CHAPITRE NEUF

Endicott, étoile de type K4, brûlait de l'autre côté du hublot panoramique, et la planète Masada se prélassait dans sa chaleur. Endicott était beaucoup moins chaude que le véritable four F6 qui régnait au cœur du système de Yeltsin, mais le rayon orbital de Masada représentait à peine le quart de celui de Grayson.

Le capitaine Yu était assis, bras croisés, le menton sur la poitrine. Il contemplait la planète et son étoile tout en regrettant que le gouvernement n'ait pas envoyé quelqu'un d'autre sur cette mission. Par principe, il n'aimait pas les opérations clandestines, mais dans le cas présent, soit ses supérieurs avaient grossièrement sous-estimé la réticence et l'obstination des Masadiens, soit ils avaient menti en lui exposant la situation. Il penchait pour la première hypothèse, pourtant il ne connaîtrait jamais le fin mot de l'histoire. Pas dans la République populaire.

De l'extérieur, le reste de la galaxie ne voyait que l'immense sphère que Havre avait conquise. On ne se rendait pas compte de la réelle fragilité de son économie et du besoin impératif d'expansion qu'elle entraînait. On ne se rendait pas non plus compte à quel point les dirigeants de la République populaire étaient devenus calculateurs, cyniques et manipulateurs, même avec leurs propres subalternes, sous la pression de cet impératif.

Yu, lui, le comprenait. Il avait une meilleure connaissance de l'histoire que la plupart des officiers de la flotte de la République – meilleure en tout cas que ses supérieurs ne l'auraient souhaité. Il avait failli se faire renvoyer de l'Académie lorsque l'un de ses instructeurs avait découvert sa réserve secrète de textes historiques interdits, remontant à l'époque où la République populaire n'était encore que la République de Havre. Il avait réussi à semer assez de doute sur l'identité du propriétaire des cassettes incriminées pour éviter l'expulsion, mais cette expérience demeurait l'une des plus terrifiantes de son existence — et depuis il dissimulait soigneusement ses pensées profondes. Cette attitude sophiste lui pesait parfois, mais pas assez pour en changer : il avait trop à perdre.

Sa famille était allocataire depuis plus d'un siècle. Le capitaine avait dû batailler ferme pour quitter les quartiers prolétaires et l'allocation de minimum vital; il avait réussi à force de courage et d'adresse dans une société où ces qualités s'étaient faites de moins en moins utiles, et s'il n'avait pas d'illusions sur la République populaire de Havre, il avait encore moins envie de retrouver la vie qu'il avait fuie.

Il poussa un soupir et vérifia son chrono. Simonds était en retard, une fois de plus. Encore une chose que Yu détestait dans sa mission. En homme ponctuel, précis, il supportait très mal que son supérieur direct soit issu d'une culture où l'on faisait délibérément attendre les subalternes pour souligner sa propre supériorité.

Non que Havre n'ait pas ses propres tares, se dit-il, retombant dans sa rêverie objective dont les indicateurs de dysfonctionnement social auraient horrifié la police d'hygiène mentale. Deux siècles de dépenses publiques outrancières et de déficit budgétaire étaient venus à bout de l'économie de la République populaire, mais aussi de tout ce qui restait de sens des responsabilités aux familles dominantes. Yu méprisait le peuple comme seul le peut un homme qui s'en est extrait, mais au moins les gens du peuple étaient-ils honnêtes. Des sangsues ignorantes, incultes et improductives certes, mais honnêtes. Les législaturistes qui pondaient les platitudes politiquement correctes à destination du reste de la galaxie et les gérants de l'allocation qui contrôlaient le vote prolétarien étaient mieux éduqués mais malhonnêtes. De l'avis du capitaine Alfredo Yu, ils ne différaient du peuple qu'en cela.

Il eut un rictus méprisant et changea de position sur sa chaise, les yeux sur le hublot panoramique, déplorant de ne pouvoir respecter son propre gouvernement. Il est naturel d'exiger de sa patrie qu'elle vaille qu'on se batte pour la défendre, mais Havre ne le méritait pas. Et cela ne changerait pas, du moins pas avant longtemps. Pourtant, corrompu et cynique ou non, c'était son pays. Il ne l'avait pas choisi, mais le sort le lui avait assigné et il le servirait au mieux de ses capacités parce qu'il n'y avait rien de mieux à faire. Et parce qu'être le bras armé de ce pays et réussir malgré ses défauts constituait le seul moyen de prouver que lui-même valait mieux que le système qui l'avait créé.

Il grogna intérieurement et se leva pour faire les cent pas dans la salle de briefing. Bon sang, quand il restait assis à attendre comme ça, il finissait toujours par ruminer ces mêmes idées sombres, et il n'en avait vraiment pas besoin à un moment pareil...

Le sas de la salle de briefing s'ouvrit et il se retourna pour se mettre au garde-à-vous tandis que le Glaive Simonds faisait son entrée. Il était seul, et le moral de Yu remonta un peu à cette constatation : s'il avait eu l'intention de faire barrage, Simonds aurait amené quelques-uns des nombreux officiers généraux que comptait la flotte masadienne afin de coincer Yu dans les formalités de la courtoisie militaire et ainsi l'empêcher de trop insister.

Simonds le gratifia d'un salut muet et prit une chaise plus brusquement qu'à l'habitude. Il appuya sur un bouton qui fit surgir de la table le terminal d'information. II n'y avait pas si longtemps, se rappela Yu, il ignorait encore comment accomplir même cette tâche très simple, mais il avait beaucoup appris de Havre — et pas seulement sur le fonctionnement du système d'information du Tonnerre

Yu s'installa dans une chaise en face du Glaive et patienta tandis que celui-ci relisait rapidement le rapport du Bresleau.

Le capitaine se reprit. Il ne donnait plus jamais au Tonnerre divin son ancien nom de Saladin aujourd'hui, et il devait cesser de penser au Principauté comme étant le Breslau. Et pas uniquement à cause de la fiction selon laquelle Masada les avait « achetés » à la République populaire, vu qu'il suffisait de savoir compter pour constater que les deux vaisseaux de guerre valaient plus de quatre-vingts pour cent du produit systémique brut d'Endicott. Toutefois, leur transfert formel à la flotte masadienne dégageait sagement la responsabilité de Havre, sur le plan légal (ou du moins technique), de l'usage que Masada pourrait en faire. Il était donc important pour Yu de cacher aux officiers masadiens que les autres « immigrants » et lui les considéraient comme un ramassis d'incompétents fanatiques et superstitieux. Surtout dans la mesure où, malgré tous ses efforts pour s'en empêcher, c'était vraiment ce qu'il pensait d'eux.

« J'ai transmis vos propositions au. Conseil des Anciens, capitaine, lança enfin Simonds en s'adossant. Mais avant de prendre une décision, le Grand Ancien Simonds souhaite entendre votre raisonnement de votre propre bouche. Pour cette raison, et avec votre permission, je voudrais enregistrer notre conversation. »

Il regarda Yu, qui ravala une moue. Alors, comme ça, c'était sa proposition ? Bon, ce n'était guère surprenant. Le Glaive avait très envie de devenir Grand Ancien lui-même au départ de son frère, pourtant il semblait incapable de comprendre qu'il avait plus de chances d'obtenir le siège qu'il convoitait en se montrant déterminé que frileux.

D'un autre côté, si Yu devait porter la responsabilité de cette opération, du moins en tirerait-il aussi une part des honneurs, et il ne perdrait rien à élargir sa base politique – dans la mesure où un « païen » pouvait prétendre en avoir une auprès de ces cinglés.

— Je n'y vois naturellement aucune objection, Glaive, répondit-il d'un ton courtois.

— Je vous remercie. » Simonds enclencha l'enregistrement. Dans ce cas, commencez simplement par le commencement, capitaine.

— Certainement. » Yu recula sa chaise et croisa les bras une fois de plus. « L'idée, Glaive Simonds, est que le départ des trois quarts de l'escorte manticorienne nous offre une occasion de lancer Jéricho avec une forte probabilité de réussite. Il est possible que le départ des vaisseaux soit définitif, toutefois je pense qu'ils reviendront probablement sous peu. En tout cas, je crois que si nous agissons promptement, votre gouvernement pourra éliminer le régime actuel de Grayson et reprendre possession de la planète. » Bien que seule une bande de malades avérés pourrait vouloir Grayson alors qu'ils vivaient déjà sur une planète bien plus agréable, ajouta intérieurement le capitaine.

— Pour l'heure, continua-t-il de la même voix égale, il n'y a qu'un vaisseau de guerre manticorien dans l'espace de Yeltsin, probablement un contre-torpilleur. La responsabilité première de ce navire consiste sans aucun doute à protéger les ressortissants manticoriens, et j'estime que sa deuxième priorité sera la protection des transporteurs encore chargés. Dans ces circonstances, je pense que son commandant adoptera une attitude attentiste, du moins au début, si nous attaquons Grayson. De toute évidence je ne peux pas le garantir, mais Grayson devrait se croire capable de venir à bout de nos "raids" sans aide extérieure, et si le commandant du vaisseau manticorien partage cette opinion, il restera sans doute en orbite autour de la planète jusqu'à ce qu'il soit trop tard. Une fois que nous aurons détruit l'essentiel de la flotte graysonienne, il sera confronté à une situation manifestement désespérée et pourrait bien se retirer définitivement en emmenant ses diplomates.

— Et s'il ne se retire pas ? Ou, pire, s'il choisit de prendre part à la défense de Grayson? demanda Simonds, le visage figé.

— Aucune de ces deux possibilités n'aura la moindre conséquence sur la situation militaire, Glaive. Sa puissance de feu ne peut faire aucune différence véritable dans la suite des opérations. Et s'il participe activement aux actions défensives initiales de Grayson, il n'aura pas l'occasion de se retirer. »

Yu eut un sourire discret.

« Je me rends bien compte que votre gouvernement s'inquiète d'un éventuel affrontement avec Manticore. Cependant, selon les termes de notre traité, la République populaire de Havre est prête à défendre le système d'Endicott et tous les territoires qui s'y ajouteraient, et nous savons tous deux que l'intérêt que Manticore porte à cette région découle de son désir d'éviter, ou du moins de repousser, une guerre ouverte contre Havre. A mon avis, le risque d'interférence de Manticore dans l'opération Jéricho est acceptable dans la mesure où la reine Élisabeth... (il insista légèrement mais délibérément sur le titre et vit Simonds prendre une profonde inspiration) n'aura probablement pas la volonté politique et militaire d'engager sa flotte pour une cause irrécupérable. Même si ce vaisseau est détruit, son gouvernement encaissera en silence plutôt que de provoquer un conflit majeur. »

Le capitaine s'abstint-- une nouvelle fois – de lui rappeler que si les Masadiens avaient accepté de donner à la République populaire le droit d'implanter des bases avancées, les renforts voulus seraient déjà sur place. Évidemment, les chances de précipiter la guerre contre Manticore auraient alors été multipliées, donc la xénophobie de ces fanatiques valait peut-être toutes les difficultés qu'elle causait par ailleurs.

« Vous avez l'air confiant, capitaine, mais que se passerait-il s'il s'avérait que ce vaisseau solitaire était le croiseur lourd et non un contre-torpilleur ?

— Sa classe n'a aucune importance, Glaive. Si ce navire se révélait être l'Intrépide et qu'il intervenait dans l'opération initiale, le Tonnerre suffirait largement à assurer sa destruction. Et s'il n'intervenait pas dès le début, il ne serait pas assez puissant, par la suite, pour organiser une défense digne de ce nom à lui tout seul.

— Je vois. » Simonds se gratta le menton. « Je crains que nous ne soyons pas, pour notre part, aussi convaincus que Manticore ne répondra pas en force, capitaine », dit-il lentement. Yu dut se faire violence pour masquer sa déception sous une expression attentive. « Mais en même temps, vous avez raison quant à l'occasion que nous offre ce départ. Psychologiquement du moins, un vaisseau solitaire – surtout s'il a vu tous ses confrères se retirer – sera probablement plus conscient de ses responsabilités envers son propre gouvernement qu'envers un peuple qui n'est même pas encore un allié officiel.

— Exactement, Glaive Simonds, fit respectueusement Yu.

— De combien de temps disposons-nous ? demanda Simonds – pour l'information du Conseil des Anciens, Yu le savait, car le Glaive et lui-même n'avaient que trop étudié les chiffres ces dernières vingt-quatre heures.

— Un minimum de onze jours à compter de leur départ, soit environ neuf jours à cette heure. Selon leurs ordres, nous pourrions avoir un peu plus de temps, mais je ne compterais certainement pas là-dessus.

— Et combien de temps faudrait-il pour terminer Jéricho ?

— Nous serions prêts à lancer la première offensive dans quarante-huit heures. Je ne saurais dire précisément à quel rythme les événements se succéderont par la suite car beaucoup de choses dépendront de la vitesse à laquelle Grayson réagira. D'un autre côté, il nous restera presque sept jours avant le retour des vaisseaux de l'escorte, ce qui donnera amplement le temps aux Graysoniens de préparer une contre-attaque. Et je me doute qu'ils voudront réagir aussi vite que possible, ne serait-ce que pour protéger leur position dans les négociations en évitant de paraître faibles.

— Je sais que vous ne pouvez être précis, mais le Conseil apprécierait que vous lui fournissiez une estimation.

— Je comprends, Glaive. » Les yeux de Yu s'étrécirent pour cacher le mépris qu'on aurait pu y lire. Simonds était un officier de marine, il aurait dû savoir comme Yu qu'il ne pourrait que hasarder des hypothèses. D'ailleurs, il le savait sans doute. Il voulait simplement s'assurer qu'en cas d'erreur les reproches tomberaient sur quelqu'un d'autre, et le mépris de Yu se transforma en cynisme : les politicards havriens et les théocrates masadiens se ressemblaient beaucoup, malgré les apparences.

— Très bien, Glaive. En admettant que l'état de préparation de Grayson soit normal, et avec cette réserve qu'une estimation n'est jamais qu'une estimation, je dirais que nous pouvons nous attendre à une contre-attaque sur le deuxième ou le troisième raid. Même en faisant un gros effort d'imagination, je ne peux pas croire qu'il leur faudrait plus d'une journée T ou deux pour identifier notre technique de raid et y répondre.

— Et vous êtes sûr de votre capacité à les écraser à ce moment-là ?

— Aussi sûr qu'on peut l'être quand il s'agit d'une action militaire. Il est hautement improbable que les Graysoniens – ou même les Manticoriens, si leur vaisseau devait intervenir – comprennent quel adversaire ils affrontent à temps pour sauver leur peau. Ce n'est bien sûr pas impossible, mais il y a très peu de chances. Et même s'ils se replient immédiatement, leurs pertes devraient être presque totales.

— Presque ?

— Glaive, rappelez-vous qu'il s'agit d'un engagement en espace lointain entre des vaisseaux à impulsion et que nous ne pouvons prédire leur trajectoire d'approche avec certitude, fit patiemment Yu. À moins qu'ils ne se présentent exactement comme nous le souhaitons, le Tonnerre divin, impulseurs coupés, ne pourra envoyer que quelques bordées. Leurs pertes demeureront élevées dans ce cas, mais l'opération de nettoyage reviendra à nos unités construites sur place et il est donc fort probable qu'au moins quelques navires s'échapperont. Comme je vous l'ai déjà dit, cependant, ils n'auront nulle part où se replier. Tout survivant ne pourra que retourner vers Grayson et n'aura pas d'autre choix que de nous affronter lorsque nous avancerons sur la planète. Dans ces conditions, le repli ne fera pas partie de leurs options, et le Tonnerre peut détruire leur flotte tout entière en un après-midi s'ils résistent.

— Mmm. » Simonds se frotta énergiquement le menton, sourcils froncés, puis il haussa les épaules. « Parfait, capitaine Yu. Merci de m'avoir consacré votre temps et de vous être expliqué si clairement. » II appuya une seconde fois sur le bouton pour éteindre le magnétophone avant de poursuivre d'une voix plus naturelle : « Je pense que nous connaîtrons la décision d'ici une heure ou deux, capitaine.

— Je suis heureux de l'entendre, Glaive. » Yu haussa un sourcil. «Puis-je vous demander si vous avez une idée de ce que sera cette décision ?

— Ce sera serré, mais je pense qu'ils devraient accepter. L'Ancien Huggins veut qu'on agisse, et le groupe qu'il représente a beau être assez minoritaire, il est puissant. L'Ancien O'Donnal hésite, mais plusieurs de ses partisans se sentent proches de Huggins sur cette question.

— Et le Grand Ancien Simonds ? s'enquit Yu d'une voix neutre.

— Mon frère lui aussi souhaite que nous agissions, répondit simplement Simonds. Il devra réclamer quelques faveurs qu'on lui doit pour faire pencher les indécis de son côté, mais je crois qu'il arrivera à ses fins. » Le Glaive se permit un sourire sans humour. « Il y arrive toujours.

— Dans ce cas, Glaive, j'aimerais prendre les devants et donner les ordres préparatoires. Nous pourrons toujours désarmer la flotte si le Conseil prend une autre décision.

— D'accord. » Simonds se frotta de nouveau le menton, puis il hocha la tête. » Allez-y, capitaine. Mais gardez ceci à l'esprit. Si le Grand Ancien engage son prestige personnel dans cette affaire et que nous échouons, des têtes vont tomber. La mienne pourrait bien être du nombre. La vôtre en sera certainement, du moins en ce qui concerne votre rôle futur au service des Fidèles.

— Je comprends, Glaive », fit Yu, soudain pris d'un accès de sympathie involontaire pour le Glaive et son verbiage. Yu lui-même n'encourait pas de sanction plus grave que d'être renvoyé en République populaire en disgrâce, en admettant que la DGSN et le gouvernement ajoutent foi â la version des Masadiens (qui seraient sans aucun doute très insistants) selon laquelle tout échec était entièrement sa faute. L'affaire serait humiliante, voire désastreuse pour sa carrière, mais dans le cas du Glaive Simonds, son idée que des têtes allaient tomber était probablement à prendre au pied de la lettre puisque la trahison contre la Foi était punie de décapitation... en point d'orgue à d'autres expériences beaucoup moins agréables.

« J'en suis certain, capitaine. » Simonds poussa un soupir avant de se lever. u Eh bien, je ferais mieux de rentrer. » Yu se leva pour le raccompagner mais le Glaive l'arrêta d'un geste. « Ne vous donnez pas cette peine. Je saurai retrouver mon chemin, et je prendrai au passage en salle des communications une puce comportant l'enregistrement. Vous avez à faire ici. »

Le Glaive des Fidèles Simonds se retourna et franchit le sas, laissant Yu seul face au splendide spectacle de Masada et de son soleil. Le capitaine sourit : Simonds avait peut-être l'allure d'un homme qui s'attendait à chaque instant à recevoir une flèche de pulseur, mais au moins il était enfin impliqué. Cette fois, on allait réellement lancer Jéricho, et quand les murs de Grayson se seraient effondrés, le capitaine Alfredo Yu pourrait quitter ce système répugnant et rentrer à la maison.

 

Pour L'Honneur de la Reine
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