1 Michel Serres Le Mal propre, Paris, 2008, pp. 31-32.
2 Voir mon ouvrage sur la grande Déesse, Paris, Albin Michel, 1992.
3 Il est paradoxal de constater que dans la tradition judaïque, même à notre époque, et malgré un contexte social nettement patriarcal, on est juif par sa mère, non par son père. Ainsi Marcel Proust était-il reconnu comme juif parce que sa mère était juive et son père « aryen », tandis que son contemporain, le compositeur Reynaldo Hahn, malgré son nom typique – celui de son père –, ne pouvait être reconnu dans sa judaïté, sa mère n’étant pas juive.
4 Gérard Verroust, professeur à l’université de Paris VIII, Colloque international de Nice sur Paul Éluard, janvier 1996.
5 Voir J. Markale, l’Amour Courtois, ou le couple infernal, Paris, Imago, 1988.
6 Voir à ce sujet le livre de Geneviève Reynes, l’abbé de Choisy ou l’ingénu libertin, Paris, Presses de la Renaissance, 1983. C’est jusqu’à présent l’étude la plus complète et la plus compréhensive des différentes facettes de la vie de l’abbé de Choisy, d’après les mémoires qu’il a écrits et publiés lui-même.
7 Sur les principales versions de la légende du Graal et de Perceval-Parsifal, voir J. Markale, Le Graal Paris, Albin Michel, 1992.
8 Ce qui est étrange, c’est de retrouver ici une méthode d’initiation spirituelle pratiquée vers le VIe siècle par certains moines d’Irlande et de Grande Bretagne et qui consiste à passer la nuit au côté d’une belle femme sans la toucher, pour se prouver à soi-même que l’on est capable de résister aux tentations les plus primaires.
9 Cela n’a aucun rapport avec la coutume bien connue de certaines tribus d’Eskimos où le chef de famille offre sa femme à un hôte de passage. Il s’agit là d’un partage quasi fraternel avec l’hôte : le mari manifeste son droit de propriété sur la femme et en fait bénéficier l’étranger qu’il désire honorer. Si ce comportement obéit aux lois de l’hospitalité en usage dans cette tribu, il permet d’affirmer toutefois que le mari est le contraire d’un homme lesbien : il fait preuve, au contraire, d’un machisme absolu.
10 Je n’ai pas connu autrement Salvador Dali que par ce que m’en disait André Breton. Et j’ai toujours le souvenir de cette après-midi passée dans l’antre du Pape du surréalisme, lorsqu’il me décrivait Dali demeurant, au moment de son exclusion du groupe, de longues heures à genoux, les mains jointes, devant le bureau de Breton, suppliant celui-ci de le réintégrer dans leur « confrérie ». Et Breton de souligner qu’il ignorait complètement Dali, vaquant sans vergogne à ses propres occupations.
11 Il faut se souvenir qu’à l’origine, l’Église chrétienne était contre le mariage. Elle ne l’a toléré que pour la reproduction de l’espèce humaine et établir une hiérarchie sociale et économique, voire politique dans les nations qui se développaient. De toutes façons, ce n’est pas l’Église qui marie, mais les nouveaux mariés eux-mêmes qui se confèrent mutuellement ce sacrement. Le prêtre qui assiste au mariage est un témoin, non un acteur.
12 Claire Fourier, La Visite, Jean-Paul Rocher éd., 2008, p. 41.
13 Voir J. Markale, l’Épopée celtique d’Irlande, Paris, Payot, nouvelle édition, 1992, ainsi que les Conquérants de l’Île Verte, Paris, Pygmalion, 1998.