UN MOT DE L’AUTEUR

Parce qu’Apple fonctionne différemment de toutes les autres entreprises, découvrir ses secrets ne fut pas une mince affaire. Le secret y est un aspect central de la vie. Apple refusa que ses cadres ou d’autres salariés acceptent des interviews. Mais de nombreux anciens salariés, issus de tous les échelons de l’entreprise, ainsi que diverses personnes travaillant avec Apple ont accepté de me parler dans le cadre de ce livre. Aucune n’avait, à ma connaissance, reçu l’autorisation de le faire. Beaucoup ont choisi de parler ouvertement et leurs noms apparaissent dans le présent ouvrage. D’autres ont accepté de me répondre sous couvert d’anonymat. L’écrasante majorité des ex-salariés d’Apple que j’ai interviewés ont déclaré avoir de l’affection pour l’entreprise et désirer qu’elle soit présentée sous un bon jour, tout en sachant pertinemment qu’Apple préférerait ne pas être présentée du tout. Dans un secteur où tout le monde espère pouvoir un jour travailler avec ou pour Apple, il est légitime qu’ils craignent des représailles. Bizarrement, du moins pour quelqu’un comme moi qui n’est pas immergé dans l’Applemania, quelques-uns des ex-salariés mais aussi des partenaires, anciens ou actuels, étaient tout aussi réticents à être cités quand ils disaient des choses positives sur Apple que lorsqu’ils la critiquaient.

Dans la mesure du possible, j’ai essayé de nommer les personnes que je citais, ou du moins de fournir des éléments permettant de prouver l’exactitude de leurs déclarations. Quand il m’est arrivé de citer directement Steve Jobs ou Tim Cook, sans autre explication, c’est parce que j’ai eu connaissance de leurs propos, directement ou indirectement par le biais de quelqu’un qui les avait lui-même entendus. Bien qu’ayant communiqué avec Steve Jobs et Tim Cook pendant les recherches que j’ai menées, aucun d’eux ne m’a accordé d’interview officielle, ni pour le livre, ni pour l’article original qui l’a précédé dans Fortune.