J’ai vu un mec qui faisait un one-man-show au café-théâtre et qui bâillait ! T’as qu’à voir l’état dans lequel on était dans la salle ! Y a pas pire que ça. À part peut-être ceux qui ont vu des récitals Régine ou des choses comme ça.
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Quand j’étais au café-théâtre, j’ai vu un mec monter sur scène pour faire une photo de sa femme dans la salle. Évidemment pendant le spectacle !
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Dans notre métier, même ceux qui bossent jamais ont des projets, alors t’imagines, ceux qui bossent !
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Il faut se méfier des gens de bonne volonté parce que ça ne remplace pas le talent.
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J’avais un copain au théâtre, tous les soirs il faisait un tabac et puis après il passait à la caisse. Et puis il y a des mecs qui sont venus, ils lui ont raflé la caisse et ils l’ont passé à tabac !
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Faire un malheur au théâtre c’est faire plein de petits bonheurs.
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L’art dramatique est le seul qui porte bien son nom Parce que c’est vraiment dramatique.
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Le problème de la Comédie-Française ? C’est que Molière soit mort !
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Le jour où j’ai décidé que j’allais devenir comédien, je me suis dit : si je n’y arrive pas, je serai clochard mais j’irai plus bosser, c’est fini.
— Si tu avais un conseil à donner à un jeune comédien ?
— Je lui dirais d’arrêter parce que c’est tellement facile qu’ils vont finir par y arriver ces cons-là.
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J’avais mes premières affiches dans la rue qui étaient collées à hauteur d’homme. Un photographe m’a proposé de me mettre devant une affiche pour qu’il me prenne du trottoir d’en face. Le temps qu’il traverse la rue, qu’il installe ses appareils, tout ça, je poireautais tout seul devant l’affiche. Et il y a un bonhomme qu’est passé avec son gosse et le gamin a dit « oh ! regarde le monsieur il est sur l’affiche... » et le père il a dit : « ben va lui demander un autographe, tu vois bien qu’il attend que ça. »
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Moi, j’ai jamais travaillé. Vous savez à quoi on reconnaît le travail ? C’est mal payé, c’est chiant et c’est long. Moi ce que je fais, c’est bien payé, c’est court et je me marre ! Enfoirés, excusez-nous !
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Je m’amuse où les autres travaillent, contrairement au gynécologue qui, lui, travaille là où les autres s’amusent !
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Je ne suis ni pédé ni juif ni franc-maçon et pourtant j’essaie de m’en sortir quand même dans le music-hall !
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Personnellement je ne le fais pas exprès, dès que j’ouvre la bouche, je dis des conneries. Avant je les disais, ça ne me rapportait pas un rond, maintenant je les dis, ça me rapporte de l’argent, mais pour moi ça n’a pas changé, je dis toujours autant de conneries.
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Paul Lederman, mon agent, faut que je vous explique qui c’est : c’est celui qui s’occupe de mon argent en croyant que c’est le sien.
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Lederman, mon imprésario... il compte toujours en anciens francs, lui. Il dit pas 10 000 francs, il dit un million... parce que plus les chiffres sont gros, plus il est content !
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Coluche au théâtre du Gymnase, moi je déconseille aux gens d’y aller. C’est pas drôle du tout ! J’y suis allé hier, mais c’est pas drôle ! Écoutez, c’est pas dur, au début du spectacle je me suis mis dans la salle et j’ai attendu. Il n’y a rien eu ! Rien ! Tu ne vas pas me croire, mais pour que les gens se marrent il a fallu que j’aille sur scène !
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Au Gymnase chaque soir ils n’arrêtent pas de me faire des rappels. À tel point que hier soir pour pouvoir m’en aller j’ai été obligé de crier «Au Feu ! ».
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