HÉLÈNE, DEMOKOS, PÂRIS
DEMOKOS. – Hélène, une minute ! Et regarde-moi bien en face. J’ai dans la main un magnifique oiseau que je vais lâcher… Là, tu y es ?… C’est cela… Arrange tes cheveux et souris un beau sourire.
PÂRIS. – Je ne vois pas en quoi l’oiseau s’envolera mieux si les cheveux d’Hélène bouffent et si elle fait son beau sourire.
HÉLÈNE. – Cela ne peut pas me nuire en tout cas.
DEMOKOS. – Ne bouge plus… Une ! Deux ! Trois ! Voilà… c’est fait, tu peux partir…
HÉLÈNE. – Et l’oiseau ?
DEMOKOS. – C’est un oiseau qui sait se rendre invisible.
HÉLÈNE. – La prochaine fois demande-lui sa recette.
Elle sort.
PÂRIS. – Quelle est cette farce ?
DEMOKOS. – Je compose un chant sur le visage d’Hélène. J’avais besoin de bien le contempler, de le graver dans ma mémoire avec sourire et boucles. Il y est.