurs ont installé une grande quantité de
machines dont j’ignore la fonction dans la salle proche de celle du
réacteur atomique, et ils y ont défendu l’accès, sauf aux trois
ingénieurs civils, deux gars et une femme qui s’en occupe."
Le commandant Connors, l’air
soucieux hocha la tête.
"Cela n’explique pas la présence de ce commando de marines et de ses soviets".
"En plus, monsieur, il y a un autre
personnage a ajouté à ce mystère, un type, du nom de Franck
Trenton, j’ai cuisiné des gars aux « cuisines » qui sont
seul habilités à entré en contact avec les marines, et bien, ce
type ferait parti des services secrets de la marine, l’O.N.I., et
il aurait la garde d’un prisonnier un peu spécial qu’il a enferme
dans une cabine.
Le commandant haussa les épaules, il
ne lui manquait plus que "James Bond" pour ajouter au flou dans
lequel le comandant du TICONDEROGA était plongé, lui qui était
censé être au courant de tout ce qui se passait à bord de son
bâtiment, ne savait que peu de choses.
Sans doute le prix a payé pour être
monté en court de route!
Son affectation, quand à elle, ne
cessait de le surprendre, il était presque à la retraite, et tout à
coup on le "bombardait" commandant de sous-marin tactique.
Certes il avait connu la guerre, il
y 15 ans de cela, en Corée, à Inchon lors du débarquement, mais ça
carrière avait suivi le court normal d’un officier de surface, qui
depuis 9 ans, était dans les sous-marins.
***
Le commandant posa sa tasse de café,
fixant le capitaine George Drummond du corps des marines il
souri.
Le marines, se tenait droit comme un piquet, il n’avait pas voulu
s’asseoir.
Le commandant et lui avait une
réunion des plus sérieuse dans le mess des officiers déserté à
cette heure de la nuit, que l’on rendait par une lumière rouge, il
était exactement 3h00 du matin heure du pacifique sud.
En venant dans le mess, le
commandant avait croisé quelques marines armés, à cette heure-ci
les coursives étaient déserte, la plupart des membres d’équipages
dormaient, seul une équipe composé de trois marins gardait un œil
sur la navigation.
Pour en revenir à ce qui se passa durant la réunion, le commandant Connors jugeait et jaugeait le capitaine, c’était un marines estimait-il, rien de très surprenant, typique, bourru et fonceur, un rien crâneur et surtout très impertinent quand il s’agissait de s’adresser à un officier de
la Navy.
Rivalité de corps se disait le
commandant.
"Est-ce que vous pouvez m’expliquer
la présence de 10 marines et de six soviétiques à bord de mon
bâtiment?" Demanda posément Connors.
Le capitaine fouilla dans sa poche
et en sorti un papier qu’il tendit au commandant.
"Tenez monsieur, ce document est
signé de la main d’un membre important du staff du président
Johnson."
Le commandant le lu, et pendant qu’il le lisait, le capitaine Drummond lui rappela.
"Comme vous pouvez lire, ce document
me confère à moi et à monsieur Trenton toute autorité pour mener à
bien la suite des opérations, je suis désolé que l’on ne vous ai
pas mis au courant des votre prise de fonction à Guam, mais le
secret devait rester jusqu’à ce que nous ayons quitter Subic bay
pour des raisons de sécurité, notamment la présence dans les
parages d’agents soviétiques."
Connors leva un regard plein de
suspicion vers le marines.
Et il lui répondit assez
sèchement.
"Ici, monsieur, malgré ce document,
c’est moi qui commande, alors je vous demande de bien vouloir
m’expliquer ce que mon bâtiment armé de plusieurs têtes nucléaires
viens faire en plein milieu d’une zone de combat?"
Le capitaine ne répondit pas, le
commandant était à bout de patience, il avait une envie soudaine de
meurtre, mais ce
retint.
Depuis le début, il avait eut ça
petite idée sur ce qui se tramait, mais n’avait pas oser la
formuler, l’attitude du marines, et ces ordres qui sortait
directement de la voie hiérarchique, venait confirmé ses
soupçons.
Quelque chose de grave se tramait,
il avait entendu dire, que des pontes à la maison blanche avait
suggéré au président Johnson pour sortir du bourbier vietnamien,
l’usage de l’arme atomique.
Tout du moins, la menace de l’utilisation de l’arme pour faire
céder les nords vietnamiens.
Mais cela ne collait pas, un
sous-marin tactique frapper le nord Vietnam, peut-être, mais que
faisait ces 6 soviétiques et ses ingénieurs terré dans une salle
voisine des réacteurs atomiques?
Entre temps, visiblement satisfait,
le capitaine Drummond tourna les talons, il s’apprêtait à sortir du
mess, quand un homme émergea de la coursive, s’était le
quartier-maître Stewart il avait la bouche grande ouverte, la
surprise se lisait sur son visage.
"Monsieur! Venez voir cela!"
Le comandant se leva hésitant, quand
à rattraper le capitaine pour le faire parler, si besoin était par
la force, ou suivre son quartier-maître.
Il emboîta finalement le pas à se
dernier, il le conduisait dans les quartiers de l’équipage.
En arrivant, il failli se cogner
contre le corps évanoui d’un marin.
Le quartier-maître le rassura, il
n’était que KO, il lui indiqua du menton le fond de la salle, 4
autres marins assommés jonchaient le sol, et plus loin trois marins
étaient au prise avec un marines.
Le commandant pu voir que le marines avait le dessus sur ses trois agresseurs, notamment, en infligeant ça et là des coups de poings comme un véritable champion de boxe.
Il décida d’intervenir.
Et intima l’ordre à tous de cesser
la bagarre.
Mais rien n’y faisait, le tumulte de
la bagarre n’aidait pas, alors il décida d’user de la force pour
séparer les belligérants.
Le quartier-maître et lui, se
frayèrent un passage entre les marins, quand un coup de poing
décocher par le marine l’atteint au menton.
Il fut sonné un moment, Stewart en
représailles envoya son poing sur le visage du marines qui ne s’y
attendait pas.
Il fut mis K.O sec.
Un peu plus tard, le commandant se
releva, le coup faisait mal, il avait la joue toute
gonflée.
"La brute!" Jeta l’un des
marins.
"Que c’est-il passé?" Demanda le
commandant encore sonné.
Un des marins encore debout
répondit.
"La bagarre, c’est Sam, qui la
déclenché, dans les écoutilles, il a découvert que ce marines était
une femelle!"
Le commandant, ainsi que le
quartier-maître en restèrent abasourdi.
"Quoi? Chez les marines? Une
femme?"
"En plus elle sait se défendre la bougresse!" Ajouta le quartier-maître.
"Depuis quand les marines emploient
des filles?"
"Depuis que le générale Drummond son
père l’a décidé" Jeta quelqu’un dans l’embrasure de la
salle.
C’était le capitaine
Drummond.
"C’est votre ?"
"Oui, ma soeur, notre père lui passe
tout ces caprices, après la boxe, elle a voulu faire marines têtu
comme elle est, notre père, n’à pas oser lui tenir tête."
Le marine se réveilla.
"Qui m’a fait ça!"
Elle se relevait déjà
furieuse.
Le quartier-maître s’avança:
"Fillette, du calme, assez jouer au
soldat"
La marines grogna:
"Approche et tu comprendra ta
douleur."
Les deux allaient en venir aux
mains, quand le capitaine d’une voix impérieuse arrêta sa
soeur.
Elle ôta son casque, et découvrit
une coupe coupée au raz des épaules, d’une rougeur sanguine
rare.
Elle était assez belle sans son
casque de marines.
Elle jeta son casque au quartier-maître en signe de défi et lui dit:
"La prochaine fois, tu n’auras pas
l’avantage de la surprise mon gars!"
Le commandant coupa court au
quartier-maître qui allait répliquer.
Le marines se fraya un passage au
travers de la foule, et rejoignit le capitaine son frère, sans lui
adressé le moindre regard et disparue dans la coursive.
Le commandant remis de son coup,
s’adressa au capitaine, il était très remonté.
"Je veux vous voir vous et monsieur
Trenton dans ma cabine dans 10 minutes, il est temps que vous
m’informiez, et ne croyez pas que votre document vous donne tous
les droits, suis-je assez clair !"
Le capitaine tourna bride, et
disparu à son tour dans la coursive sans acquiescé.
Les autres marines s’occupaient des
"blessés" qui reprenaient petit à petit connaissance.
"Bon sang! Après les James bond, les
marines armés jusqu’aux dents, et les bolcheviques, j’ai une furie
dans ce rafiot!" S’emporta le commandant Connors frappant du poing
son genou droit.