39.

 

Ringmar prit la direction de l’ouest et passa près du parc d’attractions. Winter avait l’impression d’être à bord d’un manège en train de tourner, au milieu d’un cercle de lumière artificielle.

Une autre lumière pointait à l’horizon, derrière eux, celle d’une nouvelle journée. Winter sentit les coups de marteau de la douleur dans son corps, partant du haut et se propageant vers le bas. Il avait encore du sang de Vennerhag sur ses phalanges et sentait l’odeur musquée qui émanait de lui-même. Il grelottait dans ses vêtements trempés, sous le vent qui pénétrait dans la voiture par la vitre baissée, tandis que Ringmar accélérait sur l’autoroute.

Aurais-je perdu l’esprit ? Est-ce que c’est ça, être fou ?

Ringmar parlait à la radio de bord.

— Il faut qu’ils attendent, dit Winter. On ne peut pas prendre la maison d’assaut.

Ringmar continua à s’entretenir avec Bergenhem et ceux qui étaient près de lui. Winter s’essuya les mains à sa chemise.

— Il y a un pull sur le siège arrière, lui dit Ringmar. Combien sont-ils, là-bas ?

— Je ne sais pas.

— Il ne t’en a rien dit ?

— Non.

— Qu’est-ce qu’il t’a dit, alors ?

— Ce qu’il fallait. Où se trouve Fredrik.

— Et dans quel état est-il ?

— Je ne le lui ai pas demandé, dit Winter en regardant droit devant lui. Prends à droite, après l’échangeur, c’est plus court.

Il vit un avion décoller et s’élever dans le ciel matinal, tel un oiseau de couleur sombre. Les lampes de son fuselage adressaient un message à la terre. Ils entendirent bientôt le bruit sourd de ses moteurs.

Ils franchirent le pont. La mer avait l’air d’un champ.

De l’autre côté, il faisait plus sombre. Ils avaient la lumière derrière eux, par-delà l’étendue d’eau. Après leur arrivée sur l’île, la route se fit plus étroite, mais ils ne croisèrent aucune voiture.

— C’est sûrement là, dit Ringmar, qui quitta alors la route et s’enfonça sous les arbres. Il regarda Winter, en train de vérifier que son arme de service n’avait pas trop souffert de son bain forcé.

— Comment ça va, Erik ?

— Sois patient avec moi.

— Il va falloir être prudents, quand on arrivera.

— On verra ça.

Winter se rejeta en arrière sur son siège, ferma les yeux et vit devant lui le visage de Mattias.

Un peu plus tôt au cours de cette journée qui semblait ne jamais vouloir se terminer, Cohen l’avait appelé au téléphone, alors qu’il était en train de regarder les photos.

— Il a quelque chose à dire.

— Quoi ? avait demandé Winter, tenant entre ses mains un cliché représentant principalement des ballons aux joyeuses couleurs.

— Je crois qu’il veut nous raconter toute l’histoire.

Mattias n’avait pas regardé de son côté quand il était entré dans la pièce. Puis il était resté tranquillement assis sur une chaise, devant eux.

— Tu voulais nous parler, Mattias.

Celui-ci n’avait pas répondu.

— Tu as quelque chose à nous dire ?

— Peut-être.

Maintenant qu’il en était informé, Winter distinguait la ressemblance avec son père. Les yeux, identiques, reflétaient les mêmes ténèbres intérieures.

— Qu’est-ce que tu veux nous dire, Mattias ?

— Où est ma mère ?

Winter s’attendait à ce que Mattias le regarde, mais il se contentait de baisser les yeux vers la table.

— Je veux qu’elle vienne.

— Comment s’appelle ta mère, Mattias ?

— Quoi ?

— Comment s’appelle-t-elle ?

Il avait gardé le silence.

Est-ce que j’ai commis une erreur ? s’était demandé Winter.

Mattias avait regardé Cohen, puis Winter.

— Où est ma mère ?

— Nous ne le savons pas, avait rétorqué Winter, se penchant en avant. Nous la recherchons, nous aussi. Pourquoi ne parvenons-nous pas à la trouver, Mattias ?

— Je ne sais pas.

— Quand l’as-tu vue pour la dernière fois ?

— Je ne sais pas.

— Vous ne vivez pas ensemble, alors ?

Mattias n’avait pas répondu.

— Où habite-t-elle ?

Il avait marmonné quelque chose.

— Où est-elle, Mattias ?

— Elle vit chez lui, chez Samic. Ça fait longtemps, ajouta-t-il en passant sa main sur sa bouche puis se frottant le front. Ils sont en ménage depuis longtemps. Je lui ai dit que ça ne me plaisait pas. Je l’ai déjà dit.

Soudain, il avait éclaté d’un rire assez bref et avait ajouté :

— Je leur ai montré. Je lui ai montré, à ce salaud. Jamais plus… jamais plus, maintenant !

Winter avait attendu la suite. Le jeune homme s’était enflammé, mais seulement l’espace de quelques secondes.

— Je lui ai montré, à lui aussi, avait repris Mattias. Exactement comme… à elles.

— Pourquoi les as-tu tuées, Mattias ?

Son regard s’était perdu dans ses propres visions intérieures.

— Elles… elles n’avaient pas à être là, avait-il expliqué.

Winter avait perçu le bruit de l’air pulsé dans la pièce et senti la sueur lui couler le long du dos. Son bras recommençait à lui faire très mal.

— Elles… elles n’avaient rien à faire là. Je… je leur avais déjà dit.

Il avait alors fixé le mur, près de Winter, au même endroit que tant d’autres, avant lui, au cours d’autres interrogatoires.

— C’est de leur faute, avait repris Mattias. Si elles n’avaient pas été là… ça ne serait pas arrivé.

— Pourquoi était-ce de leur faute ?

— Jeanette.

— Jeanette ? Elle était là, aussi.

— Elle… les a accompagnées… une fois.

— Jeanette est allée à ce club ?

Mattias avait hoché la tête. Winter ne savait plus quoi penser.

— Qu’est-ce qu’elle faisait ?

Mattias avait hoché une nouvelle fois la tête, peut-être n’avait-il pas entendu la question.

— Qu’est-ce qu’elle faisait, là-bas, Mattias ?

— Elle est restée dehors.

Winter avait alors vu devant lui la maison, la rue, l’éclairage, la porte, le hall, l’escalier, le mur.

— Dehors ?

— Elle est restée dehors mais… ça a été suffisant.

— Suffisant pour quoi ?

— Pour… pour qu’il la suive. Et qu’il fasse… ce qu’il a fait.

— Qui ça ? Johan Samic ?

Mattias avait hoché la tête.

— Elles… elles ne le feront plus. Jamais plus, avait-il répété en regardant Winter, le corps affaissé, comme privé de charpente osseuse. C’est lui qui l’a fait.

— Johan Samic ?

Mattias avait secoué la tête.

— Non… pas ça. Le reste.

— Kurt Bielke ?

Mattias avait hoché la tête avec, dans les yeux, un éclat qui semblait dire qu’il partageait un secret avec Winter. Des points rouges étaient apparus dans ses yeux et de la salive au coin de sa bouche.

— Qu’a fait Kurt Bielke ?

— Je les ai entendus en parler, Samic et lui, avait répondu Mattias d’une voix soudain forte et claire. Il l’avait fait et il était capable de recommencer. Il… il… il… c’était sa faute, aussi. Si… Jeanette.

— Recommencer quoi ?

— Il l’avait déjà fait une fois, non ?

— Pourq…

— Peut-être les autres aussi, hein ? coupa Mattias.

— Mais c’était toi, Mattias.

— Ça aurait pu être lui. Ça pouvait être lui, avait assuré Mattias en levant soudain la main en l’air.

— Sais-tu qui est Kurt Bielke ?

— Un tas de merde.

— À part ça ?

— Ils disent que c’est mon père mais je les crois pas.

— Et ta mère, qu’est-ce qu’elle en dit ?

— J’ai pas eu le temps de lui demander, avait lancé Mattias en éclatant de rire à nouveau.

Elle ne savait pas ce qu’avait fait son fils, pensa Winter. Et, quand elle avait fini par le comprendre, elle avait pris peur. Elle l’avait quitté pour chercher de l’aide, mais il n’y en avait pas là où elle en avait demandé. C’était encore pire.

Et puis nous sommes arrivés, c’est-à-dire Halders.

Cohen avait regardé Winter, qui n’avait pas posé d’autre question.

— Où est le petit ami d’Angelika ? avait demandé Cohen.

— Qui ?

— Angelika avait un petit ami, n’est-ce pas ?

— Il est plus là, avait répondu Mattias.

— Qu’est-ce que tu veux dire par « plus là » ?

— Il était pareil. Et il est venu me poser un tas de questions, exactement comme vous, avait ajouté Mattias en levant les yeux et les posant derrière Cohen et Winter.

Ringmar roulait en troisième et s’inquiétait de ses phares, qui éclairaient à une centaine de mètres devant eux.

— Je les éteins, dit-il.

— Attention au gros gibier, répondit Winter.

Ringmar ne put s’empêcher de sourire. Il ferma à moitié les yeux, pour mieux y voir dans cette pénombre qui hésitait entre le jour et la nuit, sous les arbres.

— C’est Samic qui a violé Jeanette, dit Winter.

Ringmar ne répondit pas, essayant de maintenir la voiture sur ce chemin, qui se réduisait à un mince trait noir au milieu des sapins.

— Il tenait Bielke depuis pas mal d’années, et il s’en est servi.

— Comment le sais-tu ?

— Bielke l’a reconnu au cours de son dernier interrogatoire, répliqua Winter en se tournant vers Ringmar. Et Mattias l’a confirmé.

— Il y a pas mal de coupables, dans toute cette histoire, constata Ringmar.

— Et pas mal de victimes aussi. En plus grand nombre encore.

— Mmm.

— Ils sont tous victimes à leur façon. Ça n’en finira jamais. Arrête-toi un moment, ajouta-t-il en frappant sur le tableau de bord.

Ringmar se gara légèrement et coupa le moteur. Le silence était encore plus perceptible au milieu des arbres, des rochers et des buissons. Winter étudia de nouveau la carte, comme il l’avait fait à plusieurs reprises depuis qu’ils avaient quitté la ville et que son pouls s’était calmé. Il tenait sa lampe de poche braquée vers le plancher de la voiture.

— Je n’ai qu’un simple nom, dit-il.

Vennerhag avait seulement réussi à bredouiller à deux reprises le nom de cette ferme et la direction.

— Encore un kilomètre, ou un peu moins. On va bientôt parvenir à un carrefour, ensuite il ne restera plus que cinq cents mètres, dit-il en lâchant la carte. On va y aller à pied, ajouta-t-il en ouvrant la porte. Mets la voiture en travers de la route, comme ça Lars comprendra, quand ils arriveront. Et puis ça fera une sorte de barrage.

Winter vit que les fossés étaient profonds, de chaque côté du chemin. Il se leva, chancela, se rattrapa par réflexe au cadre de la portière avec son bras blessé et sentit aussitôt la douleur lui vriller le corps jusqu’au sommet du crâne.

— Attendons les autres, suggéra Ringmar.

C’était le plus sage. Il le comprenait. Mais quelque chose lui soufflait que cela pressait.

— On n’a pas le temps, dit-il, en sentant la douleur s’éloigner par paliers successifs. Je sais que c’est urgent.

— Il s’agit d’une demi-heure au maximum, Erik.

— Il n’y a pas que ça. On sera trop nombreux à la fois.

Il se mit à marcher le long du fossé, suivi par Ringmar. Cela sentait l’eau et les plantes aquatiques qui n’avaient pas encore eu le temps de mourir au soleil, car celui-ci ne portait pas très loin dans ce sous-bois. Ainsi, certaines de ces odeurs pouvaient avoir une centaine d’années.

Quand tout serait terminé, il irait se promener en forêt avec Angela et Elsa. Il se glisserait sous les arbres et cueillerait la mousse. Ou des champignons, à l’automne. Il mettrait des bottes en caoutchouc pour marcher dans les endroits humides. Il frissonna à nouveau, dans ce mince pull en laine qui lui piquait les épaules. Ses espadrilles lui donnaient l’impression d’être collées à ses pieds.

Ils étaient arrivés au croisement. Winter fit signe que c’était à droite. Il traversa le chemin et s’enfonça dans le bois, un peu moins touffu à cet endroit. Non loin de là, un plongeon poussa son cri. Il savait qu’il y avait un lac derrière la maison vers laquelle ils se dirigeaient. L’oiseau poussa de nouveau son cri prolongé et solitaire, dans cet air matinal qui commençait à laisser apparaître les contours de ce qui les entourait. Winter sentit le contact des fougères et des broussailles sur ses jambes. Son short mouillé lui collait aux fesses et aux jambes.

— Je l’aperçois, chuchota Ringmar.

Ils s’arrêtèrent. On devinait les contours de la maison et de son toit à pente assez raide. Ils approchèrent et allèrent se poster derrière les sapins, pour observer cette demeure, plus grande que Winter ne l’aurait cru. Un break était garé un peu n’importe comment près de l’une des façades. Toutes les fenêtres étaient noires.

Halders se trouve donc là-dedans, pensa Winter. À moins qu’il ne soit en dessous, déjà enterré.

— C’est sûrement la planque de Samic, dit Winter.

— Combien de temps pensait-il rester caché là ?

— Jusqu’à ce qu’on vienne.

— Et il est en compagnie de Halders.

— Je ne vois pas dans quel autre endroit ils auraient pu se débarrasser de lui.

Il y a pourtant des milliers de places au cimetière, en ville, pensa Ringmar.

Ils n’allaient pas tarder à bouger. Au-dessus d’eux, le ciel prenait des teintes bleues et grises.

Halders sait tout, il a tout vu, pensa Winter. On arrive pour que tu puisses nous le raconter.

Il savait que Ringmar ne croyait pas un instant que Halders était encore vivant. Même pas qu’il se trouvait dans cette maison. Mais Winter connaissait son Vennerhag. Halders était bel et bien là.

Et, s’il avait maltraité Benny à ce point, c’était parce qu’il nourrissait encore l’espoir de retrouver Fredrik.

Si ce n’est que cet espoir paraissait aussi lointain que les étoiles derrière le bois, tandis qu’ils se tenaient devant cette maison silencieuse, au bord de son lac. Quelque chose de rouge brillait par endroits, derrière l’étendue d’eau, des deux côtés de la maison. Pourquoi se précipiter, alors qu’ils pouvaient attendre une véritable armée policière qui encerclerait cette maudite maison et y pénétrerait de force ?

— On y va, lança Winter.

Ringmar acquiesça d’un signe de tête et commença à faire mouvement. Ce n’est pas par loyauté, se dit Winter. Il n’est pas mon écuyer. Bertil est du même avis que moi. C’est maintenant. Il n’est pas venu là pour attendre Lars et Aneta et le lever du soleil.

Ils se faufilèrent entre la voiture et la maison. L’herbe leur frotta les jambes. Heureusement, cela ne fait pas de bruit, aussi Winter ne s’y attacha-t-il donc pas. Derrière la fenêtre qui se trouvait à gauche de la terrasse couverte, un store était baissé. Un chapeau était accroché à une patère et une paire de bottes posée près de l’entrée, ainsi qu’un outil – un ciseau – sur le banc, à droite.

Et maintenant ?

Winter posa la main sur la poignée de la porte, appuya dessus et poussa. Elle s’ouvrit de quelques centimètres sans grincer. Il regarda Ringmar, qui se tenait prêt. Winter ouvrit alors en grand et se ruèrent dans une sorte de hall. En face d’eux montait un escalier et deux portes formaient des rectangles sombres. Je suis trop vieux pour ce genre de choses, se dit Ringmar.

Sur la droite, ils distinguèrent un trou sombre qui pouvait être une descente de cave. Winter avança d’un pas. Contre l’un des murs il y avait une table sur laquelle étaient posés des vêtements. Deux chaises. Au-dessus de la table, une glace. Winter regarda dedans et il vit alors les yeux qui le dévisageaient, depuis l’autre bout de la pièce, près de la porte. Il eut encore le temps de voir, devant ce visage, les phalanges au bout d’un bras tendu qui tenait quelque chose, à savoir une arme, et même sacrément imposante. Il ne bougea pas, n’entendit rien. Ni ordre ni respiration ; rien non plus de la part de Ringmar qui, immobile, fixait la même chose que lui, mais pas dans la glace. Winter s’attendit à ressentir d’une seconde à l’autre le choc de la balle qui allait le déchiqueter et faire voler la glace en éclats, brisant du même coup l’image de Samic braquant son arme vers eux et attendant le mouvement qui allait se produire et…

Le coup de feu déchira cet affreux silence. Un autre suivit, aussitôt après. Winter regardait toujours la glace et fut surpris de constater qu’elle ne volait pas en éclats, qu’il n’était pas déchiqueté et que Ringmar était toujours là à regarder quelque chose qu’il ne pouvait voir lui-même, incapable de détacher ses yeux de l’image que la glace lui renvoyait de ce monde intérieur.

Le bras de Samic s’abaissa. Winter vit ses yeux, toujours ouverts. En revanche, sa main ne serrait plus la crosse d’un pistolet, celui-ci gisait sur le sol, devant lui. Samic se tenait la main dans laquelle il se trouvait peu auparavant, mais il ne semblait pas blessé. Puis il s’effondra, lentement, révélant la femme qui se trouvait derrière lui, une arme à la main. Peut-être était-ce le SigSauer de Halders. En tout cas, il avait fait son œuvre. Samic gémissait maintenant sur le sol. Elle laissa tomber l’arme sur son corps.

Winter avait déjà vu son visage, aussi bien de profil que de face.

— Ça suffit, dit-elle. Je crois que c’est assez.

Winter parvint enfin à détacher son regard de la glace. Elle portait une chemise de nuit d’une blancheur immaculée. Il se dirigea vers elle.

— Je suis la mère de Mattias, dit-elle.

Ringmar bougea à son tour.

— Il est là-haut, ajouta-t-elle.

Elle savait qu’ils savaient de qui elle parlait. Elle regarda Winter en face.

— Y en a-t-il d’autres ? demanda Ringmar. D’autres que… notre collègue.

— Qu’est-ce que vous croyez ? demanda-t-elle en baissant les yeux vers son arme, qui reposait maintenant entre les jambes de Samic.

Winter monta l’escalier quatre à quatre. Soudain, il vit la lumière d’un projecteur, à travers l’une des fenêtres de l’étage. En dessous de lui, Ringmar parlait dans son portable. Il entendit alors le moteur des voitures, les portières qui s’ouvraient et le bruit des pales de l’hélicoptère au-dessus de sa tête.

Il y avait deux portes qui étaient toutes deux fermées. Il ouvrit celle de gauche et vit un grand lit défait. Des vêtements gisaient sur le sol.

L’autre porte de ce palier grinça quand il l’ouvrit. Cette chambre contenait aussi un lit. Dehors, le gyrophare de l’hélicoptère tournait comme un manège à la foire, projetant des cercles de lumière dans la pièce. Une silhouette était allongée sur le lit, la tête entourée de bandes, de plâtre ou de quelque chose qu’il ne distinguait pas. Il se pencha sur elle.

Les projecteurs formaient des taches de lumière sur le visage de Halders, à moins que ce ne fût le soleil en train de se lever. En bas, Winter entendit des bruits de pas, des voix, des portières qui claquaient.

Halders ouvrit les yeux.

 

FIN



[1] Il s’agit d’un parfum à base de chamallows et de sauce au cacao. (N.d.T.)

[2] L’orthographe suédoise de ce prénom est respectée, comme celle de tous les autres. (N.d.T.)

[3] « E:son » : abréviation suédoise pour Erikson. (ou Edwardson !). (N.d.Scan.)

[4] Faire attention se dit littéralement « regarder vers le haut », en suédois. D’où cette réponse en manière de plaisanterie. (N.d.T.)

[5] Du titre d’une chanson d’Elton John parlant d'une sortie enivrée un samedi soir. (N.d.Scan.)

[6] Il s’agit de Pat Metheny, guitariste de jazz, et de son trio. (N.d.T.)

Je voudrais que cela ne finisse jamais
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