39

EXPLORATIONS

Après six mois d’exploration dans le sud de l’Inde, Abdikadir était de retour à Babylone.

Eumène lui faisait visiter la ville en reconstruction. La journée était fraîche. Bien que ce soit le début de l’été – d’après les astrologues babyloniens, qui suivaient patiemment le mouvement du soleil et des étoiles dans leur nouveau firmament –, le vent était froid et Abdikadir se frictionnait les bras.

Après des mois d’absence, il était impressionné par les nouvelles réalisations ; les habitants de la ville avaient travaillé dur. Alexandre avait repeuplé la cité délaissée en y installant certains de ses vieux soldats ou officiers et nommé à sa tête un de ses généraux, conjointement avec un des administrateurs babyloniens d’avant la Discontinuité. L’expérience paraissait concluante : la nouvelle population, mélange de guerriers macédoniens et de dignitaires babyloniens, avait l’air de s’entendre raisonnablement bien.

Il y avait eu des débats pour savoir ce qu’il fallait faire de la partie de la rive ouest arasée par le temps. Pour les Macédoniens, c’était une friche ; pour les modernes c’était un site archéologique qui offrirait peut-être un jour des indices sur la grande fracture temporelle qui avait coupé la ville en deux. La laisser telle quelle était pour le moment le meilleur compromis.

Mais en aval des murailles de la ville, l’armée d’Alexandre avait dégagé un immense port naturel, assez profond pour accueillir des navires hauturiers construits avec les ressources locales dans des cales sèches hâtivement ménagées. Il y avait même un petit phare, éclairé par des lampes à huile placées devant des boucliers polis comme des miroirs.

— C’est superbe, dit Abdikadir.

Ils se tenaient sur les remparts du nouveau port, regardant à leurs pieds les vaisseaux nouvellement construits qui commençaient à s’aventurer sur l’eau.

Alexandre, expliqua Eumène, savait que des moyens de communication rapides et efficaces étaient la clé de la cohésion d’un empire.

— Il l’a appris à ses dépens, ajouta-t-il tranquillement.

Au bout de cinq ans, il parlait un anglais hésitant, Abdikadir un grec mal assuré ; avec un peu de bonne volonté de part et d’autre, ils parvenaient maintenant à communiquer sans interprète.

— Sa progression en Perse a été grandement facilitée par la qualité des routes impériales. Quand nous avons atteint le bout de celles-ci, dans l’est lointain, ses fantassins ont su qu’il ne pourrait pas aller plus loin, malgré toute son ambition. Et nous avons dû nous arrêter. Mais l’océan est la route des dieux et ne nécessite pas de travaux de construction.

— Je n’arrive pas à croire que vous en ayez tant fait aussi vite…

Abdikadir, au vu de toute cette activité, se sentait légèrement coupable d’être resté au loin si longtemps.

Il avait apprécié ses explorations. En Inde, avec son détachement, il s’était frayé un chemin à travers une jungle inextricable, rencontrant toutes sortes de plantes et d’animaux exotiques… mais peu de gens. Des expéditions semblables avaient été envoyées aux quatre points cardinaux, vers l’Europe, l’Asie, l’Afrique. Dresser la carte de ce nouveau monde luxuriant semblait combler dans le cœur d’Abdikadir un vide laissé par la perte de l’ancien… et par le traumatisme des massacres lors de l’attaque mongole. Peut-être explorait-il le monde extérieur pour oublier le bouleversement de son monde intérieur… et peut-être s’était-il trop longtemps soustrait à ses vraies responsabilités.

Il tourna le dos à la ville pour regarder vers le sud, là où les rubans miroitants des canaux d’irrigation quadrillaient des champs verdoyants. Voilà la tâche à laquelle il convenait de se consacrer : l’approvisionnement en nourriture. C’était le Croissant fertile, après tout, le lieu de naissance de l’agriculture, dont les champs artificiellement irrigués avaient autrefois fourni un tiers de la production vivrière de l’Empire perse. Il n’y avait sûrement pas de meilleur endroit où se remettre à cultiver. Mais Abdikadir était déjà allé inspecter les champs et il savait que la situation n’était pas bonne.

— C’est ce maudit froid, se plaignit Eumène. Les astronomes ont beau prétendre que nous sommes au cœur de l’été, je n’ai jamais rien connu de tel… Et puis il y a les invasions de sauterelles et d’autres insectes.

Le programme de reconstruction avait été long à démarrer, mais ses résultats étaient déjà impressionnants. La campagne contre les Mongols était depuis longtemps terminée et il ne paraissait pas y avoir de réelle perspective de retour de la menace dans un proche avenir. Les ambassadeurs d’Alexandre rapportaient que les Mongols semblaient pris au dépourvu par la brusque disparition de la population de la Chine, au sud de leur territoire – cinquante millions de personnes, évanouies d’un seul coup. La guerre contre Gengis Khan avait été une grande aventure… mais il ne s’était agi que d’une diversion. La victoire une fois acquise, il y avait eu une brutale chute de tension chez les Britanniques et les Macédoniens, aussi bien que chez l’équipage du Little Bird, et tout le monde à Babylone s’était soudain retrouvé face à la désagréable vérité : à l’issue de cette campagne, personne ne rentrerait plus jamais chez lui.

Il leur avait fallu un certain temps pour se retrouver un but : bâtir un nouveau monde. Alexandre, avec son énergie et son indomptable volonté, avait joué un rôle capital pour les motiver.

— Et le roi lui-même, à quoi se consacre-t-il ?

— À ça ! répondit Eumène en montrant d’un geste théâtral le cœur du quartier cérémoniel.

Abdikadir vit qu’une vaste zone avait été dégagée et que les premiers étages de ce qui ressemblait à une nouvelle ziggourat avaient été édifiés.

—On dirait qu’elle promet de rivaliser avec la tour de Babel elle-même, s’exclama-t-il.

— C’est possible. En principe, c’est un monument dédié à Héphestion ; il est surtout destiné à commémorer le monde que nous avons perdu. Les Macédoniens ont toujours attaché beaucoup d’importance à leur art funéraire ! Et je crois qu’Alexandre a pour ambition de rivaliser avec les gigantesques mausolées qu’il a vus autrefois en Égypte. Mais, avec la situation dans les champs, il nous est difficile de trouver assez de main-d’œuvre pour une telle entreprise, aussi magnifique soit-elle.

Abdikadir scruta le visage finement ciselé du Grec.

— J’ai le sentiment que vous attendez quelque chose de moi.

Eumène sourit.

— Et moi, j’ai le sentiment qu’il y a du Grec en vous, Abdikadir. Bien que le roi ait maintenant un héritier – un fils que lui a donné il y a déjà quatre ans son épouse Roxane –, son bien-être dans les années à venir est essentiel pour tout le monde.

— Bien sûr.

— Mais ceci, dit Eumène en montrant le port et les champs, ne peut pas lui suffire. Le roi est un être complexe, Abdikadir. J’en sais quelque chose. C’est un Macédonien, bien sûr – et il boit comme un digne fils de la Macédoine –, mais il est capable de calculer froidement, à la façon d’un Perse ; et il peut se montrer un homme d’État d’une surprenante pénétration – on croirait un citoyen grec.

» Pourtant, malgré toute sa sagesse, il a l’âme d’un soldat et ses instincts guerriers entrent en conflit avec sa volonté de bâtir un empire. Je ne crois pas qu’il en soit lui-même toujours bien conscient. Il est né pour combattre des hommes, pas des sauterelles dans un champ ou de la vase dans un canal. Disons-le sans détour, on ne trouve pas beaucoup d’hommes contre qui se battre dans ce monde !

Le Grec se pencha vers Abdikadir :

— Pour ne rien vous cacher, l’administration de la Babylonie a été confiée à une poignée de ses proches : moi, Perdiccas et le capitaine Grove.

Perdiccas était un des plus anciens officiers d’Alexandre et un de ses intimes ; commandant d’une unité de Compagnons à pied, il avait officiellement reçu le titre de chiliarque, équivalent du vizir perse, que portait Héphestion avant sa mort.

— Ils ont besoin de mon ingéniosité grecque, voyez-vous, reprit Eumène avec un clin d’œil, mais, de mon côté, il me faut des Macédoniens comme intermédiaires. Bien sûr, nous avons chacun nos propres partisans – surtout Perdiccas ! Il y a des intrigues et des coteries, comme toujours, mais tant que nous sommes sous la supervision d’Alexandre, nous travaillons assez bien ensemble. Nous avons tous besoin de lui ; la Nouvelle Babylone a besoin de son roi. Mais…

— Mais elle n’a pas besoin qu’il traîne sans rien d’autre à faire que d’accaparer la main-d’œuvre pour la construction de monuments quand il y aurait des champs à labourer, dit Abdikadir avec un grand sourire. Vous voulez que j’aille l’en détourner ?

— Je ne l’aurais pas présenté de cette façon, dit doucement Eumène. Mais Alexandre a exprimé sa curiosité de savoir si le vaste monde dont vous nous avez parlé attend toujours d’être conquis. Et je pense qu’il veut aller rendre visite à son père.

— Son père ?

— Son divin père, Ammon qui est aussi Zeus, dans son temple du désert.

Abdikadir poussa un sifflement :

— Ça fait un sacré voyage.

— Tant mieux, dit en souriant Eumène. Il y a aussi la question de Bisesa.

— Je sais. Elle est toujours enfermée avec ce maudit Œil.

— Je suis sûr que c’est un travail très important. Mais nous ne voudrions pas la perdre pour autant ; vous autres, modernes, êtes trop peu nombreux pour qu’on se passe d’un seul d’entre vous. Emmenez-la avec vous. J’ai appris que Josh était rentré de Judée, ajouta-t-il avec un sourire. Il arrivera peut-être à lui changer les idées…

— Vous êtes un vieux renard, chancelier Eumène.

— Par la force des choses… Venez, je vais vous faire visiter les chantiers navals.



Le saint des saints du temple était un enchevêtrement de câbles, de fils et de matériel prélevé sur l’hélicoptère abattu, parfois grossièrement découpé sur l’épave, et souvent roussi par le feu consécutif au crash. Ce fouillis enserrait l’Œil, comme si Bisesa avait cherché à l’emprisonner et non à l’étudier. Mais elle savait qu’Abdikadir pensait que c’était elle la prisonnière.

— La Discontinuité était un phénomène matériel, dit-elle d’un ton assuré. Quelle que soit la puissance de ce qui l’a engendrée. Un phénomène matériel, pas magique ou surnaturel. Il est donc explicable par les lois de la physique.

— Mais pas nécessairement celles de notre physique, dit Abdikadir.

Elle parcourut la salle d’un regard distrait, regrettant de ne plus avoir son portable pour l’aider dans ses explications.

Abdikadir était assis dans un coin de la pièce, en compagnie d’un Josh aux yeux écarquillés et à l’air inquiet. Elle savait que ce dernier détestait cet endroit – pas simplement à cause de l’intimidante présence de l’Œil, mais parce qu’il la retenait loin de lui. Josh ouvrit une flasque de thé au lait, à l’anglaise, tandis qu’elle essayait d’expliquer ses théories sur l’Œil et sur la Discontinuité.

— Au moment de la Discontinuité, l’espace et le temps ont été fractionnés… fractionnés et reconstitués. Nous savons au moins ça et nous pouvons à peu près le comprendre. On peut dire que l’espace et le temps ont une existence palpable. Si l’on dispose d’un champ gravitationnel assez puissant, par exemple, on peut courber l’espace-temps. Celui-ci est aussi résistant que de l’acier, mais on peut y arriver… Or, si l’espace-temps est une chose, de quoi est-il fait ? Si on le regarde de tout près – ou si on le soumet à assez de courbures et de pliures –, eh bien, on peut en distinguer la texture. La meilleure représentation que nous en ayons est que l’espace et le temps constituent une sorte de tapisserie. Les éléments fondamentaux en sont des cordes, des cordes minuscules. Celles-ci vibrent… et leur façon de vibrer, les sons qu’elles engendrent, constituent les particules et les champs d’énergie que nous pouvons observer, ainsi que leurs propriétés, telles que leur masse. Il y a pour ces cordes beaucoup de modes de vibrations – elles peuvent jouer de nombreuses notes –, mais certains, les plus énergétiques, n’ont pas été vus depuis la naissance de l’univers.

» Bon. D’autre part, ces cordes ont besoin d’un espace au sein duquel vibrer… pas notre espace-temps, qui est la musique des cordes, mais une sorte d’abstraction, une strate. Pluridimensionnelle.

Josh, le front plissé, s’efforçait manifestement de suivre :

— Continue.

— La façon dont cette strate est disposée, sa topologie, gouverne la façon dont se comportent les cordes. C’est comme la table d’harmonie d’un violon. L’image est très belle, quand on y réfléchit. Cette topologie est une propriété de l’univers à l’échelle macroscopique, mais elle détermine le comportement de la matière à l’échelle infinitésimale. Maintenant, imagine que tu pratiques un trou dans la table d’harmonie – que tu apportes une modification dans la structure de la strate sous-jacente. Tu introduirais alors une transition dans la façon dont les cordes vibrent.

— Et les effets d’une telle transition sur le monde que nous observons…, dit Abdikadir.

— Les vibrations des cordes gouvernent l’existence des particules et des champs qui constituent notre monde, ainsi que leurs propriétés. Donc, si tu franchis une transition, ces propriétés changent. Par exemple, la vitesse de la lumière peut changer.

Elle parla de ses mesures de l’effet Doppler dans les reflets de l’Œil de Mardouk ; peut-être cela avait-il quelque chose à voir avec les transitions au niveau des strates. Josh se pencha en avant, l’air concentré :

— Mais, Bisesa… et la relation de cause à effet ? Prends ce moine bouddhiste que Kolya nous a décrit et qui vivait en compagnie de son moi plus jeune ! Suppose qu’il lui prenne la fantaisie d’étrangler le garçon… cesserait-il lui-même aussitôt d’exister ? Et il y a ce pauvre Ruddy… désormais mort et incapable d’écrire les romans et les poèmes mémorisés dans ton portable ! Qu’en dit ta physique des cordes et des tables d’harmonie ?

Elle soupira et se frotta les tempes.

— Nous parlons d’un espace-temps fragmenté. Les règles sont différentes, Josh. Sais-tu ce qu’est un trou noir ?… Imagine une étoile qui s’effondre sur elle-même, devenant si dense que son champ gravitationnel atteint des valeurs colossales – à la fin, même la lumière ne peut plus s’échapper. Josh, un trou noir est une déchirure dans la tapisserie bien ordonnée de l’espace-temps. Et il dévore les informations. Si je jette quelque chose dans un trou noir – un caillou ou le dernier exemplaire existant des œuvres complètes de Shakespeare, peu importe –, presque toutes les informations le concernant sont perdues, sans espoir de retour, tout sauf sa masse, sa charge et son spin.

» Bien sûr, les zones de contact des morceaux de Mir provenant de différentes époques n’ont certainement rien à voir avec l’horizon d’un trou noir. Mais ce sont bien des déchirures de l’espace-temps. Et peut-être les informations s’y perdent-elles de la même façon. Et voilà pourquoi la relation de cause à effet a volé en éclats. Je pense que notre nouvelle réalité, ici sur Mir, est en train de… cicatriser. De nouvelles relations de cause à effet se mettent en place. Mais elles font partie de ce monde-ci, de cette réalité, et n’ont rien à voir avec l’ancien… (Fatiguée, elle se frotta les yeux.) C’est le mieux que je puisse faire. Déprimant, n’est-ce pas ? Notre physique la plus avancée ne nous offre rien d’autre que des métaphores.

— Tu devrais noter tout ça, dit doucement Abdikadir. Demander à Eumène de t’affecter un secrétaire pour le consigner.

— En grec ? demanda Bisesa avec un rire forcé.

— Tu as expliqué comment la Discontinuité est survenue. Je ne suis pas plus près de comprendre pourquoi, dit Josh.

— Oh, il y avait une intention à la base, dit Bisesa en lançant un regard vindicatif à l’Œil. Simplement, nous ne l’avons pas encore découverte. Mais ils sont là-haut, quelque part – derrière l’Œil, derrière tous les Œils – à nous observer. À jouer avec nous, peut-être.

— Jouer ?

— As-tu vu la façon dont l’Œil de la cage fait des expériences sur les australopithèques ? Elles courent à l’intérieur de ce foutu filet comme des rats avec des électrodes dans la tête.

— Il essaie peut-être simplement de les stimuler. De les élever à un niveau d’intelligence supérieur.

— Regarde-les dans les yeux, dit Bisesa d’un ton glacial. Ça n’a rien à voir avec une stimulation. Il est en train de vider ces pauvres créatures. Les Œils ne sont pas ici pour donner, ils y sont pour prendre.

— Nous ne sommes pas des australopithèques, dit Abdikadir.

— Non. Les tests auxquels ils nous soumettent sont sans doute juste plus subtils. Les caractéristiques singulières de l’Œil, comme sa géométrie non euclidienne, ne sont peut-être là que pour nous faire résoudre des casse-tête. Et tu crois que c’est une coïncidence si Alexandre et Gengis Khan se sont retrouvés ici tous les deux ? Le choc frontal des deux plus puissants chefs de guerre de l’histoire d’Europe et d’Asie, un simple hasard ? Ils se moquent de nous. Il n’y a peut-être pas d’autre explication à tout ça.

— Bisesa, dit Josh en lui prenant les mains. Tu crois que l’Œil est la clé de tout ce qui est arrivé. Moi aussi. Mais tu te tues au travail. Que peut-il en sortir de bon ?

Elle les regarda, Abdikadir et lui, l’air méfiant.

— Qu’est-ce que vous mijotez, tous les deux ?

Abdikadir lui parla de l’expédition en Europe que préparait Alexandre.

— Viens avec nous, Bisesa. Quelle aventure !

— Mais l’Œil…

— Il sera toujours là à ton retour, dit Josh. Nous pouvons demander à quelqu’un d’autre de continuer la surveillance.

— Les australopithèques ne peuvent pas quitter leur cage, dit Abdikadir. Tu es humaine. Montre à cette chose qu’elle ne peut pas te contrôler, Bisesa. Sors d’ici.

— Foutaises, dit-elle d’un ton las, avant d’ajouter : Casey.

— Hein ?

— C’est Casey qui doit tenir la boutique. Pas un quelconque Macédonien. Ni un Britannique… ce serait encore pire, parce qu’il s’imaginerait avoir compris.

Josh et Abdikadir échangèrent un coup d’œil.

— Du moment que ce n’est pas à moi de le lui demander, dit vivement Josh.

Bisesa lança un regard noir à l’Œil.

— Je reviendrai, bande d’enfoirés. Et soyez gentils avec Casey. N’oubliez pas que j’en sais plus sur vous que j’en ai dit…

— Bisesa ? Que veux-tu dire par là ? demanda Abdikadir en fronçant les sourcils.

Que je pourrais connaître un moyen de rentrer. Mais elle ne pouvait pas le leur dire. Pas encore. Elle se leva.

— Quand partons-nous ?

L'odyssée du temps [1] L'Oeil du temps
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